À l'occasion des derniers TechDays, nous avons eu l'occasion de rencontrer ces trois responsables de Microsoft France.
Microsoft : 3 questions à Bernard Ourghanlian, Julien Lesaicherre et Damien Cudel
3 questions à Bernard Ourghanlian, Directeur Technique et Sécurité
Quel est l’objectif du projet Sienna ?
Les métiers demandent en permanence de nouveaux développements à l’IT et ces derniers n’ont souvent pas le temps. Le but de Sienna est de permettre d’écrire des applications à des gens qui n’ont pas de compétences informatiques en dehors de Powerpoint et Excel. Cela ne veut pas dire que n’importe qui va du jour au lendemain faire de la programmation objet mais notre vision est que tout le monde devrait savoir développer.
Les développeurs doivent-ils s’inquiéter face à ce processus de démocratisation de la création d’applications ?
Nous manquons de développeurs professionnels aujourd’hui et nous en manquerons encore demain et après-demain. Toutes les entreprises sans exceptions vont avoir besoin de technologies numériques. Je ne suis donc pas inquiet pour le sort des développeurs, tant qu’ils sont capables d’évoluer en permanence. C’est un monde où il faut accepter de se remettre en cause tous les jours et d’avoir plusieurs cordes à son arc. Si on n’aime pas le changement, il faut faire un autre métier.
Il y aura 50 milliards d’objets connectés en 2020. Comment sécuriser l’internet des objets ?
Le problème du développement sécurisé existe déjà et le fait qu’il s’agisse d’objets ne change rien. L’impact potentiel est simplement plus grand. Il faut donc mettre en oeuvre des méthodes de développement plus rigoureuses. Nous avons beaucoup travaillé sur ces questions depuis des années.
Microsoft a fait beaucoup d’erreurs dans la sécurité et suite à de gros incidents, nous avons refondu tout notre SDL (Cycle de développement sécurisé, ndlr). Notre idée est que cette méthodologie, qui est déjà utilisée par des acteurs comme Cisco, Citrix ou Adobe, puisse servir à ce nouvel écosystème d’objets connectés.
3 questions à Julien Lesaicherre, Directeur Windows Azure
Où en est la plateforme Azure ?
Nous sommes entrés dans une phase de maturité où nous cherchons à muscler l’offre. Nous avons commencé par le PaaS, puis le IaaS, puis les sites web et le back-end mobile. Nous avons une approche horizontale d’extension des services. Dans le même temps, nous densifions la plateforme avec de nouveaux datacenters en Australie, au Japon ou encore au Brésil.
Le support des bases de données Oracle est-il une étape importante pour Azure ?
Nous poursuivons nos travaux avec Oracle avec la mise à disposition de machines virtuelles préconfigurées avec une base de données Oracle. Le monde est fait de partenaires compétiteurs. Ce qui nous guide avant tout, c’est la demande client. L’utilisateur est roi et nous ferons tout ce qu’il faut pour supporter un maximum d’environnements et d’applications.
Microsoft a récemment baissé le tarif du stockage sur Azure. Y a-t-il une guerre des prix avec Amazon Web Services ?
Nous nous sommes engagés publiquement à répondre à toute baisse de prix d’Amazon. Nous pouvons tenir cet engagement du fait du nombre de plus en plus important d’utilisateurs sur Azure. Aujourd’hui, avec les accords entreprises, nous sommes même moins cher qu’Amazon bien que le prix public soit identique.
3 questions à Damien Cudel, Chef de Marché Plate-forme Applicative
PowerBI pour Office 365 est maintenant en disponibilité générale. Qu’apporte cette suite intégrée à Excel ?
PowerBI pour Office 365 fait tomber tous les obstacles de complexité et de compétences de la Business Intelligence avec ses quatre grandes fonctionnalités : View, Pivot, Map et Query. La suite intègre également le Data Management Gateway qui permet de mettre en place un lien entre le datacenter d’un client et les rapports hébergés sur l’environnement cloud Office 365, et ce afin de garder les données à jour. PowerBI a également une dimension mobilité puisqu’il permet de consulter les rapports sur les terminaux Windows 8, iOS ou Android.
SQL Server 2014 fournira de nouvelles capacités de traitement in-memory. L’utilisation de la mémoire estelle la meilleure réponse aux problématiques de performances ?
Ce n’est que partiellement vrai. Si on se contente de réaliser les mêmes opérations qu’avant en mémoire, on pourra effectivement multiplier par dix ou quinze les performances, mais pas plus. Tout mettre en RAM n’est pas la réponse. Il faut que la machine exécute moins de code pour aller beaucoup plus vite. SQL Server 2014 intègre une application qui va analyser les workloads transactionnels pour découvrir les points chauds et ne monter en mémoire que ce qui est le plus fréquemment utilisé. Avec ce type d’approche, on peut aller beaucoup plus vite et accélérer les requêtes jusqu’à plusieurs dizaines de fois.
Hadoop est-il en passe de devenir le standard du traitement Big Data ?
Hadoop a un bon momentum sur le marché mais utiliser cette technologie demande une certaine expertise technique et des développeurs MapReduce. Et pour les données fondamentalement structurées, une base relationnelle sera plus efficace que Hadoop. Avec le moteur Polybase, intégré à Parallel Data Warehouse, le DBA peut requêter un jeu de données Hadoop exactementcomme avant, en langage SQL.
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