Le Virtual Disk Service de Windows 2003 vient à la rescousse
Face à toute la virtualisation du stockage en réseau, je commence à me demander s’il existe encore quelque chose de réel. Un administrateur Windows a de plus en plus de mal à comprendre exactement ce qui se passe sur les disques durs que l’on installe sur les serveurs...Vous aviez l’habitude d’installer un disque dur sur votre serveur puis de le réinitialiser, et vous aviez aussitôt une autre unité de disque à configurer et à utiliser. Aujourd’hui, les unités de stockage sont de plus en plus virtualisées et il est difficile de savoir comment votre système utilise le stockage.
RAID a été la première étape dans la virtualisation du stockage. On n’avait plus affaire à des disques individuels mais à des matrices ou groupes de disques. C’était plus compliqué que les disques individuels simples, mais la plupart d’entre nous ont rapidement appris à l’utiliser à leur profit. L’étape suivante a consisté à combiner la fonctionnalité OS et matérielle – toutes deux offrant une forme de virtualisation rudimentaire. Nous pouvions « relier entre elles » une poignée de matrices RAID pour créer un disque logique utilisable par l’OS et les applications. Ce genre de stockage était possible parce qu’une abstraction dans l’OS nous permettait de « filtrer » notre vue des unités physiques en différentes vues logiques de stockage pour l’utilisation pratique. Ce scénario est l’essence de la virtualisation du stockage.
Bien que la virtualisation du stockage telle que nous la connaissons aujourd’hui présente des avantages certains pour les administrateurs Windows, elle complique aussi la planification, la conception et la gestion du stockage. Heureusement, Windows Server 2003 rend les choses plus simples.
Virtuellement perplexe à propos du stockage ?
La complexité de la virtualisation du
stockage commence chez les fournisseurs
de matériel. Les systèmes de
stockage haut de gamme actuels : DAS
(Diract Attached Storage), NAS
(Network Attached Storage) et SAN
(Storage Area Network), comportent
un certain niveau de virtualisation du
stockage. Même un simple contrôleur
RAID attaché localement dans un serveur
virtualise les unités de disques
physiques vis-à -vis de l’OS. Au lieu de
configurer 14 disques individuels, par
exemple, un administrateur choisira
généralement de configurer les
disques dans une matrice avec un certain
niveau de tolérance aux pannes. Le
contrôleur RAID peut virtualiser les
disques physiques dans une vue différente
et présenter cette entité locale à
l’OS. Même les unités NAS et SAN ont,
à un niveau, un contrôleur qui se
connecte directement aux unités de
disques physiques et offre une vue abstraite
de ces unités. Cet agencement
n’est pas si compliqué et la plupart
d’entre nous rompus à ces technologies
parviennent sans mal à planifier,
concevoir et gérer leurs serveurs dans
le cadre de ce paradigme relativement
simple.
Mais plus récemment les fournisseurs
de matériel et de logiciel,
Microsoft compris, ont fait monter
d’un cran la virtualisation du stockage.
Les offres récentes dans le secteur NAS
et SAN offrent des dispositifs de stockage
qui semblent cacher le où et le
quel des unités de disques physiques.
Ceux d’entre nous qui ne comprennent
que ce qui est représenté concrètement
ont été obligés de penser autrement
et d’entamer un important
apprentissage pour être capables de
gérer ces systèmes de stockage. Par
exemple, le contrôleur HP Storage-
Works HSG80 Hewlett-Packard (précédemment
Compaq) dans les produits
SAN tels que les MA8000 et EMA12000,
utilisaient des interfaces SCSI qui se
connectaient aux bus SCSI. Chaque
bus supportait un nombre fini de
disques physiques. Pour planifier le
stockage autour de cette bête, il suffisait
de jeter un coup d’oeil aux disques
physiques et au bus SCSI : on en tirait
des règles concrètes sur la manière de
grouper les unités dans des LUN et de
les présenter sur le SAN à la disposition
des hôtes. Rien de tel avec les solutions
plus récentes : elles fournissent des
dispositifs de stockage et des contrôleurs
de matrices qui ont leur propre
méthode de virtualisation (comme des
groupes de disques qui ont des limites
de configuration plus souples) et de
nouvelles manières de construire ces
dispositifs et de connecter les unités
de disques (comme des disques attachés par Fibre Channel et une virtualisation
basée sur le contrôleur).
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