Si la majorité des entreprises se sont engagées dans la transformation digitale, les grands groupes ont confié cette mission à un CDO (Chief Digital Officer). En revanche peu de PME et d’ETI ont fait ce choix. La deuxième édition du baromètre des Chiefs Digital/Data Officers révèle aussi que la donnée est un enjeu majeur au point de créer des postes de directeur de la donnée.
La transformation digitale passe-t-elle nécessairement par un CDO ?
Le rôle du CDO
Devenu une réalité dans les entreprises du CAC 40, le digital y est incarné par un Chief Digital Officer. Mais quelle mission se cache derrière cet acronyme CDO qui signifie aussi Chief Data Officer ? Quel est son périmètre fonctionnel ? Où se place-t-il dans l’organigramme de l’entreprise ?
C’est à ces questions que 314 dirigeants d’entreprises de grands groupes, d’ETI et de PME ont répondu, il y a quelques mois, dans le cadre de la deuxième édition du baromètre des CDO réalisées par Criteo, Digital Jobs, Novamétrie, Salesforce et Viseo.
Le digital : une priorité pour plus de 80% des entreprises
Premier constat : le digital reste stratégique. En 2016, 83% des entreprises le considèrent comme prioritaire, soit un léger recul comparé au 87% de 2015. Incarnée par un CDO dans les entreprises du CAC 40 (Club Med, Pernod Ricard, Renault, Société générale, Axa, Unilever, Fauchon, PSA group, etc), la stratégie digitale est confiée à plusieurs directions dans les PME et ETI puisque seulement 27% des entreprises interrogées ont un directeur du digital.
« Les PME et ETI ont tendance à déléguer cette mission au CEO, CMO, VP commerce ou à une direction digitale, souligne Christophe Excoffier, président de Novamétrie. Et si les CDO des grands groupes et les directeurs digitaux sont rattachés à la direction générale, les autres responsables de la stratégie digitale reportent aux directions des systèmes d’information et aux directions digitales. »
Impact d’un Chief Digital Officer sur l’organisation des entreprises
Autre enseignement: les CDO bouleversent l’organisation des entreprises. Ainsi, 85% des entreprises dotées d’un Chief Digital Officer travaillent de façon plus collaborative, 79% présentent des changements d’organisation et 74% ont fait évoluer leurs modes de gouvernance. Quant aux objectifs de la mise en place d’une stratégie digitale, les attentes divergent. 42% des dirigeants visent la création de valeur, 37% souhaitent ré-enchanter l’expérience clients et 21% veulent optimiser les process internes.
Mais des freins culturels persistent à l’émergence de cette fonction. Parmi eux, la peur du changement. « Certaines entreprises pensent même qu’elles peuvent échapper à la digitalisation ! », s’exclame Christophe Excoffier.
La donnée : un enjeu majeur pour les entreprises
Dernier point : 80% des entreprises considèrent la donnée comme essentielle. D’ailleurs, 18% d’entre elles ont créé un poste de Chief Data Officer. En 2017, elles devraient être 23%. Parmi les commentaires des dirigeants interrogés certains estiment que « la data est clef dans la performance business et la manière de créer de la croissance », et que « la gouvernance et l’opérationnalité des data sont des facteurs de différenciation concurrentielle ». Toutefois, nombreux sont ceux qui soulèvent les difficultés d’accéder aux données et remettent en cause la qualité de celles-ci. Sans oublier l’épineux problème du cadre légal de l’exploitation des données à caractère personnel.
Bien que récent, le poste Chief Data Officer semble s’inscrire dans le temps. En revanche, celui du Chief Digital Officer est plus incertain. D’aucun lui prédise, en effet, un désaveu une fois la digitalisation de l’entreprise accomplie. D’ailleurs cette fonction n’existe pas dans les start-up et les entreprises nées de l’internet.
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