par Jean Mikhaleff, Mis en ligne le 22/O3/2006 - Publié en Septembre 2005
Ces derniers temps, nous assistions à l’émergence de concepts nouveaux qui pourraient bien avoir des conséquences inattendues pour les développements traditionnels i5-iSeries. IBM distingue maintenant les développements à cycle long et les développements itératifs à cycle court des PME. L’architecture Modèle View Controler du couple RPG/5250 fait maintenant partie de l’informatique critique à cycle court héritée, donc susceptible d’être intégrée au web par des SOA ou Services Oriented Architecture. Pour faire simple : IBM reconnaît officiellement que le couple WebSphere/Java est inadapté aux développements à cycle court des PME. Nous allons donc assister à une recomposition profonde du paysage i5- iSeries, ce qui se traduira concrètement dans les prochains mois par l’adoption en natif des logiciels issus de l’Open Source, concurrents à des degrés divers du couple WebSphere/Java.Afin de mieux comprendre ce virage majeur, il est nécessaire de restituer le couple WebSphere/Java dans son contexte initial.
IBM a toujours été confronté aux mêmes problèmes internes. En résumé, IBM commercialise plusieurs systèmes d’exploitation qui partagent le même matériel. Par exemple, il n’y a plus aucune différence matérielle aujourd’hui entre un iSeries et un pSeries. Nous savons que demain, il en sera de même avec le zSeries. Tous ces systèmes d’exploitations se trouvent donc en concurrence directe dans une même boîte. Vous l’aurez compris, le souci premier des dirigeants d’IBM est d’éviter tout risque d’implosion.
Ainsi, sur le plan du marketing, les noms des trois principaux systèmes d’exploitation ont été remplacés par trois petites lettres minuscules encore rapetissées par la deuxième lettre S majuscule rapidement suivi d’ « eServer » pour ceux qui auraient tout de même remarqué une différence cachée comme dans le jeu des 7 erreurs. La lettre minuscule la plus maigrelette de l’alphabet a été réservée au système d’exploitation qui surclasse les autres de la tête et des épaules. Ainsi, lorsque dans un article un auteur veut mettre en avant le successeur de l’AS/400, il écrit « i5-iSeries » afin de mettre deux fois les points sur les i.
Dans le même ordre d’idées, IBM manie l’abstraction publicitaire avec élégance et non sans une pointe d’humour. Il est certain que les concepts d’ « on demand » et « de réactivité » vus à la télé sont assez neutres pour ne peiner personne, cependant seuls quelques rares élus peuvent encore y deviner un produit sous-jacent qui serait ainsi promu.
Pour couronner le tout, IBM a placé un serveur de traitement métaphysique et un langage universel : le fameux couple WebSphere/Java pour assurer le salut de tous. Une « roadmap » ou feuille de route fléchée nous montre la voie.
En résumé, ceux qui triment depuis plus de 20 ans avec le couple 5250-RPG devraient arriver un jour, en passant par des étapes détournées, au couple ultime WebSphere/Java. Mais actuellement les deux extrémités de la flèche, campées sur leurs positions respectives, se regardent en chiens de faïence.
Cependant, il faut reconnaître qu’avec le couple WebSphere/Java, des sociétés ont connu quelques très beaux succès pour les logiciels à cycle de développement long. Ce « eServeur » de traitement greffé, qui recouvre les 3 petites lettres des anciens systèmes d’exploitation, a sans doute permis à IBM d’étouffer ses problèmes internes récurrents.
Mais IBM a-t-il résolu pour autant les problèmes des clients ? Sans vouloir trop entrer dans les détails techniques ce qui nous éloignerait de notre propos, disons pour simplifier que l’architecture JSP modèle II tourne résolument le dos au modèle « Machine View Controler » et que Java n’est pas plus fait pour les logiciels de gestion itératifs à cycle de développement court qu’une pelle pour enfoncer un clou, de sorte que les PME n’ont pas plus envie d’y aller que l’auteur de ces lignes de se faire moine un jour.
Plus personne de sérieux pense que les PME vont migrer un jour vers le couple WebSphere/Java, exception faite des logiciels à cycle de développement long. Pou
Le RPG est-il soluble dans l’OPEN SOURCE?
Téléchargez cette ressource
Travail à distance – Guide IT et Métiers
Le travail à distance met à l'épreuve la maturité numérique des entreprises en termes de Cybersécurité, d'espace de travail, de bien-être des collaborateurs, de communication et gestion de projet à distance. Découvrez, dans ce nouveau Guide Kyocera, quels leviers activer prioritairement pour mettre en place des solutions de travail à domicile efficaces, pérennes et sécurisées.
Les articles les plus consultés
A travers cette chaîne
A travers ITPro
Les plus consultés sur iTPro.fr
- AI Speech double toutes vos vidéos !
- Finance : l’IA générative plébiscitée pour les décisions stratégiques
- Cybersécurité : les comportements à risque des collaborateurs
- Prédictions 2025 : voici comment l’intelligence artificielle va redéfinir la sécurité de 3 façons
- Top 5 des technologies à suivre en 2025 et au-delà !