La DSI de La Poste Courrier a entamé il y a plusieurs mois un projet de Cloud privé. Laurent Dirson, Directeur architecture et innovation et en charge de la mise en œuvre de ce projet, nous explique la démarche.
L’objectif est de créer une plateforme de fourniture de services à destination métier. Ces services seront proposés sous forme d’offres packagées aux « centres services et solutions » de la DSI, chargés de développer les solutions business.
Au démarrage du projet, mi-2010, l’ambition était de répondre à trois points clés : créer des solutions informatiques plus rapidement, optimiser les coûts et garantir la qualité de service. La volonté était pour cela d’industrialiser les déploiements de bout en bout.
« Nous ne voulons pas entrer dans des projets à effet tunnel. L’époque où l’on pouvait prendre plusieurs années pour finir un projet est terminée et les cycles sont aujourd’hui très cours. Cette plateforme se monte par étape ». La première version de la plateforme a ainsi été livrée en six mois. Les évolutions se faisant ensuite en fonction des exigences métiers.
Maintenant que les premiers tests de déploiements se sont révélés concluants, la DSI de La Poste Courrier s’attaque à l’industrialisation des déploiements de bout en bout. « En cible, nous souhaitons mettre à la disposition de nos centres solutions et services des offres automatisées en self-service ». Quatre offres packagées (OS, VMs, middlewares, bases de données) seront donc disponibles pour les utilisateurs, chacune différenciée par leurs usages, ainsi que leurs besoins en termes de scalabilité ou de disponibilité notamment.
« Nous arrivons à déployer de façon semi-automatisée. Nous avons réussi à baisser les délais et les charges mais pas de façon optimale ». De nombreuses tâches restent manuelles et séquentielles dans un contexte multi-sites (paramétrage du système d’exploitation après installation, Adressage IP,…). Pour obtenir l’automatisation souhaitée, La DSI da La Poste Courrier a choisi d’utiliser les outils disponibles sur le marché plutôt que de développer une solution en interne. « Il y a quelques années, nous n’aurions pas adopté la même approche puisque les outils d’automatisation n’existaient pas. Ces outils aujourd’hui sont mûrs et disponibles ». C’est donc HP Automation qui a été choisi pour cette phase d’industrialisation.
HP aide La Poste Courrier à intégrer sa solution et à l’utiliser du mieux possible. L’entreprise américaine forme par ailleurs les salariés de la DSI afin qu’ils acquièrent les compétences pour devenir le plus autonome possible dans l’utilisation des outils. En dehors de cet accompagnement, le choix s’est également porté sur HP pour sa capacité à intégrer ses solutions avec le système d’information existant et les environnements hétérogènes. Une possibilité qui a permis à La Poste Courrier de limiter les investissements nécessaires en capitalisant sur son infrastructure.
Laurent Dirson espère aboutir à 100 % d’automatisation d’une des offres de services packagées à la fin du mois de mars 2012. Mais le projet ne s’arrête pas là. Si la plateforme se veut dans un premier temps multicanal par sa prise en compte des différents canaux de diffusion (internet, intranet, canaux partenaires,…), le but est d’aboutir ensuite à une architecture multi-devices garantissant une fourniture de service cohérente dans les situations de mobilité.
Et pour aller encore un peu plus loin, l’ambition pour 2012 sera d’aller vers un déploiement automatisé du réseau. « C’est une procédure qui demande également beaucoup de manipulations techniques chronophages. Si nous voulons aller plus loin dans la qualité de service, il faudra passer par là ».
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