Le Big Data, ou l’exploitation des méga données brutes à des fins de prises de décision, est un sujet d’intérêt, de convoitise et de curiosité, qui se développe aussi bien en intentions qu’en premières réalisations, et ce, depuis quelques années maintenant.
Regard rétrospectif : Big Data, entre ambitions et réalités
Bon nombre d’entreprises, tous secteurs confondus, ont identifié le Big Data comme un levier notamment dans la maîtrise de la connaissance client et l’amélioration des performances opérationnelles de l’entreprise.
D’une part, les Directions Marketing y voient le moyen d’approfondir l’analyse des besoins du marché (clients et prospects), d’adapter les offres et services en conséquence et d’innover. D’autre part, les Directions Opérationnelles visent l’optimisation des processus d’approvisionnement et de production, en exploitant les données liées aux nouveaux outils digitaux de collaborateurs métiers et au suivi de leurs moyens de production. Enfin, la Direction des Systèmes d’Information prend conscience des forts enjeux portés sur le SI en termes de robustesse, d’agilité et de précision. Les défis à relever sont véhiculés par l’important volume de données à gérer, la rapidité avec laquelle ces données produites doivent être traitées, la multiplicité des formats de données à prendre en compte (données structurées comme les balises d’une page Web, semi-structurées et non-structurées telles que les données de géolocalisation, le corps d’un email, etc.).
L’extrait des contextes d’utilisation du Big Data ci-dessous permet d’illustrer la valeur potentielle du Big Data selon les secteurs d’activité.
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Le bilan de l’année écoulée selon le baromètre Big Data Index de EMC et IDC1 met également en exergue les limites de compréhension et de maîtrise du sujet, bien que le développement du Big Data soit en marche. 70% des données présentes dans l’entreprise restent encore inexploitées.
Le chemin restant à parcourir pour développer l’utilisation du Big Data par les entreprises reste compliqué, face aux problématiques suivantes à résoudre :
• Une prise de conscience partielle, à achever.
Les entreprises ne semblent pas encore totalement conscientes de la quantité, du type et de la valeur des données disponibles, ni matures quant aux analyses qu’elles peuvent en faire. Au-delà de la capacité à collecter et stocker une multitude de données, la valeur ajoutée se situe dans l’intelligence SI capable de les prioriser, d’identifier les plus « précieuses » pour l’entreprise et de les interpréter.
• Le défi du temps réel à relever.
La plupart des informations (préparées, traitées, qualifiées et stockées) sont analysées selon un plan établi, afin de rendre de la valeur aux métiers et prendre des décisions utiles pour piloter l’entreprise. A contrario, avec le Big Data, le besoin d’accéder en temps réel aux données de tous types et de les exploiter, devient un besoin structurant pour les entreprises, qui implique une lourde transformation du SI.
• Les questions de sécurité et de confidentialité à prendre en compte.
La collecte et l’exploitation d’informations de masse relevant aussi bien de la sphère privée que publique soulèvent d’importantes craintes quant à l’utilisation faite des informations individuelles au niveau sécurité, confidentialité et respect de la vie privée.
• De nouvelles compétences et profils à développer.
Les compétences autour du Big Data sont très en vogue et convoitées par les entreprises, qui créent de nouveaux postes comme les Data Scientist. Cette nouvelle catégorie de professionnels allie une expertise statistique et quantitative avec une sensibilité pluridisciplinaires alliant connaissances métiers, technique, communication et gestion de projet. Des formations dédiées commencent à se développer, comme l’école Polytechnique, qui vient de créer sa chaire Data Scientist avec les entreprises Keyrus, Orange et Thales.
Tout comme les entreprises envisagent les opportunités et les gains d’utilisation du Big Data pour leur business, les instances publiques se mobilisent également et souhaitent encourager ce marché porteur. Par exemple, la Commission européenne s’engage au travers d’un partenariat public-privé en lien avec la Big Data Value Association (consortium qui rassemble plusieurs acteurs européens tels qu’Orange, SAP, Atos ou Siemens), qui vise une création d’emplois en lien avec ce secteur d’environ 100 000 nouveaux postes potentiels et une conquête de 30% de parts de marché à l’échelle mondiale pour les acteurs européens.
Le développement du Big Data nécessite une vraie stratégie dédiée pour les entreprises, leur permettant d’identifier et de prioriser les thématiques clés, tout en impliquant les différentes entités – métiers, marketing, DSI – dans des projets communs.
L’intérêt porté au Big Data sera-t-il visible dès 2015 dans les roadmaps et les plans d’actions des entreprises, faute de quoi son essor risque encore de peiner ?
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