La DSI est en pleine mutation. Cloud, mobilité, digitalisation, IoT, Big Data en transforment le visage et le fonctionnement. La clé de cette mutation repose sur l’émergence de nouveaux métiers qui doivent intégrer la DSI… dès aujourd’hui.
Nouveaux métiers de la DSI : les 5 clefs du succès
DSI : Top 5 des clefs du succès
En pleine transformation numérique, les entreprises publiques et privées, grandes et petites, enregistrent une mutation massive avec l’arrivée du numérique. Frappée de plein fouet, la DSI doit s’adapter à ce bouleversement qui amène les entreprises à réagir aux mouvements du marché beaucoup plus vite qu’auparavant. L’agilité de la DSI impacte fortement l’agilité de l’entreprise.
Contrainte à l’évolution, la DSI doit saisir l’opportunité pour s’imposer comme une fonction fondamentale à l’élaboration de la stratégie d’entreprise, plutôt que seulement un support technique.
1 – Devenir un opérateur de services cloud
Encore considéré par nombre d’entreprises comme une nouvelle technologie à gérer, le cloud est avant tout une nouvelle manière de fournir et gérer des ressources afin de favoriser l’innovation en réduisant le time-to-market. C’est d’ailleurs pourquoi nombre de services métiers se passent de l’aval de la DSI pour adopter de nouvelles solutions SaaS afin de disposer aussi rapidement que possible d’outils leur conférant un avantage concurrentiel.
Plutôt que de chercher à combattre le Shadow IT, la DSI doit l’accompagner et l’éclairer en mettant, par exemple, en place les grandes règles qui régissent le système d’information de l’entreprise et en proposant un catalogue de services « certifiés » dans lequel les métiers pourront piocher des outils sans mettre en danger l’existant informatique. Force de proposition qui anticipe les besoins de métiers, la DSI devient en quelque sorte un opérateur de services fournis par les infrastructures internes et les cloud publics.
Selon le cabinet Vanson Bourne, la DSI sera amenée à guider les directions métier dans le choix de leurs services cloud et arbitrera les litiges. Elle devra faire comprendre aux métiers les risques et les inconvénients de façon constructive et jouera le rôle « d’homme de loi » en faisant respecter les grandes règles qui régissent le système d’information de l’entreprise.
2 – Miser sur une organisation agile, plus proche des métiers
L’adoption du cloud va provoquer un rééquilibrage des compétences. Certains profils techniques chargés de l’exploitation de pans entiers du système d’information risquent de disparaître, la fonction étant désormais couverte par le cloud. C’est notamment le cas pour les applications consommées en SaaS, les bases de données utilisées sous forme de service PaaS ou encore le stockage du IaaS. En contrepartie, la DSI va devoir renforcer ses équipes sur la coordination technique, profils indispensables pour mener à bien des actions opérationnelles telles, la mise en œuvre de changements ou la résolution d’incidents sur un système d’information composite. Pour assurer la cohérence d’un système d’information multifacettes où applications internes dialoguent avec les services de différents cloud, elles vont aussi devoir faire appel à des compétences d’intégration : architecture, orchestration, intégration de données, etc.
La recherche de solutions maximisant la valeur générée pour l’entreprise implique nécessairement un dialogue plus étroit avec les métiers. La DSI va donc devoir faire appel à de nouveaux profils capables d’initier les dialogues et d’identifier, clarifier, analyser, documenter les besoins. Baptisés « Business Analysts », ces profils traduisent les besoins de l’entreprise en objectifs fonctionnels et techniques et participent ainsi à la recherche de solutions innovantes.
Enfin, pour donner un avantage concurrentiel aux métiers, la DSI doit s’appuyer sur une organisation agile, flexible et réactive. Dans cette perspective, DevOps s’inscrit complètement dans la logique de recherche de réactivité en comblant le fossé entre les développeurs et les responsables d’exploitation. En intégrant les métiers au processus de développement, DevOps permet de gagner du temps et d’optimiser les livraisons. Des spécialistes Devops (avant tout une démarche et une philosophie, non une technologie) doivent intégrer la DSI.
3 – Élargir son périmètre à la mobilité et l’IoT
Annoncé comme la prochaine grande révolution, l’Internet Of Things (IoT) apporte son lot de bouleversements au sein de la DSI. Le phénomène touche plus particulièrement le B2B. Pour rester concurrentielles, les entreprises vont devoir investir un domaine qui va probablement provoquer une consolidation de certains processus, notamment dans les domaines industriels. Face à une concurrence qui s’annonce rude, elles ont intérêt à recruter des ingénieurs capables de gérer les nouveaux workflows. Prévoyantes, certaines ont déjà engagé des Chief Internet Of Things Officer ou le Head of IoT, sorte de responsables en chef de la stratégie IoT de l’entreprise ayant des compétences transverses sur des sujets aussi variés que la personnalisation, les prédictions, l’automatisation, la socialisation ou encore les modèles économiques basés sur l’usage plutôt que sur l’achat etc.
Certaines universités américaines proposent déjà des Mooc et des formations autour des technologies. En France, les écoles d’ingénieurs sont encore à la traîne mais il existe des formations continues pour accompagner les mutations d’activité qui s’intéressent à l’IoT.
4 – Adapter le système d’information au Big Data
Avec le développement de l’IoT, la volumétrie des données à gérer va encore s’accroître. Data Scientist, Chief Data Officer, Chief Digital Officer, Chief IoT Officer… un panel de nouveaux profils et de nouvelles fonctions commencent à intégrer les organigrammes.
Parallèlement, le Big Data oblige les entreprises à décloisonner les départements et à mettre en place une organisation transverse où directions fonctionnelles (marketing, finance, contrôles de gestion, relation client…), DSI (garante des choix technologiques) et spécialistes de la collecte et de l’analyse de la donnée collaborent autour de la data.
Enfin, il impose une immédiateté de production et une créativité débordante pour associer des données qui n’ont à priori aucune raison d’être agrégées. D’où l’importance de créer les conditions d’un travail collaboratif entre opérationnels, DSI, développeurs, Data Scientist afin de libérer l’imagination. Certaines entreprises vont même jusqu’à recruter des « agitateurs d’idées » provenant du service Innovation ou issus de domaines métier.
5 – Revoir son infrastructure et ses règles de sécurité
Cloud, IoT, Big Data, mobilité… ces technologies bouleversent les frontières de l’entreprise. À dire vrai, il n’y a plus de frontières. Ressources internes et externes travaillent de concert pour fournir des services toujours plus innovants. Or, chaque objet connecté, chaque mobile, chaque utilisateur nomade est une source de fuite ou d’intrusion potentielle.
Dans ce contexte, les bonnes vieilles recettes en matière de sécurité sont dépassées et les entreprises vont développer de nouvelles approches, basées notamment sur la gestion des accès et des identités, pour protéger les infrastructures de l’entreprise. Dans cette perspective, elles devront investir dans de nouveaux outils tels que les IAM (Identity and Access Management) et SIEM « 2.0 » (Security Incident and Event Management, s’appuyant sur de l’Intelligence Artificielle et du Deep Learning) pour authentifier, accéder, tracer, chiffrer et détecter les comportements anormaux. Leur mise en œuvre suppose des compétences techniques adéquates, capables de mettre en place les règles et d’affiner les paramétrages afin de tirer le meilleur profit de ces outils.
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