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SAN et NAS : Faits pour s’entendre

Tech - Par Mark Smith - Publié le 24 juin 2010
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Lorsqu’ils déploient des serveurs Windows, les administrateurs attachent généralement les disques directement à chaque serveur...Par exemple, l’environnement de la société B a plusieurs serveurs pour l’édition, la production, les ventes, les ressources humaines et les finances. Et chacun de ces serveurs a son propre stockage.
Mais avec cette méthode il est difficile de prévoir exactement la quantité de stockage nécessaire à chaque groupe d’utilisateurs. Par conséquent, les administrateurs commencent souvent par attacher 100 Go de stockage, par exemple, à chaque serveur. Mais, après un certain temps, il arrive qu’un département utilise 90 % de son stockage tandis qu’un autre n’en utilise que 20 %. Comme il est difficile de réallouer du stockage d’un département à un autre dans un environnement DAS (Direct Attached Storage), la plupart des services IT se contentent d’ajouter du stockage disque au fur et à mesure des besoins, aux serveurs en manque. Une vaste enquête révèle que 70 % environ du DAS sont généralement gaspillés parce qu’il est mal alloué et trop difficile à réallouer.
Aux problèmes de réallocation du DAS, s’en ajoute un autre : le logiciel de gestion des quotas qui accompagne Windows 2000 Server permet de contrôler la quantité de stockage par utilisateur mais pas le type de fichiers qu’un utilisateur peut stocker. Un groupe de participants à un récent Webcast de stockage a constaté que, le plus souvent, plus de 30 % des fichiers sauvegardés dans des environnements DAS étaient sans intérêt pour la gestion, du genre MP3. Autrement dit, presque un tiers de l’espace disque que l’IT d’entreprise achète et maintient est utilisé pour des fichiers étrangers à la gestion.
Les SAN (Storage Area Networks) et le NAS (Networked Attached Storage) permettent d’ajouter et de réallouer facilement du stockage et d’empêcher le stockage de types de fichiers non professionnels. Les SAN sont optimisés pour les transferts de données de type bloc à forts volumes qui caractérisent les bases de données et les serveurs d’applications. Le NAS est optimisé pour le service de fichiers. C’est pourquoi les SAN et le NAS sont souvent considérés comme des technologies mutuellement exclusives. Il n’en est rien et, en réalité, les SAN et le NAS se complètent à merveille et peuvent être combinés pour répondre à des besoins de stockage IT courants.

En substance, NAS est un serveur de fichiers
optimisé qui se relie directement
à  un réseau existant et sert des
fichiers de données aux clients du réseau.
De son côté, un SAN héberge les
données du serveur d’applications sur
un réseau haute vitesse dédié, généralement
de type Fibre Channel, qui sert
des données à  de multiples serveurs
d’applications sur le réseau dédié.
Votre OS considère le stockage NAS
comme du stockage physique ; donc, si
vous ajoutez 500 Go de NAS, l’OS voit
réellement 500 Go. Le stockage SAN
est divisé en unités logiques, chacune
identifiée par un LUN. Le réseau
Windows ne voit que les LUN des unités
que vous avez configurées et mises
à  la disposition du réseau. Le tableau 1
résume les principales caractéristiques
du NAS et du SAN, et le tableau 2
montre quelques utilisations classiques
de chacun d’eux.
Mais que faire si – comme la plupart
des entreprises de taille grande et
moyenne – vous avez des besoins qui
seraient mieux satisfaits par un NAS et
d’autres qui semblent demander un
SAN? Par exemple, vous avez peut-être
d’anciens serveurs Windows NT qui assument
le service de fichiers ainsi que
Microsoft Exchange Server 5.5. Vous
voulez faire migrer vos données de fichiers
et d’applications, déplacer la sécurité
d’accès aux fichiers appropriée,
créer les entrées AD (Active Directory)
associées et transférer les données
dans Exchange 2000 Server sur un serveur
Win2K ou plus récent. Dans un tel
cas, NAS est le meilleur outil pour vos
données de fichiers, et SAN est la solution
idéale pour vos données d’application
serveur Exchange. En fait, une
unité WPNAS (Windows Powered NAS)
ne vous permettra pas d’exécuter des
données Exchange, donc vos seuls
choix pour les données Exchange sont un SAN ou un serveur de fichiers polyvalent.
Face à  ce dilemme, trois choix s’offrent
à  vous :

  1. Ne pas intégrer vos données de serveur
    de fichiers et d’applications et
    garder les données de serveur d’applications
    sur un SAN et celles de
    serveur de fichiers sur plusieurs serveurs
    séparés.

  2. Intégrer un SAN et un NAS vousmême.
    Installer un nouveau serveur
    de fichiers polyvalent, ajouter
    Windows SFU (Services for UNIX),
    Windows SFN (Services for Net-
    Ware) et Win2K SFM (Services for
    Macintosh) selon les besoins ; puis
    ajouter un HBA (Host Bus Adapter)
    Fibre Channel. Si vous faites ce
    choix, il est probable que vous devrez
    assurer vous-même le support.

  3. Acheter une solution de stockage
    SAN/NAS combinée. Essentiellement,
    cette approche combine un
    SAN avec une tête de NAS intégrée.
    Vous pouvez ajouter une solution
    SAN/NAS combinée, ou bien obtenir
    un SAN avec une tête de NAS optionnelle.
    Ce choix procure les avantages
    des deux technologies.

Comme un marteau et un clou,
SAN et NAS sont conçus pour faire des
choses différentes, mais on peut les associer
avec bonheur. La figure 1
montre à  quoi peut ressembler la fusion
de SAN et de NAS dans un environnement
Exchange. Les clients se
connectent au NAS par l’intermédiaire
d’un réseau Ethernet IP standard et les
serveurs SAN et Exchange se connectent
au SAN au moyen d’un réseau
Fibre Channel dédié. Contrairement à 
l’une ou l’autre des méthodes utilisées
séparément, une solution fusionnée
est optimisée pour les données de serveur
de fichiers et d’applications.

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