Le Data Center du futur. C’est en ces termes que Jean-Michel Rodriguez présente la vision d’IBM.
Aux portes du Green Data Center de Montpellier, le Lead Architect for Green et Energy Efficiency expose la convergence de deux mondes, celui de l’Information Technology (IT) et celui du Site and Facility (SF).
« Quand on parle de Data Center, le Site and Facility voit refroidissement, alimentation électrique, et bâtiment. De l’autre côté, l’IT pense serveurs, stockage et réseau. Pour eux, le Data Center est un ensemble de ressources informatiques. Il n’y a pas un informaticien au monde qui, aujourd’hui, se soucie du refroidissement ». Or, le nombre de ces ressources informatiques grandit d’années en années, en même temps que les difficultés pour les refroidir.
Pour Jean-Michel Rodriguez, le Data Center du futur se situe entre ces deux univers. Il est donc nécessaire de créer un nouveau rôle central, capable de prendre en compte les contraintes de chacun.
Au centre d’IBM de Montpellier, l’alimentation de la zone haute densité nécessite 12.000 watts/m², quand une zone traditionnelle ne demande que 1.000 watts/m². La question du refroidissement est donc ici primordiale. « Quand je suis allé voir les experts il y a maintenant 4 ans, ils m’ont affirmé que c’était impossible », raconte le Green Architect d’IBM. « Deux semaines après, ils sont revenus en m’expliquant que pour cette zone de 55m², il fallait 16 mètres de refroidisseurs, des CRAC (Computers Room Air Conditionners) sur 2 mètres de haut. C’est-à-dire que pour avoir 12000 watts/m², il fallait remplir la moitié de la salle en refroidisseurs et donc avoir autant de ressources informatiques en moins ». Aujourd’hui, les solutions avec refroidissement à air et eau appliquées à Montpellier permettent d’atteindre jusqu’à 25.000 watts/m².
Concrètement, le système de refroidissement à eau va refroidir l’air qui sort du serveur avant de le renvoyer à l’intérieur. Certains systèmes permettent également d’amener l’eau directement à l’intérieur du serveur, mais cette solution n’est employée que pour des calculs très spécifiques (high performance computing, météorologie, recherche pétrolière,…).
Alors qu’IBM avait abandonné le refroidissement par eau il y a une dizaine d’années, celui-ci semble donc irremplaçable. « Aujourd’hui on a 8 cœurs par socket. Intel a annoncé 48 cœurs par socket d’ici 2012, donc à peu près 100 cœurs dans une lame. Sachant qu’il y en a 14 dans un Blade Center, cela fait 1400 processeurs à refroidir. C’est la raison pour laquelle l’air va être remplacé par l’eau ».
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Tech - Par
Guillaume Rameaux - Publié le 26 novembre 2010