IBM décline une approche cybersécurité au niveau mondial. Marc Van Zadelhoff, General Manager IBM Security l’a réaffirmé lors des Assises de la Sécurité 2018 en présentant également l’IA comme un enjeu fort de productivité. Rencontre avec Hugo Madeux, directeur de l’entité Sécurité et Arnaud Delande, CTO de l’entité Sécurité d’IBM France pour évoquer la stratégie en France
L’Intelligence Artificielle pour l’aide à la décision
Une dynamique d’investissements en France
Pour la France, la stratégie cybersécurité se décline à plusieurs niveaux. Les investissements se reflètent notamment par la création du Security Operations Center à Lille (janvier 2018) qui aide les clients à identifier les attaques et menaces en se conformant à la réglementation française et accompagne les OIV.
Cette action se traduit par une centaine d’emplois sur 4 ans, « nous sommes clairement dans cette dynamique d’investissements et de partenaire de confiance notamment dans les échanges avec l’ANSSI ».
L’Intelligence Artificielle pour l’aide à la décision
IBM avance concrètement sur le sujet de l’Intelligence Artificielle en France, «nous avons une vision assez précise des critères à respecter pour l’IA : la robustesse des systèmes, la transparence, l’équité ou fairness. Notre approche est d’aider à développer des systèmes IA dans lesquels on peut avoir confiance. »
IA & IBM
L’IA développée par IBM donne des éléments à l’être humain pour comprendre le cheminement, la forme de raisonnement et fournir un certain nombre de preuves de ce qui a été fait afin de prendre la décision. Il faut éliminer tous les biais dans les développements IA.
La création du centre de recherches d’IBM à Saclay œuvre en ce sens « afin d’accélérer le travail sur les problématiques de biais, d’avoir un pôle de compétences pour mettre à disposition de la communauté un ensemble de toolkits pour toute personne souhaitant développer des systèmes d’IA ».
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L’humain reste le décideur
L’être humain est décideur, s’appuie sur une aide, garde le contrôle et prend la décision finale « il est hors de question que l’IA remplace la prise de décision humaine mais elle lui donne les outils d’aide à la décision » ajoute Arnaud Delande. L’IA devient indispensable pour être plus productif et utiliser au mieux l’intelligence humaine.
L’IA n’a de sens qu’à travers ses cas d’usage, Watson for Cybersecurity est utilisé par des clients IBM autour de la détection et l’investigation d’attaques, « la détection d’attaques se fait en corrélant les incidents, et l’analyse de sécurité peut solliciter l’aide de Watson pour comprendre l’origine du problème et les signaux remontés » complète Hugo Madeux, « la logique s’inscrit toujours dans le cheminement, l’enrichissement, l’analyse, le raisonnement ».
Combler la pénurie de compétences
Dans un contexte de pénurie de compétences sécurité au niveau mondial et en France, il faut repenser les approches.
« Les métiers de la cybersécurité sont relativement nouveaux, certes, les filières et les écoles se sont mises en réaction, mais il faut du temps pour combler le fossé qui ne cesse de croître car les besoins sont beaucoup plus importants que la capacité de formation. On ne peut pas seulement s’appuyer sur les écoles, charge à nous de prendre nos responsabilités par des programmes de formation et certification. IBM fait un choix de transition, par exemple avec des profils non issus de la cybersécurité qui sont formés ensuite » commente Arnaud Delande.
IBM s’éloigne de l’approche « pour être dans la cybersécurité, il faut y être depuis longtemps. Au contraire, nos expériences sont concrètes, et avec de bonnes dispositions, les candidats acquièrent un bon niveau dans la cybersécurité au bout d’un an » conclut Hugo Madeux.
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