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Quand les terminaux Free Mobile préfèrent rester chez Orange

Mobilité - Par Guillaume Rameaux - Publié le 09 mai 2012
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L’Agence Nationale des Fréquences (AFNR), chargée par le ministère de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, de contrôler la couverture du réseau Free Mobile a rendu son rapport.

Quand les terminaux Free Mobile préfèrent rester chez Orange

N’en déplaise à ses concurrents, il s’avère, d’après le document, que le réseau du quatrième opérateur mobile couvre 30,8 % de la population métropolitaine. L’Agence a contrôlé les 979 stations qui avaient été déclarées mises en service. « Parmi les stations contrôlées, 781 d’entre elles ont rendu à la fois un service de voix et un service de transmission de données », indique le rapport, qui précise que le nombre est « cohérent » avec celui fourni auparavant par l’ARCEP. Le régulateur des télécoms avait dénombré à la fin du mois de février 735 stations opérationnelles. La filiale d’Iliad répond donc à ses obligations de couverture qui lui prescrivent de couvrir 27 % de la population pour le service de voix et 25 % pour celui de transmission de données.

Couverture de l’opérateur Free Mobile

L’AFNR s’est également intéressée à l’accord d’itinérance qui lie Free à Orange. « Au stade actuel du déploiement de son réseau, la plus grande part des appels des abonnés de cet opérateur apparaît prise en charge par Orange », indique l’Agence sans préciser le pourcentage de communications transitant chez France Télécom. « Cette situation est susceptible de perdurer jusqu’à ce que le réseau atteigne une couverture comparable à celle de son partenaire d’itinérance dans les zones principales de séjour de ses abonnés », ajoute-t-elle.

Un milliard d’euros sur trois ans pour Orange

La suite du rapport donne toutefois quelques explications sur la prédominance du recours à l’itinérance : «  Le réseau 3G de Free Mobile produit une couverture propre d’un peu moins de 31 % de la population. Selon les derniers chiffres publiés par l’ARCEP le 28 février 2012, le réseau 3G d’Orange couvre, quant à lui, plus de 98 % de la population. Cette différence de couverture n’est pas sans conséquence sur le comportement d’un terminal Free Mobile. En effet, dès qu’un terminal Free Mobile atteint la limite de la couverture de son opérateur, il se raccorde au réseau d’Orange. Mais ensuite, comme le réseau 3G d’Orange est très dense, rares seront les trous de couverture qui conduiront le mobile à réexaminer la situation : lorsque le mobile bascule sur le réseau Orange, il tend à rester en itinérance. Cette situation n’est pas optimale si le terminal est entre-temps revenu à portée d’un émetteur Free Mobile. C’est pourquoi les terminaux de l’opérateur, comme ceux de tous ses concurrents, sont programmés pour rechercher périodiquement quels sont les réseaux disponibles et réintégrer si possible leur réseau d’abonnement. Il n’en demeure pas moins une dissymétrie dans le fonctionnement du mobile : lorsque le mobile perd la couverture Free Mobile, il passe instantanément sur le réseau d’Orange ; lorsqu’il est passé en itinérance, il lui faut recourir à un test, dont la fréquence se compte en dizaines de minutes, pour retourner vers la couverture Free Mobile, sous réserve qu’elle soit disponible à cet endroit et à cet instant ».

Une bonne affaire pour Orange qui a revu à la hausse ses prévisions de revenus concernant ce contrat d’itinérance. Le premier opérateur français les estimait à un milliard d’euros sur 6 ans. L’arrivée tonitruante de Free Mobile en janvier amène désormais le groupe à anticiper des revenus qui dépasseraient le milliard d’euros sur 3 ans.

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