Dans la lutte opposant le disque dur au flash, qui va sortir vainqueur ?
Stockage flash contre disque dur suite …
La réponse a peu de chances d’être simple et dépend sans doute du contexte. Dans l’électronique grand public (tablettes et smartphones, par exemple), le stockage traditionnel sur disque dur a quasiment disparu, remplacé dans la plupart des cas par de la mémoire flash d’entrée de gamme.
Ces appareils n’ayant pas besoin d’une capacité extrême, les technologies flash actuelles leur offrent une capacité amplement suffisante à un prix raisonnable, ce qui en fait un choix évident. Cet avantage, ainsi que d’autres tels qu’un débit élevé, se traduit directement par une meilleure expérience du produit pour le consommateur. De sorte que le flash remporte confortablement cette manche contre le disque dur.
En revanche, dans le cadre des besoins de stockage en entreprise, le verdict devient quelque peu complexe. Ces besoins recouvrent en effet typiquement deux grandes applications :
1. Hautes performances (workloads de niveau 1 ou 2 tels que les applicatifs et les environnements de cloud privé)
2. Haute capacité (sauvegardes, archivage, Big Data, stockage dans le cloud public, applications cloud natives).
Le stockage flash remplace lentement les disques durs pour le premier type d’application, où la rapidité des SSD répond naturellement mieux à la demande sans cesse croissante de temps de réponse plus courts et de débits plus élevés. La preuve en est la montée en puissance des baies 100 % flash au détriment des disques durs classiques dans le datacenter. Cette tendance va se poursuivre et, s’il est probable que de futures innovations dans les autres technologies de stockage se substitueront au stockage flash dans certains cas, il est tout aussi vraisemblable que, dans un avenir prévisible, les SSD satureront ce segment du marché, reléguant peu à peu les disques durs sur la touche.
En ce qui concerne le second type d’application nécessitant une haute capacité, les disques durs demeurent par contre la solution viable et donc le choix de fait pour nombre d’utilisateurs. A l’instar des bandes dans le domaine de la sauvegarde, les disques durs présentent des capacités bien supérieures pour un prix bien inférieur comparé au flash et, compte tenu de la priorité de la capacité sur le débit, ils continueront de dominer ce segment. Cette application ne fera que se développer, dans une large mesure en raison de la production sans cesse croissante de données statiques dans le monde actuel.
Face à des évolutions telles que l’Internet des objets (IoT), qui verra la plupart des équipements électroniques en usage à l’avenir générer des volumes massifs de données statiques dont il faudra centraliser le stockage pendant une période prolongée, les disques durs sont les mieux placés pour satisfaire de tels besoins de capacité, du fait de leur moindre coût au gigaoctet. (Le disque dur va donc sortir clairement gagnant en l’occurrence).
Par conséquent, pour le court à moyen terme du moins, les SSD et les disques durs tireront les uns comme les autres leur épingle du jeu, ainsi que les solutions hybrides. Le flash est sans aucun doute appelé à gagner du terrain dans les esprits et dans les budgets consacrés au stockage en entreprise. Cependant, à l’image des bandes, toute annonce de la mort du disque dur serait exagérée pour un certain temps encore, en raison de ses caractéristiques insurpassables en termes de capacité, dont de nombreuses applications ne sauraient de toute évidence se passer.
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