Après déjà 25 ans de bons et loyaux service, la plateforme IBM AS/400 est toujours très présente dans tous les secteurs d’activité, des grandes PME aux grands comptes, qui en louent la réelle fiabilité. Conservation ou migration, l’avenir de l’AS/400 semble s’inscrire en noir ou en blanc. Dans les faits, les possibilités d’évolution sont multiples.
Quel avenir pour votre IBM AS/400 ?
AS/400 : je suis fiable donc je suis
Vous êtes encore équipé d’applications qui tournent sur AS/400 ? C’est la preuve que la réputation de fiabilité qui le précède n’est pas surfaite : depuis 25 ans, il fait le bonheur des DSI de PME comme de grands comptes. Dans les années 1990, les éditeurs de logiciels ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en proposant systématiquement leurs solutions sur cette plateforme.
Mais c’était sans compter sur la révolution numérique. A l’aube des années 2000, celles que l’on appelait encore les nouvelles technologies se sont invitées bien au-delà des DSI, auprès du grand public, accompagnées de “fenêtres” et d’interfaces “user friendly”. Du haut de sa fiabilité légendaire, votre AS/400 s’est alors confronté aux technologies plus récentes : serveurs Windows, Unix, etc. Sans pour autant être totalement écarté du système d’information. Mais la raréfaction des compétences et les pressions de plus en plus fortes vous mettent le doute : dois-je me séparer de mon AS/400 ?
L’AS/400 : une technologie isolée dans le SI ?
Depuis de nombreuses années, les détracteurs de la plateforme d’IBM n’y vont pas par quatre chemins. Les critiques ne manquent pas, quitte à dévier quelque peu de la vérité, pour mieux valoriser les plateformes concurrentes. On lui reproche principalement son isolement dans le système d’information et ses interfaces bicolores. Et à ses défenseurs, de vivre dans le passé et de se reposer sur des lauriers qu’on estime aujourd’hui fanés.
Or, la réalité est tout autre. Au fil du temps, l’AS/400 a su s’ouvrir et évoluer. Résultat, la plateforme est aujourd’hui capable de s’intégrer parfaitement dans n’importe quel système d’information, y compris dans des architectures orientées services (SOA) ou virtualisées. Les applications AS/400 peuvent aussi accueillir des interfaces dans l’ère du temps, identiques à celles utilisées avec les plateformes Java, .Net et autre PHP, en phase avec les attentes des utilisateurs.
La raréfaction des compétences AS/400
Au-delà des aspects techniques, ce sont aujourd’hui les ressources humaines qui font courir les plus grands risques aux applications AS/400. Vous le savez mieux que personne : vos spécialistes internes sont à ce jour, dans leur grande majorité, en fin de carrière. Et il devient de plus en plus difficile de recruter de nouvelles compétences. Il faut dire que la plupart des jeunes développeurs a été élevée à l’interface de programmation graphique, telles .Net ou Java. Alors quand on leur parle d’AS/400…
Pourtant des solutions existent… Et, contrairement à ce que certains cabinets de conseil prétendent, elles ne passent pas systématiquement par l’abandon immédiat, et pur et simple de l’AS/400. Mais plutôt, dans la majeure partie des cas, par son évolution.
Séparer le bon grain de l’ivraie
Avant de prendre une quelconque décision, il s’agit d’abord de déterminer si votre application AS/400 répond toujours à vos besoins opérationnels. Si la réponse est non, alors le débat est clos : un redéveloppement complet ou la mise en œuvre d’un progiciel s’impose. Si la réponse est oui, il est nécessaire d’analyser les risques et de déterminer ce qui doit être maintenu et/ou évoluer. En effet, comme toute application, les programmes développés sur AS/400 sont vivants : ils ont connu de nombreuses modifications au fil du temps, et notamment l’intégration de nouvelles fonctionnalités à mesure de l’évolution des besoins de l’entreprise.
Quelle que soit la couche applicative, des solutions pour éviter le remplacement « big bang » existent. Pour l’IHM (front office), une interface moderne et graphique peut être développée pour proposer une meilleure ergonomie aux utilisateurs. Pour la couche métier, un contrat de Tierce Maintenance Applicative (TMA) peut être envisagé pour faire évoluer l’application. Enfin, pour les plateformes (systèmes et bases de données), l’externalisation de la gestion des infrastructures est une bonne solution, quand on ne dispose plus en interne des compétences adéquates.
Préparez l’avenir de votre AS/400, par une évolution en douceur
Selon les besoins et le contexte de chaque entreprise, il est d’ailleurs envisageable de combiner une ou plusieurs de ces solutions, pour consolider l’existant, et se donner le temps de préparer l’avenir sereinement.
Dans tous les cas, il est indispensable, pour la DSI, de remettre l’ensemble des fonctionnalités à plat, et de déterminer celles qui sont stratégiques des fonctionnalités annexes. Une fois ce premier inventaire réalisé, elle peut alors décider quelles fonctions (ou processus) peuvent être gérées par un progiciel, ou au contraire celles qui doivent être maintenues sur la plateforme, ou portées dans un autre environnement. Ce travail conclura peut-être à l’abandon, à terme, de votre AS/400. Mais dans le cadre d’une véritable réflexion à long terme, sans risquer les erreurs grossières d’une (r)évolution précipitée.
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