Le registrar et hébergeur français Gandi est un des premiers signataires de la pétition pour le dégroupage des infrastructures du cloud souverain.
Pétition : Gandi « écœuré » par les pouvoirs publics
Son Directeur, Stephan Ramoin, nous explique ses motivations et regrette le manque de reconnaissance vis-à-vis du travail effectué autour du cloud par les PMEs françaises comme la sienne.
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iTPro.fr : Stephan Ramoin, pourquoi avoir signé cette pétition ?
Alors que nous reste-t-il comme moyen de réaction ? Jean-Paul Smets (fondateur de l’éditeur Nexedi, ndlr) nous a proposé de nous associer à cette action constructive. Il n’était en effet pas question d’agir négativement. Ce n’est pas le genre de la maison d’être aigris, même si c’est un énorme scandale qu’autant d’argent public soit attribué unilatéralement et concurrence nos PMEs innovantes.
Qu’attendez-vous de cette action ? Pensez-vous qu’elle puisse aboutir ?
Pour le moment, l’idée est qu’elle recueille le plus de soutien possible auprès de ceux qui se sentent concernés par la dépense publique et son efficacité, ainsi que l’aide aux PMEs innovantes.
Est-ce que les PME françaises qui travaillent aujourd’hui dans le domaine du cloud ont les moyens de répondre à des projets de grande ampleur et aux besoins de grands comptes ?
Nous avons, et c’est une exception en France parmi les hébergeurs les plus connus, absolument tout développé en interne. Lorsque l’on est capable de faire cela et non de reconditionner des solutions faites aux US comme VMware ou Openstack, la question du déploiement est triviale. Je rappelle que depuis 2008 nous travaillons sur le sujet et réalisons un C.A en millions d’euros sur ce marché, auprès de tous types de clients.
Avez-vous déjà échangé directement avec Fleur Pellerin, Ministre chargée de l’économie numérique, sur cette question ? Que pensez-vous de son action ?
Si tant est qu’ils sachent que nous existions, je ne pense pas qu’elle, ou Monsieur Montebourg, puissent faire quoi que ce soit. Ce n’est pas une question de parti, juste de priorité : la mienne est d’essayer de défendre l’emploi dans notre petit groupe et faire en sorte que nos clients continuent à nous accorder leur confiance. C’est pour cela que nous sommes en soutien d’une telle action et pas en charge de celle-ci : d’autres porteront bien mieux ce dossier.
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