Tour d’horizon des principaux produits de virtualisation du marché : faire le choix d’un produit de virtualisation n’est pas chose facile tellement l’offre est étendue. Mais avant de choisir un produit, il convient tout d’abord de comprendre certains principes…
Virtualisation : solutions et technologies
On peut aujourd’hui scinder le marché de la virtualisation en deux : il y a d’un côté les produits constitués à base d’un hyperviseur et il y a les autres. La première catégorie de produits, appelée « hypervisorbased », de par la robustesse et les performances qu’elle procure, se destine au milieu de l’entreprise et en particulier à la production. On trouve dans cette catégorie VMware ESX, Citrix Xen ainsi que Microsoft Hyper-V.
Schématiquement, un hyperviseur est une fine couche logicielle (dont la taille est comprise entre 32 Mo et 2 Go) qui vient s’intercaler entre le matériel (la machine physique) et les machines virtuelles. Son rôle consiste à exposer aux machines hébergées un matériel virtuel (CPU, mémoire, contrôleurs d’entrée/ sortie, etc.) ainsi qu’à en contrôler les performances. L’hyperviseur est en quelque sorte un mini système d’exploitation à lui seul.
Le second segment de marché est constitué des produits de virtualisation qui viennent s’installer en surcouche d’un système d’exploitation hôte, appelés « hosted »; ce sont pour les gammes serveur les produits VMware Server (anciennement GSX), Microsoft Virtual Server et pour les gammes client VMware Workstation, Microsoft Virtual PC et bien d’autres. (Voir figure 1)
Il serait inexact de dire que ces produits ne s’appuient pas sur un hyperviseur, car ce dernier est bien présent mais il ne se situe pas au même niveau. Nous avons vu que dans le premier cas l’hyperviseur s’installe directement sur la machine physique, alors que dans le cas présent l’hyperviseur est géré par un système d’exploitation hôte. On appelle cela « hyperviseur de type 2 », alors que les autres hyperviseurs portent le nom de « hyperviseur de type 1 » ou bien encore « bare metal hypervisor » – voulant dire en fait qu’ils viennent s’installer sur du matériel physique (littéralement, « constitué de métal »).
Ceci étant, dans la pratique, la plupart des gens ne savent pas que les hyperviseurs de type 2 existent; ou du moins ne savent pas que cette couche de virtualisation s’appelle ainsi. Par conséquent, neuf fois sur dix lorsque le mot « hyperviseur » est employé, il désigne un hyperviseur de type « bare metal ». Nous nous contenterons donc pour le reste de cet article de faire comme la majorité des gens (en employant le mot hyperviseur uniquement pour désigner les hyperviseurs « type 1/bare metal »), et ce afin d’éviter la confusion dans les esprits de chacun.
En termes de performance, de montée en charge (« scalability ») et de robustesse, les produits à base d’hyperviseur se montrent beaucoup plus appropriés que les autres. On aura donc tendance à les préférer pour les environnements d’entreprise, et ce d’autant plus qu’ils sont relativement onéreux. Quant aux produits de la seconde catégorie, ils sont la plupart du temps utilisés dans des environnements de test et de développement ou pour de la petite production informatique. Leurs faibles coûts font qu’ils restent très intéressants car ils sont la plupart du temps gratuits…
Néanmoins, on assiste depuis peu à un changement de mentalités de la part des éditeurs de solutions de virtualisation car à présent les solutions à base d’hyperviseurs commencent également à être distribuées gratuitement, du moins dans leur version de base.
>> Retrouvez dès à présent la suite de cet article dans le Hors-Serie : Virtualisation des postes de travail au Datacenter
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