Difficile de suivre le fil des mots à la mode qui sont légion dans le domaine de la gestion de projet. Ces dernières années ont vu l’émergence d’« équipes Scrum » utilisant des tactiques de « théorie des jeux » pour jouer à des « jeux à somme nulle ».
Méthode Agile : une approche plus souple, les chefs de projet en passe de l’adopter ?
Le terme « Agile » connaît depuis peu une fulgurante ascension. Les professionnels de l’informatique sont déjà familiarisés avec ce terme qui a tendance à gagner en popularité auprès d’autres secteurs prenant conscience du potentiel de cette méthode de travail.
L’adoption de cette approche Agile fait manifestement des émules dans le secteur de la gestion de projet : un quart de l’ensemble des projets du Royaume-Uni utilise désormais cette méthode, selon les recherches menées par Arras People. Et cette méthode porte déjà ses fruits : la chaîne de vêtements Zara doit en partie son succès à une approche de gestion de projet agile en ce qui concerne sa chaîne logistique. S’agit-il seulement d’un feu de paille ou la méthode Agile est-elle en passe de révolutionner l’approche des projets ?
Qu’est-ce que la méthode Agile ?
Comme indiqué précédemment, la révolution Agile est née dans un tout autre domaine, celui du développement de logiciels. Un Manifeste agile a été rédigé en 2001 dans le but de créer une meilleure méthode de développement et de codage des logiciels. Les experts du développement informatique se sont rassemblés pour définir une meilleure méthode de travail qui favorise :
• Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils
• Du logiciel qui fonctionne plus qu’une documentation exhaustive
• La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle
• L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan
Sur le fond, Agile représente une méthode de travail inédite. Fini les processus rigides et les résultats déterminés. Le monde agile est beaucoup plus fluide. Cette fluidité est due au fait que les personnes travaillent en équipes plus réduites, non hiérarchiques. Il n’y a pas de plan ou de progression à suivre à la lettre. Le produit final sur lequel vous travaillez peut être très différent de ce que vous aviez initialement prévu, pour peu qu’une meilleure méthode permettant d’atteindre le but stratégique du produit ait été trouvée.
Désormais, ces principes sont adoptés par les entreprises du secteur privé et public et pourraient s’adapter également parfaitement à la gestion de projet, car ils permettent aux personnes de réagir et de s’adapter aux problèmes sur le terrain au fur et à mesure, en recherchant de nouvelles méthodes de contournement et en se libérant des carcans.
Puis-je appliquer cette méthode ?
Alors que nous observons un intérêt grandissant pour la méthodologie agile au sein de la communauté de la gestion de projet, nous avons commencé à réfléchir à ce qu’elle implique d’un point de vue pratique. Voici les cinq qualités dont doit faire preuve une équipe pour être capable de travailler de manière agile :
1) La confiance : vous pouvez compter sur chacun pour produire un travail de haute qualité.
2) L’engagement : envers chacun, le projet et la société. Cela veut dire agir de bonne foi dans le but d’atteindre le résultat de projet voulu.
3) La collaboration : si on vous demande de l’aide, ne dites pas non. Partagez les informations et faites circuler les connaissances au sein de l’équipe.
4) La coopération : la méthode de travail agile implique de travailler en étroite collaboration avec ses collègues, c’est la raison pour laquelle il est essentiel que tout le monde joue le jeu.
5) La discipline : bien que la méthode Agile implique une certaine érosion des hiérarchies, les membres de l’équipe doivent respecter leurs propres processus, chartes, objectifs et décisions.
Les entreprises d’un éventail de plus en plus large de secteurs prennent conscience qu’elles peuvent commencent à travailler de manière agile également. Les chefs de projet peuvent se baser sur ces cinq directives pour suivre cette méthode, sachant que sous leur forme actuelle, les tentatives de mise en place d’une gestion de projet agile n’en sont qu’à un stade précoce. Les pratiques de travail existantes doivent être flexibles pour intégrer cette nouvelle approche et les plateformes PPM rigides pourraient constituer un obstacle à l’adoption pour certains.
Bien sûr, il est également important de garder à l’esprit que la méthode Agile n’est pas adaptée à tout le monde. Il est risqué de changer sa manière de travailler, uniquement pour adopter une méthode en vogue ; le gouvernement britannique a été confronté à des problèmes majeurs liés à son projet Universal Credit de 2 milliards £ en ayant tenté d’utiliser une méthode de développement Agile, alors que cette manière de travailler ne convenait pas à sa méthode de travail avec les fournisseurs.
Un avenir formalisé
Encore à ses balbutiements, ce concept de gestion de projet Agile n’a pas encore été convenablement formalisé. L’étude menée par Arras People a également révélé que sur le quart des projets déclarés comme étant conduits de manière agile, seuls 8 % d’entre eux impliquent un personnel certifié Agile.
Cela signifie qu’à l’heure actuelle, seules des sociétés innovantes, souvent de petite taille et récentes, sont en mesure de tirer profit de la méthode Agile. La formalisation, les certifications et les processus vont faciliter l’adoption de cette méthode auprès des dirigeants, même au sein des entreprises plus traditionnelles basées sur des processus.
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