par Frank G. Soltis - Mis en ligne le 19/05/2004
On n'a pas souvent entendu un telle clameur : vous allez l'adorer ou le détester
Le grid computing fait-il partie de
votre avenir ? Au cours de ces dernières
années, on a beaucoup discuté et débattu
sur le grid computing (grille, quadrillage,
ou maillage informatique) et
son futur rôle dans les entreprises.
L'idée est qu'un jour pas tellement
lointain il existera un vaste réseau omniprésent
constitué de tous les ordinateurs,
applications, et données du
monde.monde. Internet a déjà relié la plus
grande partie du monde informatique.
Peut-être l'étape logique suivante
consiste-t-elle à utiliser Internet
comme une plate-forme informatique
distribuée.
The Grid, comme on appelle généralement
ce réseau tentaculaire, serait
capable de fournir toute la puissance
informatique dont n'importe quelle
entreprise a besoin. Au lieu de devoir
acheter et supporter leurs propres systèmes
informatiques, les sociétés
pourraient acheter simplement des
ressources informatiques illimitées auprès
d'une compagnie « utility », de la
même manière qu'elles achètent l'électricité
aujourd'hui.
Sam Palmisano, chief executive
d'IBM, a mis en émoi la communauté
iSeries à la fin de l'année dernière en
expliquant comment IBM voyait l'avenir
de l'informatique : un service de
type utility que les entreprises peuvent
acheter en fonction des besoins.
Beaucoup de professionnels iSeries
ont imaginé leur serveur bien-aimé
remplacé par une prise murale.
Rarement un modèle émergent
d'informatique a soulevé un tel tollé.
Le sujet de l'utility computing semble
avoir polarisé de nombreux membres
de cette communauté : on l'adore ou
on le hait.
Nul ne sait encore si The Grid
émergera un jour. Mais il est vrai que
les technologies grid en sont arrivées
au point où chaque constructeur informatique
important, y compris IBM, est
en train de les promouvoir. Certains
voient le grid computing et particulièrement
sous sa forme utility, comme la
réponse aux problèmes actuels de l'informatique
de gestion.
Les partisans d'un modèle utility y
voient l'extension naturelle du modèle
informatique d'aujourd'hui. La plupart des sociétés passent au e-business.
Leurs processus de gestion sont intégrés
d'un bout à l'autre de la société et
avec les principaux partenaires, fournisseurs
et clients. Le grid computing
peut contribuer au partage des ressources
comme le World Wide Web
contribue déjà au le partage de l'information.
Les partisans du modèle utilitaire
se plaisent aussi à souligner que la plupart
des sites IT ont beaucoup de mal -
et dépensent beaucoup d'argent -
pour gérer les divers systèmes acquis
pendant la dernière décennie. Pourquoi,
disent-ils, ne pas se débarrasser
de ce coût et de cette complexité et se
procurer simplement les les ressources
informatiques nécessaires auprès
d'un prestataire utility ? Après
tout, combien de sociétés produisent
leur propre électricité aujourd'hui ?
Malgré le poids de ces arguments,
beaucoup de professionnels de l'informatique
renâclent. Ils arguent que la
technologie de l'information a fourni
des avantages concurrentiels à la plupart
des entreprises. Le passage à un
modèle utility neutraliserait ou éliminerait
ces avantages. Ils ont aussi tendance
à voir les grids et l'idée de l'informatique
utility comme un désir de
retour au bon vieux temps du timesharing
des années 1960. Dans la foulée,
ils prédisent que cette forme d'informatique
de style utility échouera pour
les mêmes raisons que le timesharing.
D'où la question : comment faut-il
voir le grid et le utility computing ? Estce
le sauveur de l'informatique de gestion
que célèbrent certains, ou simplement
un autre voeu pieux de certains
constructeurs informatiques en quête
d'une plus grande part des budgets IT ?
Comme pour beaucoup de questions,
ça dépend.
Dans cet article, le deuxième d'une
série de trois qui examinent la manière
dont IBM se prépare pour la structure
IT de demain, nous analysons le rôle
du grid computing et comment il s'inscrit
dans la future stratégie de l'iSeries.
Le utility computing est une partie du
grid computing mais, comme nous le
verrons bientôt, ce n'est pas la seule.
Orientations futures : Et voici le Grid Computing
A l’heure qu’il est, il est évident qu’IBM
prend très au sérieux le rôle de l’iSeries
dans l’e-business à la demande. Dans
l’article du mois dernier « Etes-vous
prêt pour le e-business on demand ? »,
nous avons examiné les caractéristiques
du business à la demande. Nous
avons vu que l’une d’elles était la réactivité
: la capacité de détecter des changements
de l’environnement et d’y répondre
dynamiquement. Il peut s’agir
de fluctuations imprévisibles de l’offre
ou de la demande ; de besoins émergents
de la part des clients, partenaires,
fournisseurs et employés ; ou
d’initiatives inattendues de la part de la
concurrence.
Un serveur conçu pour l’e-business
à la demande doit être réactif et souple
de la même manière. Il doit pouvoir répondre
à des changements imprévisibles
des charges de travail de manière
intelligente. Le grid computing
est l’une des manières d’offrir cette réactivité.
Le grid computing n’est pas, bien
entendu, le seul moyen de réagir à un
changement de la charge de travail.
LPAR et On/Off Capacity on Demand,
par exemple, offrent aussi beaucoup
de réactivité aux changements de
charges dans un serveur iSeries donné.
LPAR permet de transférer dynamiquement
des ressources d’une partition
dans une autre, en fonction des changements
de la charge de travail. On/Off
Capacity on Demand permet d’ajouter
dynamiquement des processeurs supplémentaires
au serveur quand ils sont
nécessaires et de les arrêter quand on
n’en a plus besoin. Mais qu’advient-il
quand la charge de travail totale dépasse
les possibilités d’un seul serveur
? C’est là que le grid computing
vient à la rescousse.
La dernière décennie a vu proliférer
les serveurs distribués. On avait
tendance à ajouter simplement un
autre serveur au réseau face à un nouveau
besoin. Et c’est ainsi qu’on trouve
aujourd’hui beaucoup de serveurs
sous-utilisés dans les entreprises.
Les études d’IBM indiquent que, le
plus souvent, les taux d’utilisation
moyens des serveurs vont d’environ
60 % pour un iSeries ou mainframe, à
environ 10 % pour des serveurs Unix et
jusqu’à 5 % pour des PC. Le grid computing
permet l’informatique distribuée
sur un réseau et dans des environnements
hétérogènes. Il a donc la
possibilité d’utiliser certains des serveurs
sous-utilisés dans une ou plusieurs
entreprises.
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