Microsoft a lancé hier soir la nouvelle version de son système d’exploitation serveur.
Windows Server 2012 entre en scène
Les huit éditions de Windows Server 2008 laissent place à un licencing plus simple avec seulement quatre éditions. Ce sont donc les versions Standard et Datacenter qui sont désormais disponibles (les deux suivantes, Essentials et Foundation n’arriveront qu’en fin d’année). Aucune différence en termes de fonctionnalités entre les deux versions, la différence se faisant sur les capacités de virtualisation.
Alors que Windows Server 2012 Standard vous limite à seulement deux machines virtuelles, son pendant Datacenter est illimité dans ce domaine. Le marché de la virtualisation est d’ailleurs un des enjeux majeurs pour cette nouvelle génération de Windows Server, puisque Microsoft veut être numéro un du secteur d’ici 2014. VMware est donc clairement en ligne de mire. La filiale d’EMC, qui vient de lancer sa vCloud Suite 5.1 a aujourd’hui affaire à un challenger de taille avec Hyper-V 3.0.
La migration sans interruption
Les machines virtuelles peuvent désormais supporter jusqu’à 64 processeurs virtuels, 64 To de stockage et 1 To de mémoire, contre 4 processeurs, 2 To de stockage et 64 Go de mémoire au maximum sous Windows Server 2008 R2. Le pas en avant est donc conséquent et Microsoft a tenu a soigné la mobilité de ces nouvelles VMs. Déplacer une machine virtuelle, son stockage ou les deux, d’un serveur à l’autre, d’un datacenter à l’autre ou vers le cloud (Azure ou tiers), et le tout à chaud, sans interruption de service pour les utilisateurs, voici la promesse de cette nouvelle mouture d’Hyper-V. Microsoft affirme pouvoir répondre à tous les scénarios de migration possibles grâce à Live Migration et Storage Migration. Des déplacements qui peuvent en outre être parallélisés, là ou 2008 R2 fonctionnait en séquentiel.
Le nouveau Dashboard de Server Manager.
Des améliorations sont également apportées côté réseau avec l’arrivée du switch virtuel extensible. Cisco devrait rapidement en profiter pour intégrer son Nexus 1000 V, jusque-là réservé aux environnements VMware. Une fonctionnalité de NIC Teaming permet également d’agréger les capacités de plusieurs cartes réseaux afin d’optimiser les performances. Il est ainsi possible d’associer jusqu’à 32 cartes et ce quel que soit le fabricant (Broadcom, Intel,…). Windows Server 2012 simplifie également la gestion du stockage avec notamment la possibilité de créer des pools de stockage virtualisés à partir de plusieurs disques physiques. Des disques peuvent ensuite être ajoutés à chaud pour étendre l’espace disponible.
10 millions de serveurs vendus d’ici 2015
Microsoft a tenu à simplifier au maximum toutes les tâches d’administration via la nouvelle interface de Server Manager au look Modern UI (anciennement Metro). Mais que les inconditionnels du script se rassurent, toutes les actions réalisables dans l’administration graphique peuvent être exécutées avec PowerShell. Plus de 2 300 commandes sont aujourd’hui disponibles. Pour s’y retrouver, la mise-à-jour de ISE (Integrated Scripting Environment) intègre une aide qui va proposer automatiquement une série de commandes possibles une fois les premières lettres tapées.
ISE vous apportera son aide pour vos scripts PowerShell.
Les nouveautés sont encore nombreuses : DirectAccess sans PKI (Public-Key Infrastructure), création de pools de machines en libre-service pour les scénarios VDI, contrôle dynamique des accès,… Alors que le support de Windows Server 2003 prend fin en juillet 2015, Microsoft espère bien convaincre les entreprises de passer sur la génération 2012. D’après ses prévisions, il devrait s’écouler plus de 10 millions de serveurs d’ici 2015. Et à l’heure d’aujourd’hui, 75 % des serveurs x86 tournent sur Windows Server.
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