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Les entreprises à l’ère du Mobile First

Mobilité - Par Guillaume Rameaux - Publié le 04 avril 2014
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Avec deux milliards de smartphones dans le monde, les entreprises sont nombreuses aujourd’hui à intégrer le mobile dans leur stratégie commerciale.

Les entreprises à l’ère du Mobile First

Mais est-il temps de placer le mobile au sommet de la stratégie et de faire passer les autres canaux au second plan pour passer à une vision « mobile first » ? La question s’est posée durant la deuxième édition de ROOMn.

Les entreprises à l’ère du Mobile First

L’année dernière, le trafic mondial des sites internet a diminué pour la première fois de 4,8 %, quand le trafic issu des applications mobiles a bondi de 48,8 %. Contrairement à la croyance qui a perduré pendant des années, « le mobile n’est plus le media de l’arrêt de bus », souligne Renaud Ménérat, Président de la Mobile Marketing Association France. Plus de 75 % des personnes qui se connectent au web via un smartphone le font de chez eux ou du bureau. Deux situations où elles ont pourtant accès à un PC.

Le mobile, pont entre offline et online

« Il faut voir le mobile comme un algorithme entre les mondes online et offline », explique Thomas Husson, Vice-Président du cabinet d’étude Forrester. Démonstration concrète avec l’application Fnac, principalement utilisée pour « localiser les boutiques physiques, se renseigner sur leurs horaires d’ouverture ou vérifier la disponibilité d’un produit », explique Édouard De Miollis, Directeur webmarketing et mobile de la Fnac. « Le mobile est le meilleur liant entre le web et le magasin ».

Le mobile a changé les attentes des consommateurs. « C’est qu’on nomme le « Mobile Mind Shift », poursuit Thomas Husson. L’utilisateur veut sortir son smartphone de sa poche et accéder tout de suite au service dont il a besoin ». Reste donc la partie la plus difficile : concevoir ces services. « Certaines multinationales ont dépensé entre 50 et 100 millions de dollars pour le faire », précise l’analyste.

L’enjeu est toutefois de taille. Les terminaux mobiles et les réseaux sociaux génèrent des données qui fournissent aux entreprises une capacité inédite de personnaliser leurs offres, de les contextualiser selon le lieu ou le moment d’interaction avec le consommateur, voire de prévoir son comportement afin de devancer le besoin.

Un débat citoyen pour une nouvelle régulation

Cette habilité à connaître les clients et à prévoir leur comportement grâce à l’exploitation de grandes quantités de données suscite évidemment des débats sur le respect de la vie privée et la protection des données personnelles. « Nous vivons actuellement avec une régulation héritée de l’ère industrielle, note Gilles Babinet, CEO de Captain Dash et Responsable des enjeux du numérique pour la France auprès de la Commission européenne. Si demain un organisme de santé, comme la sécurité sociale par exemple, est capable de prédire que vous allez développer une maladie grave, il ne pourra pas vous le dire. C’est le moment d’avoir un grand débat citoyen pour que ces enjeux soient ouverts et accessibles à chacun d’entre nous. Nous devons dépasser le débat d’expert pour que la société civile puisse trancher. »

La vision « mobile first » se heurte enfin à une autre barrière. « Nous allons voir la disparition du smartphone en tant que tel », affirme Gilles Babinet. Le monde a adopté les technologies mobiles plus rapidement que n’importe quelle autre innovation. Mais le monde pourrait continuer de se transformer à la même vitesse. « Les objets connectés vont supplanter le smartphone, poursuit le « Digital Champion ». Siri est un bon exemple puisque vous n’avez plus besoin de voir le smartphone pour accéder à l’information ou au service que vous souhaitez. Et au-delà, c’est la technologie au sens large qui est amenée à disparaître. Plus la technologie est efficace, moins on la voit. Les bons produits sont les produits invisibles ».

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