Au sein des entreprises, applications critiques et déploiement de nouveaux projets reposent désormais sur une infrastructure virtuelle devenue un standard informatique.
Placer les infrastructures virtuelles dans le radar traditionnel de supervision
Dans ce contexte de virtualisation omniprésente, les équipes d’exploitation traditionnellement en charge du bon fonctionnement des serveurs, cartes réseaux, systèmes de stockage et autres composants physiques, se retrouvent confrontées à un environnement qu’elles ne maîtrisent et ne visualisent pas dans sa globalité. L’hyperviseur est venu s’interposer entre les composants matériels et les couches logicielles.
Avouons que la facilité de provisionner des machines virtuelles (VMs) conduit à un foisonnement de serveurs considérable qui dépasse l’évolution naturelle moyenne d’une infrastructure physique. Sans outil de monitoring adapté, l’équipe en charge du pilotage des applications et de la surveillance du Système d’Information (SI) devient aveugle sur une couche complète du data center moderne, dont la technologie génère de nouveaux types de pannes.
Les administrateurs à la rescousse de l’équipe d’exploitation
L’un des principes de la virtualisation est de mutualiser les ressources entre plusieurs serveurs virtuels. Dans certains cas, la rude compétition entre VMs pour accéder à ces ressources entraînent des baisses de performances de traitement ou des phénomènes qui impactent le niveau de services aux utilisateurs. Dans d’autres cas, des ressources sont allouées à de nombreuses VMs avec l’hypothèse qu’un certain nombre n’en n’aura pas besoin. Toutes ces situations génèrent des pannes qui laissent les responsables d’exploitation impuissants et inefficaces. Ils sollicitent alors les administrateurs système qui s’éloignent ponctuellement de leur cœur de métier pour « secourir » leurs collègues démunis face à cette nouvelle technologie qu’ils ne dominent pas.
Pour gagner en autonomie face aux problèmes de fonctionnement de l’infrastructure, le responsable d’exploitation doit se doter d’outils qui l’aident dans son diagnostic et automatisent certaines tâches grâce à des bases de connaissances intégrées et des alertes relationnelles. Il serait illusoire de vouloir faire de ces superviseurs des experts de toutes les technologies qui composent l’infrastructure : Bases de données, CRM, téléphonie, serveurs… et virtualisation.
Une passerelle transparente entre l’environnement virtualisé et la plateforme globale de supervision
Un système de supervision peut générer jusqu’à 2 500 alertes par jour. Même si l’équipe d’exploitation compte une quinzaine de personnes, il est humainement impossible de les traiter sans les outils adéquats qui filtrent, concentrent et automatisent le travail. Un seul événement peut générer en cascade une dizaine d’alertes. De plus, il est fréquent de constater un roulement permanent du type d’alertes. Les outils doivent être suffisamment intelligents pour ne pas générer plusieurs alertes liées à une seule cause, mais au contraire présenter une vision synthétique de l’événement, hiérarchiser les alertes en fonction du niveau de criticité.
La couche de virtualisation installée entre le matériel et les applications ne doit pas rester une zone d’ombre de l’infrastructure au risque de pénaliser la productivité de l’entreprise. Elle doit entrer à part entière dans le champ de vision des équipes d’exploitation. Face à ces nouveaux enjeux issus de la virtualisation, les moyens empiriques de supervision utilisés jusqu’ici ne suffisent plus. L’heure est venue d’industrialiser la mise en œuvre de nouveaux outils conçus pour créer une passerelle totalement transparente entre l’environnement virtualisé et la plateforme globale de supervision de l’entreprise.
Une fois cet équilibre rétabli, chacun constatera tous les bénéfices de la virtualisation souvent prise comme bouc émissaire pour justifier de problèmes récurrents de fonctionnement, dès lors qu’une infrastructure physique et une infrastructure virtuelle se côtoient !
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