On pourrait résumer les quinze années écoulées en un mot de quatre lettres : Data.
L’ère de la donnée mène à l’IA
C’est la plus grande des transformations. Dans les années 2000, naissait le décisionnel. SQL Server 2000 embarquait déjà en standard des outils de reporting. Les entreprises comprenaient qu’elles pouvaient faire quelque chose de leurs données. En tirer une information utile pour prendre des décisions plus rapidement. Ces dernières années, la BI s’est popularisée à différentes strates de l’entreprise par le biais de la Self BI pour que chacun puisse bâtir ses propres tableaux de bord.
En 2015, c’est une autre technologie qui vient métamorphoser notre utilisation de la donnée. Avec le « Machine Learning », la donnée n’est plus seulement informative, elle devient prédictive. Elle ne met plus uniquement en évidence des tendances, elle prédit des comportements. La révolution des prochaines années trouve sa source dans ce machine learning : ce dernier porte les fondations d’une intelligence artificielle qui n’aura bientôt plus rien d’artificiel, une intelligence virtuelle qui prendra des décisions en notre nom si on ne lui fixe aucune borne.
Surfer sur la vague de l’IOT
Déjà plus de cinq milliards d’objets connectés, 80 milliards en 2020 ! Des montres aux bracelets, vêtements, chaussures, voitures, machines-outils, sans oublier les balances, lentilles et même des pilules à ingurgiter… les capteurs se répandent dans tous les objets et bouleversent la façon de consommer, produire, gérer sa santé, assurer la maintenance, etc. Tournant décisif pour les entreprises, l’IOT (Internet Of Things) offre une multitude d’opportunités, qu’il s’agisse de déployer des beacons dans les magasins pour établir des relations privilégiées avec les clients, d’exploiter les capacités de collecte d’information et de communication des smartphones, de proposer des services innovants à partir des données collectées par les véhicules, d’optimiser la maintenance préventive… Dans un monde truffé de capteurs, tout reste à inventer. Mais pour profiter pleinement de cette nouvelle ère, les entreprises doivent s’y préparer dès maintenant en adoptant les capteurs offrant la connectivité -et la rentabilité – la plus appropriée à leur business modèle ainsi que des plateformes conçues pour traiter la masse de données collectées de part et d’autres.
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Robotique : un marché très prometteur
Grâce aux progrès réalisés dans les domaines de la mécatronique (combinaison de la mécanique, de l’électronique et de l’informatique en temps réel) et des systèmes embarqués, le marché de la robotique a fortement évolué ces dernières années, doublant son chiffre d’affaire en 10 ans pour atteindre les 30 milliards de dollars en 2015 selon l’International Federation of Robotics. Limité actuellement à 5,4 milliards, le marché civil devrait faire sa « robolution » et atteindre les 100 milliards en 2020, porté par les solutions industrielles (bras robotisés pour le soudage, la peinture, l’assemblage, etc.), la robotique de services dans les milieux professionnels (robots médicaux et agricoles, par exemple) ou domestique (aspirateurs robots). Mais c’est sans doute sur le terrain des robots compagnons qu’il faut s’attendre à une véritable révolution avec des robots « collaboratifs » qui évoluent au contact du salarié, qui font réviser les leçons aux enfants, qui tiennent compagnie aux personnes dépendantes et les assistent au quotidien, etc. Promis à un important développement, ces robots seront plus vrais que nature, à l’image de Chihira Aico, la dernière-née du japonais Toshiba, qui pourrait presque être confondue avec une vraie japonaise. Plus frileux, le marché français compte malgré tout quelques pépites, émanant principalement de start-up tels que Medtech, Infotron, E.Zicom sans oublier Aldebaran Robotics (racheté par Softbank) à l’origine du désormais célèbre Nao.
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Réagir à l’économie « collaborative »
Uber, Blablacar, Airbnb, Lamlamode, Weplaysport… L’économie dite « collaborative » où le consommateur devient un « consomm’acteur » n’a rien d’utopique. Fondée sur les usages, elle s’impose là où l’insatisfaction règne : services défaillants, modalités de paiement restrictives, aspirations écologiques et bien entendu tarifs exorbitants. Portée par des start-up réactives et agiles qui ne sont pas freinées par les lourdeurs organisationnelles des grands groupes, pas plus que par les règlementations en place, elle grignote progressivement le marché des entreprises traditionnelles. A l’image d’Amazon, elles sont là pour durer. Alors inutile de courber l’échine en attendant que ça passe. C’est dans l’innovation, que les entreprises doivent trouver leur solution, qu’il s’agisse d’aller les concurrencer sur leur propre terrain à l’image d’IDVROOM, réponse de la SNCF à Blablacar. Ou encore d’intégrer les principes de cette nouvelle économie au business de l’entreprise, option retenue par Decathlon avec son service de revente/troc de produits « Trocathlon »…
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