Les sauvegardes doivent empêcher la perte de données ou la perte de tout travail et faire en sorte que les données restent accessibles avec le minimum d’arrêt possible. La réalité est toute autre.
Guide de Sauvegarde 2.0
Les produits de sauvegarde et de récupération traditionnels ne sont généralement pas à la hauteur pour respecter cette affirmation toute simple.
Guide de Sauvegarde 2.0
Les sauvegardes et récupérations traditionnelles s’appuient essentiellement sur les instantanés ou « snapshots ». L’opération consiste à collecter les données à un instant donné et à les transférer sur bande aussi vite que possible, de manière à inclure autant de données que possible dans un délai le plus court qui soit. Parfois, nos fenêtres de sauvegarde sont tellement réduites et les données tellement volumineuses qu’il faut recourir aux sauvegardes différentielles ou incrémentielles, une méthode qui collecte les données plus rapidement, mais requiert plus de temps pour une récupération. Dans l’ouvrage, j’ai concocté le terme « Sauvegarde 1.0 » pour désigner cette ancienne méthode de sauvegarde, laquelle est restée largement inchangée depuis les années 1960.
Sauvegarde des données : Nous pouvons faire mieux
J’ai introduit le terme « Sauvegarde 2.0 » pour désigner un nouveau mode de pensée à propos des sauvegardes. Ce terme recouvre fondamentalement le concept de protection continue des données, à savoir la sauvegarde de nos serveurs et applications en temps réel ou quasiment en temps réel, de sorte que les données quelles qu’elles soient ne courent jamais vraiment de risque. Une solution Sauvegarde 2.0 fournit un moyen de reconstruire toutes les données allant jusqu’au volume de disque complet à un instant très spécifique. Ainsi, nous pouvons ramener un serveur à cet instant en question ou simplement accéder aux fichiers ou objets particuliers à partir de cet instant sans restaurer véritablement les données quelque part.
Techniquement parlant, cette approche repose sur un « shim » de système de fichiers, qui est un mécanisme géré dans Windows Server, et sur la technologie servant à implémenter les systèmes de quotas de disques tierce partie. Le « shim » est simplement une sorte de pilote de système de fichiers qui est informé de chaque changement du disque au niveau bloc. Le « shim » peut collecter chaque bloc de disque modifié et transmettre ces informations, accompagnées d’un horodatage, à un serveur de sauvegardes central. Ce dernier peut, le cas échéant, effectuer des tâches nobles comme la déduplication et la compression, afin que les sauvegardes soient (potentiellement nettement) plus compactes que les données source.
Aspect le plus crucial, le serveur de sauvegardes peut reconstruire des volumes de disque à un instant donné, simplement en assemblant les blocs de disque jusqu’à l’instant en question. Avec les outils appropriés, il sera possible de monter une image de sauvegarde et de la parcourir avec l’Explorateur Windows. Si la solution dispose des connaissances appropriées des structures de base de données pour des produits tels que SharePoint, Exchange ou SQL Server, il sera possible de restaurer n’importe quoi allant du message ou document individuel jusqu’à un référentiel de données complet, le tout jusqu’à un instant donné et nettement plus rapidement qu’en transférant les mêmes informations à partir d’une bande. (Il sera toutefois probable que vous continuerez d’effectuer des copies des données de sauvegarde sur bande pour le stockage hors site, mais elles ne constitueront plus votre première ligne de défense.)
Le poids des habitudes
Je crois que la véritable leçon à retenir ici est que les vieilles habitudes, comme la technique que nous avons utilisée pendant plus de 40 ans, peuvent avoir la vie dure. Mais, honnêtement, pouvez-vous affirmer que vous êtes satisfait de vos vieilles méthodes de sauvegarde ? Que vous mourrez d’envie d’explorer les index de bandes et d’attendre que les données soient extraites du disque ? Que vous n’êtes jamais resté en rade du fait d’une bande corrompue ou manquante, ou encore de données perdues dans des sauvegardes intermédiaires ?
Nous devons remettre constamment en question les insuffisances de nos technologies et processus, définir en permanence nos souhaits « les plus osés » sur la manière dont ils doivent fonctionner et mettre constamment la pression sur les éditeurs afin qu’ils proposent des techniques et technologies plus novatrices, porteuses d’améliorations.
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