L’Europe, un leader mondial de l’IA

En associant gouvernements, entreprises et chercheurs, la France cherche à poser les bases d’une gouvernance internationale et lie innovation et responsabilité au plus près.

Des actions concrètes

Les entreprises ne doivent pas se voiler la face. Elles doivent agir et lancer rapidement des actions tangibles. Levent Ergin, Chief Strategist for Climate, Sustainability & Artificial Intelligence chez Informatica alerte « Notre récente étude mondiale révèle que 97 % des grandes entreprises de l’UE éprouvent des difficultés à démontrer le retour sur investissement de leurs initiatives d’IA générative, tandis que 48 % citent les limitations technologiques comme un obstacle majeur à la mise en production de leurs projets pilotes d’IA. Dans le même temps, 95 % des entreprises de la région déclarent que l’environnement réglementaire a freiné leurs efforts en matière d’IA, 36 % d’entre elles voyant leurs projets complètement bloqués ».

Disposer de données solides pour libérer le potentiel de l’IA est urgent « Les organisations doivent s’assurer que leurs données sont exactes, holistiques, intégrées, actualisées et bien gérées. Il ne s’agit pas seulement de déployer l’IA dans les secteurs publics, d’adapter la main-d’œuvre à l’IA ou même de garantir la confiance et les normes de sécurité ; il s’agit de permettre à l’IA d’avoir un impact commercial réel, quel que soit l’objectif. »

Collaborer pour un déploiement sécurisé et fiable de l’IA

De son côté, Sridhar Iyengar, Directeur Général de Zoho Europe ajoute « Comme nous l’avons constaté avec les récents développements politiques, une grande partie des échanges au Sommet de l’IA tourne autour de la responsabilité de promouvoir une IA éthique tout en accélérant sa mise en œuvre à grande échelle. Une approche globale mais adaptée aux spécificités locales est indispensable pour que les bénéfices de l’IA soient répartis équitablement. Les gouvernements, les entreprises, les experts technologiques et le monde académique doivent collaborer afin d’assurer un déploiement sécurisé et fiable de l’IA, en traitant à la fois les risques potentiels et les opportunités immenses qu’elle offre. »

Un engagement en faveur d’une coopération mondiale pour une adoption responsable de l’IA est souhaité.

Vers une IA inclusive et responsable

Aujourd’hui, on peut parler de tournant « l’IA améliorera-t-elle l’efficacité des entreprises tout en creusant l’écart entre les précurseurs et les retardataires ? Ou, au contraire, deviendra-t-elle un outil au service du bien commun, avec un accès démocratisé ? 2025 est une année charnière : c’est à ce moment que se décidera si cette technologie profite à la majorité ou seulement à une élite » commente Cecil Bove, Directeur Solutions Techniques, Startups et Scale-ups EMEA, Snowflake. « Tout comme un modèle d’IA doit être entraîné sur des ensembles de données diversifiés pour garantir son inclusivité, une diversité d’experts technologiques doit être impliquée dans l’élaboration des réglementations afin d’assurer leur efficacité et leur applicabilité. L’IA responsable repose sur une approche collaborative, renforçant ainsi l’importance de ces sommets internationaux ».

Il est urgent de poser un cadre avant qu’il ne soit trop tard « Ce n’est pas seulement une question éthique, c’est une nécessité pour garantir que l’IA reste un outil au service de ceux qui l’utilisent. Ce sommet doit marquer le passage d’une approche fragmentée à une vision globale et cohérente de l’IA. ».

Des infrastructures robustes face à la concurrence internationale

Enfin, « investir massivement dans les datacenters n’est plus une option mais une nécessité absolue. Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé 109 milliards d’investissements pour faire de la France une nation d’IA. Sans infrastructures numériques robustes, nous risquons de perdre du terrain face à la concurrence internationale » prévient Olivier Micheli, président du groupe Data4 et de l’association France Datacenter.