Microsoft doit également séduire une autre communauté importante de développeurs : ceux qui ont investi dans le composant LINQ to SQL de .NET 3.5, lequel fournit un mappage objet/données relationnelles plus léger que EF. Alors qu’il est apparu que les deux coexisteraient en tant qu’alternatives ORM, Microsoft
Une stratégie de séduction des développeurs LINQ to SQL
a annoncé en 2008 qu’il n’apportera pas d’améliorations majeures à LINQ to SQL et a déclaré que EF sera sa principale plate-forme ORM.
Cette orientation a fait suite à une décision de haut niveau consistant à déplacer vers le groupe Data Platform tout le travail effectué sur les fournisseurs LINQ (y compris LINQ to SQL) par les personnes qui développaient les langages, selon des sources bien au fait des événements. D’après le raisonnement du groupe Data Platform, EF avec LINQ to Entities est conçu pour se connecter à plusieurs systèmes back-end, y compris Microsoft SharePoint Server et les services pour le cloud Windows Azure, ainsi qu’à des référentiels tierce partie tels que les bases de données IBM DB2 et Oracle. Quoi qu’il en soit, la décision a déclenché une réaction brutale de nombreuses structures qui avait choisi LINQ to SQL pour connecter leurs applications à SQL Server.
« Beaucoup de gens apprécient LINQ to SQL, mais leur nombre va commencer à décroître avec la sortie de la version complète de Entity Framework 4 et la possibilité de réaliser plus facilement des types de modèles plus simples », explique Jim Wooley, un développeur .NET indépendant, MVP et co-auteur de l’ouvrage « LINQ in Action » (éditions Manning Publications, 2008). « Pour les toutes petites applications, LINQ to SQL peut continuer à jouer un rôle et il y aura encore certaines améliorations, mais elles porteront majoritairement sur les performances et les bugs. » Malgré toutes ses améliorations, certains restent persuadés que EF doit parcourir encore un long chemin. « Il semble que Microsoft ait réalisé une entrée en force dans le monde ORM, mais l’éditeur patauge généralement avec ses offres initiales », déclare Jason Short, PDG de VistaDB Software Inc., fournisseur d’un moteur de base de données SQL incorporé basé sur .NET. « La version .NET 4 de Entity Framework semble constituer une nette amélioration par rapport à la version précédente accolée à 3.5 SP1 », indiquet-il.
Néanmoins, Jason Short s’interroge sur le fait que SQL constitue le ciment sous-jacent des outils ORM. « Je ne comprends pas pourquoi Microsoft persiste sur le fait que EF utilise SQL. La majorité des moteurs de base de données n’utilisent pas SQL en interne pour accéder à leurs données. Alors, pourquoi le mappage ORM doit-il uniquement communiquer via SQL ? »
Pourtant, en dépit de toutes les critiques, il semble que EF4 soit sur le point de séduire un nombre croissant de développeurs. La seule question est de savoir combien ? « Ceux qui n’ont pas adopté initialement Entity Framework vont peut-être l’examiner à un moment ou un autre, alors qu’ils hésitaient à le faire auparavant, » déclare Wooley. « Cette version séduira plus de monde, mais elle ne sera pas perçue comme la panacée que certains voudraient bien voir. »
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