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Le mainframe de retour au 1er plan

Tech - Par Guillaume Rameaux - Publié le 22 octobre 2013
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Le mainframe n’a pas dit son dernier mot.

Le mainframe de retour au 1er plan

Face à un nombre toujours plus important de serveurs à gérer, les entreprises dépensent de plus en plus d’argent pour administrer leur infrastructure existante et disposent d’un budget de plus en plus réduit pour investir dans de nouvelles technologies. Dans ce contexte, le mainframe semble être la meilleure arme d’IBM pour consolider et simplifier les systèmes d’information.

Si l’on remonte jusqu’en 1996, les coûts opérationnels de l’IT dans le monde représentaient 100 milliards de dollars, dont 63 % étaient consacrés à l’achat de nouveaux serveurs et 29 % à l’administration des machines. Le reste étant dédié à l’alimentation et au refroidissement. Aujourd’hui, l’équation a changé. Pour l’année 2013, IBM estime les coûts à près de 250 milliards de dollars dont 68 % sont désormais utilisés pour l’administration, quand 20 % seulement du budget sert à acquérir de nouvelles infrastructures.

L’évolution des coûts opérationnels informatiques depuis 1996.  

Entre 2000 et 2010, le nombre de serveurs  dans le monde a été multiplié par 6 et la capacité globale de stockage par 69. Pendant ce temps, la quantité de machines virtuelles croît de 42 % chaque année. Sur les 32,6 millions de serveurs dans le monde, 15 % fonctionnent en 24/7 alors qu’ils ne sont pas utilisés quotidiennement.

Nationwide économise 46 millions de dollars grâce à zEnterprise

La problématique n’est pas nouvelle mais IBM profite de l’événement pour rappeler les avantages de la consolidation sur mainframe. « Les grands systèmes avec beaucoup de ressources sont les plateformes de consolidation les plus efficaces », insiste Steve Mills, Senior Vice-President d’IBM. L’entreprise d’Armonk mise plus particulièrement sur le couple formé par l’infrastructure zEnterprise et le système d’exploitation Linux.

Steve Mills sur la scène d’Enterprise 2013. 

Illustration concrète avec l’exemple de Nationwide. Entre 2005 et 2007, le parc de la société d’assurance américaine était composé de 4 500 serveurs physiques. Plus de 2 000 nouvelles machines devaient être ajoutées afin de supporter les nouveaux projets alors que les existantes n’étaient en moyenne utilisées qu’à 10 % de leur capacité. Le datacenter atteignait par ailleurs ses limites en termes de fournitures énergétiques. Seul le mainframe affichait un taux d’utilisation de ses ressources aux alentours de 80 %.

Nationwide a donc décidé d’entamer un large processus de standardisation autour de quatre composants : le développement applicatif Java, la plateforme Websphere, le système d’exploitation Linux et le mainframe zEnterprise. En 2012, le taux moyen d’utilisation des serveurs avait grimpé à 70 % et 60 % des 10 500 serveurs de l’entreprise étaient désormais virtualisés. « La technologie n’est pas une religion, poursuit Steve Mills à l’attention des 2 700 clients et partenaires présents. Basez vos réflexions sur des faits ».Pour Natiowide, les faits ne sont effectivement pas négligeables. L’économie engendrée par le processus de consolidation sur zEnterprise est estimée à 46 millions de dollars et la construction du nouveau datacenter a été retardée pour au moins quatre ans.

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