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Transformation data-centric des organisations en France : les chiffres-clés

Digital Corner - Par Agence Com4médias - Publié le 06 mars 2024
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Découvrez, dans une étude chiffrée, comment les organisations françaises progressent vers une approche data-centric, malgré des obstacles persistants en matière d'accès et d'utilisation des données.

Transformation data-centric des organisations en France : les chiffres-clés

Les chiffres-clés de la transformation data-centric des organisations en France

Basé sur les retours de 431 cadres dirigeants issus d’organisations françaises publiques et privées comptant plus de 500 salariés, l’Observatoire 2024 de la démocratisation des données dans les organisations en France, mené par Opendatasoft avec le cabinet Odoxa, met en lumière l’état actuel de la démocratisation des données en France.

Elle nous offre des insights précieux sur la maturité des organisations en termes de transformation data-centric à travers le prisme du partage des données. Enrichie par les perspectives de six Chief Data Officers (CDOs) de divers secteurs, elle nous permet de mieux comprendre la réalité de la transformation des organisations françaises. En voici un rapide résumé.

Si l’intérêt de la démocratisation ne fait plus aucun doute, les projets data restent souvent au second plan

Bien que 90% des décideurs reconnaissent l’importance cruciale des données dans la transformation digitale de leur entité, seule une minorité (44%) considère que l’exploitation de ces données est effectivement une priorité actuelle.

Une disparité sectorielle existe à ce propos. L’utilisation de la data est davantage considérée comme une priorité pour les services qui la côtoient au quotidien. Ainsi, directions de l’innovation et de stratégie digitale déclarent son rôle essentiel à 74%, directions d’un site ou d’une filiale à 64%, communication, marketing et RSE à 53%. Les services qui sont moins liés à la gestion de données ont tendance à faire passer d’autres projets en priorité.

La quête d’un ROI rapide semble être un facteur commun de la limitation des approches data-centric, comme l’explique un CDO de l’Énergie :

Les stratégies data sont élaborées pour gagner du temps et économiser de l’argent, pas pour en gagner. C’est pourquoi le ROI est moins directement palpable. Il y a donc une vraie difficulté de sponsoring venant du top management, qui ne s’intéresse pas à ces sujets. Est-ce que la valeur ajoutée de l’utilisation des données est connue ? Clairement pas.”

Se montrer proactif et sensibiliser le COMEX avec des projets data porteurs est sans doute une des meilleures solutions pour faire avancer les opérations.

Il faut identifier les projets où la data sert le business et fait gagner des parts de marché ou des avantages concurrentiels. Tant que ce driver du ROI n’est pas trouvé, pousser la data-centricity reste compliqué car la question du ROI est importante.Guiraude Lame,CDO, Natixis

En bref, la stratégie data des organisations doit avant tout être motivée par la création d’usages à forte valeur ajoutée.

Je pense qu’il faut rapidement se poser les questions : que veut-on faire de nos données et comment les utiliser pour apporter de la valeur à l’organisation? Philippe Vincent, CDO, Coface                                      Si 79 % des décideurs interrogés utilisent des données partagées dans le cadre de leurs activités quotidiennes, ils ne sont pas unanimes pour les juger incontournables (68 % seulement) ou pour affirmer qu’elles permettent de prendre de meilleures décisions (69 %).

L’accès généralisé aux données n’est toujours pas une réalité

Sur le terrain, les chiffres interpellent. Moins de 40% des dirigeants considèrent que la démocratisation des données est une réalité dans leur organisation. Seuls 37% estiment que l’accès à des données essentielles est assuré pour tous les collaborateurs. En retournant le calcul, on retient que l’accès aux données est limité dans 63% des cas (26% sans aucun accès).

Pour Matthieu Blanc, CDO à la Caisse des Dépôts, cette limitation s’explique en partie par un jeu de pouvoir :

“Pendant très longtemps les départements ont pensé que s’ils possédaient les données, ils avaient « le pouvoir’’. C’est une logique qui va à l’inverse de la démocratisation des données. La logique est de dire : « si je donne accès aux données que je génère, j’ai du pouvoir parce que j’aiguille les gens aux bons endroits ». C’est un changement radical dans la philosophie et la culture.” Matthieu Blanc, CDO, Caisse des Dépôts

La limitation de la démocratisation des données s’explique aussi par un manque d’infrastructures adaptées au management et au partage des données. Seuls 8% des décideurs rapportent l’existence d’un portail interne facilitant l’accès aux données.

Pour Guiraude Lame, CDO chez Natixis, la mise en place d’un outil est cruciale pour réussir son pari :

“Le levier principal pour réussir la démocratisation des données est leur mise à disposition dans des points de distribution convenus par tout le monde et sur lesquels on aura travaillé les questions de data management. Cela permet de savoir qui pilote les données, où les trouver et comment les consommer.”

Quel accompagnement pour développer la démocratisation des données au sein de leur organisation ?

Malgré la satisfaction exprimée par 61 % des dirigeants concernant la stratégie de leur organisation vis-à-vis de l’utilisation des données, près de la moitié des décideurs (48 %) signalent un fossé entre les aspirations et la réalité.

Une bonne nouvelle cependant : 59 % des répondants sont confiants dans la capacité de leur organisation à instaurer une approche globale et intégrée de la donnée, incluant la mise en place d’une gouvernance des données et le déploiement de portails de données internes.

Les chiffres des années à venir montreront peut-être une évolution en ce sens !

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