Force est de constater que le cloud public, qui permet aujourd’hui d’héberger toutes les données sans passer par un datacenter client, suscite un véritable engouement.
Stockage as-a-Service : comment tirer parti du meilleur des deux mondes en trouvant le juste milieu
Gabriel Ferreira, directeur technique France de Pure Storage partage son expertise sur le sujet.
Le cloud garantit une certaine flexibilité, des capacités et des performances supérieures, ainsi que des options de scale-up/down et une facturation à la consommation qui surpasse le traditionnel CAPEX et le place plutôt parmi les frais d’exploitation OpEX. Néanmoins, cet engouement a un prix.
Si la facturation à la consommation paraît être une solution sûre, la réalité est toute autre, car si les SLA ne sont pas continuellement contrôlés, il est possible de largement dépasser les coûts prévus. En outre, le fait d’utiliser le cloud ne garantit pas d’obtenir d’aussi bonnes performances que sur site ; c’est la raison pour laquelle un grand nombre d’entreprises préfèrent utiliser leur propre datacenter – bien plus prévisible – pour y stocker leurs données. Toutefois, une nouvelle option combinant le meilleur des deux mondes est désormais possible : il s’agit du stockage as-a-Service, ou STaaS. Ce modèle dote ainsi le client des capacités et des performances nécessaires en matière de stockage – aussi bien sur site que dans le cloud ou en combinant -, qui lui seront facturées uniquement en fonction de sa consommation.
Quand stockage as-a-Service rime avec flexibilité et évolution
Lorsqu’il s’agit d’acquérir du stockage, les modèles à la consommation convertissent l’achat de capacité sur site par blocs et de stockage en mode fichier et objet en une tarification qui correspond aux ressources utilisées. Cette méthode se distingue fortement d’un modèle d’achat de matériel sur site, qui nécessite un renouvellement des éléments tous les trois ans afin de pouvoir mettre à jour l’ancien matériel, cycle qui se répète encore et encore.
Ce modèle, où le client était propriétaire du matériel et devait payer un contrat de service support complémentaire, reposait principalement sur l’achat de marchandises. Si le client pouvait également effectuer une mise à niveau du logiciel contrôleur, ajouter des lecteurs ainsi que différents niveaux, le système du modèle devenait rapidement obsolète et souffrait de l’augmentation brutale des performances ou des besoins en capacité. Pour résoudre ce problème, une mise à niveau des plus colossales finissait par s’imposer.
En conséquence, les nouveaux modèles de consommation convertissent l’achat classique de stockage en un service à la demande. La plupart du temps, le client s’engage à n’utiliser qu’une capacité minimale de stockage, non sans avoir prévu une capacité supplémentaire faisant office de « tampon » tout en pouvant faire évoluer sa capacité de base. Un suivi est alors effectué par le fournisseur, qui présentera au client sa facture en fonction des capacités de stockage utilisées. Le modèle STaaS permet ainsi au client de bénéficier d’une plus grande flexibilité, mais également d’une capacité de stockage extensible où il pourra ajouter du volume ou de la performance à sa convenance.
En parallèle, le déploiement réalisé dans le datacenter du client permet à ce dernier d’obtenir une meilleure performance de stockage et un niveau de protection inégalé en cas de défaillances du réseau (WAN).
Alors que certains services spécifiques au cloud – tels que les frais de résiliation – sont onéreux et difficiles à anticiper, la solution de stockage dans un datacenter client reste intéressante en raison de sa simplicité d’utilisation et de ses coûts facilement prévisibles et permet aux clients de bénéficier d’une certaine tranquillité d’esprit en matière de sécurité. Néanmoins, dans le cas où le fournisseur de stockage exploite une infrastructure ou dispose de partenariats dans le cloud, le client peut – sous réserve d’accord préalable – bénéficier d’un fonctionnement en cloud hybride et ainsi obtenir une capacité de production supplémentaire ou la possibilité de stocker ses données les moins utilisées dans le cloud.
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D’une part, grâce à ce modèle de consommation à la demande, les offres proposées par les fournisseurs reposent sur le déploiement d’une capacité de stockage sur site avec une tarification à la consommation. En gardant cela à l’esprit, il convient tout d’abord de vérifier que les services proposés sont bien facturés à la demande ; cela implique que la capacité et les performances de stockage doivent être intégrées aux SLA et que tout le matériel nécessaire dans ce cas de figure doit pouvoir être fourni et déployé sans interruption d’activité. De plus, bon nombre de fournisseurs proposent un service qui ressemble fortement à un contrat de location : ce dernier programme le déploiement de leurs solutions sur trois à cinq ans, en l’espace de plusieurs périodes jalonnées par de mises à niveaux colossales.
D’autre part, les offres STaaS les plus avancées reposent sur des niveaux de service garantis. Par exemple, les mises à niveau automatisées favorisent le respect des engagements en matière de capacité et de performance sans aucun coût additionnel, tout cela étant garanti par une surveillance et une télémétrie qui s’appuie sur l’IA.
En outre, les clients doivent s’assurer que leur fournisseur est en mesure de déployer des services de création de stockage, mais également des solutions de stockage rapide en mode fichier et objet sur les mêmes supports, avec des niveaux de performance déterminés en fonction du débit, de la vitesse d’entrée-sortie et de la capacité. Ces éléments concernent l’ensemble des charges de travail, depuis l’accès rapide aux blocs transactionnels aux données de fichier non structurées, en passant par le débit rapide requis pour analyser des données ou les restaurer à partir des sauvegardes.
Grâce au logiciel de monitoring, le client est en mesure de s’assurer de la conformité aux SLA en visualisant facilement les informations relatives à l’utilisation des capacités et des performances de la solution sur l’ensemble de l’infrastructure, que ce soit sur site et dans le cloud. Cet outil alimenté par l’IA permet également d’anticiper les futurs besoins en matière de stockage. En outre, il participe à la mise à disposition de nouvelles performances ainsi qu’à la mise à niveau des volumes de stockage actuels.
Pour tirer parti du meilleur des deux mondes concernant le stockage, mieux vaut opter pour un modèle de stockage as-a-Service capable d’apporter la tranquillité d’esprit des solutions sur site, la flexibilité du cloud, et de garantir une juste facturation à la consommation.
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