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John Quarantello et l’avenir de Java

Tech - Par iTPro.fr - Publié le 24 juin 2010
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Même si les vastes possibilités Java de l'AS/400 sont encore en train d'évoluer, elles ont suscité plus d'intérêt et de discussions que toute autre nouvelle technologie en ce domaine, à  l'exception, peut-être de Lotus Domino. John Quarantello, “ AS/400 Java Segment Manager ” chez IBM, s'est récemment entretenu avec Kathy Blomstrom et Cheryl Ross, de NEWS/400, pour donner son point de vue sur l'avenir de Java sur AS/400. 

John Quarantello et l’avenir de Java

NEWS/400 : Que
pouvons-nous attendre de Java sur AS/400 au cours des prochaines années ?

John Quarantello :
Nous espérons prouver que l’AS/400 est la meilleure plate-forme serveur Java.
Nous allons sortir un benchmark appelé jBOB (business object benchmark for
Java) destiné à  montrer les améliorations de performances d’une version à 
l’autre, et par comparaison avec d’autres systèmes. Il nous faut une preuve
pour montrer que notre serveur est le plus fiable, le plus évolutif et aussi le
plus performant. Jusqu’à  présent, la plupart des benchmarks Java se sont déroulés
côté client, et n’expriment donc que le point de vue d’un utilisateur ou
d’un client. Notre benchmark met à  l’épreuve le serveur, la base de données
et les transactions. Nous voulons montrer la supériorité de l’AS/400 dans cet
environnement.
 

N : Certains développeurs
étendent un noyau RPG avec Java. Est-ce un bon moyen de développer en Java ?

JQ : Oui. Java
possède vraiment trois atouts : il rend une application graphique, il lui donne
des possibilités Web et il la rend portable. Et, côté client, Java conserve
deux de ces atouts : il rend les applications graphiques et adaptées au
Web. Mais il ne les rend pas portables. Le RPG est toujours présent en arrière-plan.
Il arrive que le logiciel d’une société ne fonctionne que sur une seule
plate-forme, auquel cas la portabilité est sans importance. L’arrière-plan
reste alors en RPG ou en Cobol. C’est un excellent moyen de démarrer rapidement
avec Java et, dans bien des cas, on gagne ainsi un ou deux ans.
 

Nous
venons d’ailleurs d’apporter du nouveau à  l’AS/400 : XML (eXtensible Markup
Language)
 

N : Certains développeurs déplorent la lenteur
de Java, tandis que d’autres ne se soucient pas des performances en raison des
avantages de Java. Quels sont les compromis en la matière ?

JQ : Il est
vrai que les performances posent encore un problème dans certaines applications
en Java. Un problème d’autant plus grand que l’application est intensive
—qu’elle effectue plus de transactions ou d’accès base de données. Mais, par
rapport à  ce qui se passait il y a deux ans, les performances se sont considérablement
améliorées, et ce n’est plus un problème. Mais il est vrai que Java
n’affiche pas, dans certains cas, un temps de réponse inférieur à  la seconde,
comme le RPG.

           
C’est pourquoi il est important de travailler avec nous. Nous donnons
quelques conseils sur le Web indiquant aux gens ce dont ils ont besoin. Nous
tenons à  ce que vous disposiez de la bonne configuration. Vous devez avoir
beaucoup plus de mémoire qu’avec le RPG — en principe deux à  trois fois
plus. Il faut aussi une chaîne qui favorise le mode serveur, parce que Java
fonctionne mieux de la sorte. Ces contraintes étant prises en compte, nous
constatons que, à  l’exception de types d’applications particulièrement
exigeants, nous devrions être capables d’utiliser la plupart des types
d’applications en Java cette année, avec les nouveaux processeurs et la V4R4.
Mais, si les performances sont la priorité numéro 1, attendez plutôt l’année
prochaine avant d’adopter Java.

N : Lors de
l’apparition de Java, en V4R2 l’année dernière, certains programmeurs RPG se
sont sentis menacés et d’autres doutaient de la réussite de Java. Ces
perceptions ont-elles changé ?

JQ : Le RPG
n’est pas près de disparaître ; il est là  pour 10 ou 20 ans encore. Et
si votre application fonctionne correctement pour l’instant et n’a pas besoin
des avantages de Java — un [modèle de développement] graphique, portable et
prêt pour le Web —le RPG convient parfaitement.

           
Mais certains clients AS/400 ignoraient la révolution client/serveur et
déclaraient “ Je ne joue pas à  ce jeu. Je ne vois pas l’intérêt d’un
client “ fat ” sous Windows ”. Cependant, ces mêmes
clients, ne peuvent pas ignorer Internet. Certaines parties de leur activité
devront se dérouler sur le Web et, d’une façon ou d’autre autre, ils devront
moderniser leurs applications. Pour cela, il y a la méthode ouverte, celle de
Java, ou bien la méthode Microsoft. Nous préférons la première.

N: Certains ont
affirmé que si Java ne réussit pas sur AS/400, ce dernier est mort. Qu’en
pensez-vous ?

JQ : Absolument
pas. Sa base clients est si vaste que l’AS/400 perdurera très longtemps.
C’est une réussite. Les applications fonctionnent bien et sont au coeur de
l’action de l’entreprise. Mais, pour que l’AS/400 prospère et reste encore une
plate-forme majeure dans 10 ans, nous devons adopter de nouvelles technologies
comme Domino et Java et réussir avec elles. La question qui se pose est
davantage de savoir si l’AS/400 poursuivra sa forte croissance. Et, si nous réussissons
avec ces nouvelles technologies, je pense que ce sera le cas.

           
Mais si Java meurt dans un délai de deux ans, il y aura une autre
nouvelle technologie. Et Domino n’est certainement pas près de disparaître.
Nous venons d’ailleurs d’apporter du nouveau à  l’AS/400 : XML (eXtensible
Markup Language), un langage capable d’unifier des types de données disparates.
De sorte que s’il y a des données dans le système de fichiers intégré,
d’autres dans une base de données relationnelle et d’autres encore dans une
base de données relationnelle objet, XML est capable de les fédérer toutes.
En V4R4, l’AS/400 Toolbox et les opérations graphiques bénéficient de XML.
Donc, nous essaierons de rester à  la pointe technologique avec l’AS/400.

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