Des stars, des stars et encore des stars. Avec son impressionnante liste d'invités, l'e-G8 pourrait faire office de festival de Cannes du web.
Mais pas de récompenses à recevoir ici. Alors pourquoi des personnalités aussi influentes qu'Eric Schmidt, Marc Zuckerberg, Jeff Bezos ou Rupert Murdoch se sont donné la peine de répondre à l'appel de Nicolas Sarkozy en venant au Jardin des Tuileries ?
L’objectif officiel est de rapporter « les discussions, débats, échanges et idées produits pendant les deux jours de le-G8 Forum (…) pour produire une contribution qui alimentera un échange de haut niveau entre les acteurs de l’écosystème d’Internet et les leaders du G8 ». Si l’idée n’est pas dénuée d’intérêt, son application concrète reste floue.
Nicolas Sarkozy
Au vu des débats qui ont eu lieu au cours de la première journée du Forum, il apparaît difficile de dégager une quelconque position commune entre ces différents acteurs.
Quand Nicolas Sarkozy prône dans son discours d’ouverture la régulation et l’importance des Etats dans le développement du web, Eric Schmidt exprime quelques minutes plus tard lors d’une table ronde une toute autre vision. « La technologie va plus vite que les gouvernements », explique le PDG de Google. « Mieux vaut ne pas légiférer plutôt que de prendre des décisions dont on ne connaît pas les conséquences ». Et d’ajouter : « Personne ne souhaite que la croissance d’internet soit freinée par des réglementations stupides ». Où comment Eric Schmidt a dynamité l’e-G8 en une seule phrase.
Des participants « pas sur la même planète »
Quand Frédéric Mitterand, Ministre de la Culture, Jim Gianopoulos, patron de la 20th Century Fox et Pascal Nègre, CEO d’Universal, accordent leur violon pour expliquer la nécessité pour les Etats de protéger le droit d’auteur, l’empêcheur de tourner en rond John Perry Barlow, fondateur de l’Electronic Frontier Foundation (étonnamment non inscrit au programme officiel) affirme ne pas être de la même planète que le reste du panel et brandit la crainte d’une création artistique et d’une liberté d’expression muselées par les majors.
Scott Mac Kealy, ex-CEO de Sun
Quand le président de la République (encore lui), réaffirme le droit à la vie privée, Paul Hermelin, PDG de Capgemini reprend le vieux discours de Scott Mac Kealy, ex-CEO de Sun : « La vie privée était une parenthèse dans l’Histoire de l’Homme ».
Maurice Lévy, directeur de Publicis
Ces débats, bien que passionnants, n’éclairent pas vraiment quant à la direction que vont prendre les fameuses propositions faites aux chefs d’Etat du G8. « Le rapport final ne sera pas obligatoirement consensuel », rétorque Maurice Lévy, directeur de Publicis et organisateur du Forum. « Il peut tout à fait présenter des contradictions et des points de vue divergents. La délégation aura une heure pour le présenter au G8 ».
En résumé, une délégation dont on ne connaît pas encore la composition devra, en une heure, présenter aux huit plus grandes puissances économiques mondiales, une synthèse d’opinions opposées issues de deux jours de débats entre plusieurs centaines d’acteurs majeurs d’Internet. Et cela une nuit seulement après la fermeture de l’E-G8. Bon courage.
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