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PowerVM : la virtualisation sur processeur POWER

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 22 juillet 2011
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Avant avril 2008, la virtualisation sur processeur POWER n’avait pas de nom particulier malgré l’étendue de ses possibilités et son extrême sophistication. Le service marketing d’IBM a probablement considéré qu’il y avait un manque de ce côté. Désormais, le composant de virtualisation sur plateforme POWER se nomme

PowerVM : la virtualisation sur processeur POWER

: PowerVM. Les mauvaises langues diront qu’il s’agit d’un clin d’œil à VMWare. Quoi qu’il en soit, il contient de nombreux composants, offrant ainsi aux systèmes d’exploitation supportés (AIX, Linux et IBM i), des fonctions de virtualisation extrêmement poussées. IBM i, dans sa version 6.1, a largement bénéficié des capacités de PowerVM, proposant ainsi à ses utilisateurs une palette de nouvelles fonctions avec une incroyable souplesse de mise en œuvre.

Les composants de PowerVM sont :

– POWER Hypervisor : l’hyperviseur en charge de la répartition des ressources matérielles. Il gère et répartit les ressources processeur, mémoire et cartes PCI sur les différentes partitions hébergées par le serveur POWER.
– Micro-Partitioning (Micro-Partitionnement) : cette fonction permet de partager un processeur et donc créer des partitions sur des portions de processeur. Le minimum supporté est de 1/10ème de processeur, ce qui permet de créer jusqu’à 10 partitions par processeur avec une granularité au 1/100ème de processeur au dessus du minimum.
– Uncapped Processor (Processeur débridé) : possibilité de « débrider » la capacité processeur allouée à une partition en exploitant les cycles processeurs non utilisés par les autres partitions.
– Dynamic Logical Partitioning (Partitionnement Logique Dynamique) : fonction permettant de déplacer dynamiquement les processeurs, la mémoire, la capacité interactive et les ressources I/O (cartes PCI contrôleur bande, Ethernet, communication …) entre les différentes partitions.
– Multiple Shared Processor Pools (Groupes de Processeurs Partagés Multiples) : possibilité de créer plusieurs groupes de processeurs partagés afin de les « dédier » à des environnements particuliers, et donc de séparer les différents workloads, tout en bénéficiant de ressources partagées. Cette fonction permet également de réduire les coûts des licences nécessaires aux différents Operating Systems en restreignant leur champ d’action.
– Virtual I/O Server : VIOS est un Operating System basé sur AIX, offrant des capacités de virtualisation à d’autres partitions. Une partition Virtual I/O Server peut virtualiser les environnements AIX et Linux POWER mais également IBM i. VIOS fournit des ressources I/O virtuelles (disques, adaptateurs réseau, lecteurs de bandes et lecteurs optiques) pour des partitions dites clientes. La virtualisation du processeur et de la mémoire étant quant à elle réalisée par le POWER Hypervisor. VIOS est destiné à réduire les coûts en réduisant le nombre de ressources physiques nécessaires pour les différentes partitions tournant sur un serveur IBM Power Systems.
– Integrated Virtualization Manager (IVM) : il s’agit d’une interface de gestion des partitions et des ressources virtuelles disponible via un navigateur Web, fournie par Virtual I/O Server. IVM permet de créer des partitions intégralement virtualisées sans console HMC.
– PowerVM Lx86 (Lx86) : Lx86 est un logiciel de translation binaire x86 permettant d’exécuter des applications Linux x86 32-bit sur des processeurs d’architecture POWER sans recompilation. Lx86 est un logiciel tournant sur une partition Linux POWER, qui permet de consolider des environnements Linux x86 sur les serveurs IBM Power Systems.
– Live Partition Mobility (LPM) : cette fonction permet de déplacer à chaud, c’est à dire sans interruption de production, une partition d’un système vers un autre système physique. Il ne s’agit pas d’un module de Haute Disponibilité, Live Partition Mobility permet de s’affranchir des contraintes d’arrêt d’un serveur lors d’une interruption programmée.
– N_Port ID Virtualization (NPIV) : fonction permettant de virtualiser les cartes Fibre Channel

Notons la présence d’un dispositif Ethernet virtualisable inclut sur chaque serveur Power Systems nommé IVE (Integrated Virtual Ethernet) Adapter, bien qu’indépendant de PowerVM, il n’en reste pas moins une pierre angulaire de la virtualisation. Il s’agit d’une carte disposant de 2 ou 4 ports Ethernet (Gigabit ou 10 Gigabit) ayant la faculté d’être nativement virtualisée par l’hyperviseur et d’offrir jusqu’à 8 Mac Address par port, soit un total de 32 Mac Address sur une seule carte.

De fait, l’offre PowerVM est incontournable pour mettre en œuvre la virtualisation sur Power Systems. Les anciennes gammes de serveurs IBM incluaient nativement les composants de virtualisation avec un inconvénient majeur sur le coût des machines d’entrée de gamme ainsi que sur la clarté de l’offre.

Désormais, la virtualisation n’est plus incorporée dans l’offre IBM dite « Entry » et peut être retirée de tout serveur. Cela permet donc de réduire le coût des configurations et surtout de communiquer auprès des clients IBM qu’il existe bel et bien une offre de virtualisation sur Power Systems.

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Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 22 juillet 2011