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SQL Server 2016 : décryptage Reporting

Data - Par Jean-Pierre Riehl - Publié le 29 mars 2016
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Suite et fin de notre série « SQL Server 2016 : décryptage ». Après un petit tour côté Performances et Business Intelligence, découvrons la Roadmap de Microsoft sur le reporting.

SQL Server 2016 : décryptage Reporting

Roadmap de Microsoft sur le reporting

Enfin, le meilleur pour la fin avec la dernière brique de BI traditionnelle qu’on trouve dans SQL Server, la brique de Reporting SSRS. On a souvent reproché à SSRS d’être vieux, en retard, démodé, moche, etc. et il est vrai que la concurrence a profité de l’absence d’investissement de Microsoft pour prendre une longueur d’avance. Mais la version 2016 de Reporting Services est là pour changer la donne avec de nombreuses nouveautés mais surtout avec un relooking important. Avant de rentrer dans les nouveautés de cette version 2016, revenons sur quelques éléments de compréhension importants annoncés au dernier PASS Summit : la roadmap pour le reporting de Microsoft. Microsoft divise le reporting en 4 types, ou plutôt usages. Ces usages sont distincts même si évidemment, il y a toujours un peu de chevauchement. Et chaque usage aura son outil pour créer son reporting.

  • Les rapports feuilles de calcul (spreadsheet) : C’est notre bon vieux Tableau Croisé Dynamique, en mode lignes/colonnes avec totaux et sous-totaux. Même si la Dataviz promeut des graphes, on a toujours besoin d’un tableau de chiffres un peu dynamique. L’outil, encore indétrônable, c’est Excel.
  • Les rapports interactifs : l’usage associé, c’est la présentation en mode diaporama sauf que chaque composant est interactif et interagit avec les autres. On ne présente pas des chiffres, on raconte une analyse. Cet usage est présent chez Microsoft depuis 2012, sa première version étant Power View. C’est aujourd’hui Power BI.
  • Les rapports mobiles : on voit directement l’aspect tablette ou téléphone quand on parle de mobilité. En effet, le multi « form-factor » et l’aspect « responsive » sont des critères clés. Toutefois, cet usage mobile se caractérise aussi par la notion de mode déconnecté. C’est également un reporting plus haut niveau (tableaux de bord, KPI…). Avec le rachat de Datazen, Microsoft répond à ces critères et propose un outil pour créer ce type de rapports
  • Les rapports paginés : On parle aussi de pixel-perfect report, pour bien insister sur le critère de précision de ce type de rapport. L’image qu’on y associe, c’est le rapport institutionnel qui doit se lire au format PDF. Cet outil, c’est SSRS et ça restera SSRS encore en 2016.

 4 outils pour 4 types de rapports

Le fait que Datazen s’intègre dans Reporting Services doit-il être perçu comme un signe qu’au final il n’y aura qu’un seul outil unique ? Je ne le pense pas car les usages sont différents. D’ailleurs, même si SSRS est en train d’intégrer Datazen, les outils de création de rapports (mobiles et paginés) restent dédiés avec SSRS Mobile Report Publisher (un nom un peu long pour le remplaçant de Datazen Publisher) et Report Builder.

Il sera difficile d’avoir le mouton à 5 pattes qui fasse tout sans perdre en simplicité (qui est le fort d’un Datazen Publisher ou d’un Power BI).

Mais cette segmentation n’est pas la partie la plus importante (visionnaire) de la roadmap de Microsoft sur le reporting. Je n’ai parlé ici que de création de rapports et des outils associés. Regardons une image plus large et intéressons-nous à l’exécution (et la gestion) ainsi qu’à la consommation de ces rapports.

La vision de Microsoft est que, qu’importe le type de rapport ou l’outil qui l’a créé, on le déploie sur une plate-forme de reporting qui l’hébergera et l’exécutera. Et cette plate-forme pourra se trouver dans votre Datacenter, gérée par votre IT (on-prem), ou bien en mode SaaS sur le Cloud de Microsoft. Côté Cloud, cette plate-forme c’est Power BI. Côté On-Premises, c’est bien Reporting Services qui sera cette plate-forme. A ce jour, toutes les interconnexions ne sont pas encore possibles. Par exemple, il n’est pas possible de déployer un rapport interactif Power BI sur vos serveurs (ce sera possible après la sortie de SQL Server 2016).

L’annonce est faite et la vision est donnée.

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Pour consommer ces rapports, la vision de Microsoft est également plutôt claire : c’est l’universalité qui prévaut.

Web (HTML5), applications natives téléphones (iOS, Android, Windows) et tablettes, n’importe quel terminal peut se connecter et consommer les rapports sur les plates-formes qu’elles soient Cloud (Power BI) ou On-Premises (SSRS).

Mais la vision de Microsoft va bien au-delà avec une ouverture large pour l’intégration de son contenu. Power BI propose ainsi toutes les API pour intégrer ses rapports dans un site web, un Intranet, SharePoint, etc. Et pas de parti pris concernant la technologie car les API sont en REST avec une authentification Oauth, donc accessible à un site PHP, une application .NET ou Java, etc..

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