par Benoît Herr
Le point et quelques précisions sur les annonces IBM du 3 octobre, dont le dernier
numéro de NEWSMAGAZINE se faisait déjà l'écho
Quelle meilleure transition entre NEWSMAGAZINE et SYSTEMS Journal que cette annonce
Serveurs IBM du 3 octobre dernier ! Et pourtant, il n'y a eu aucune concertation
entre Big Blue et l'organe de Presse indépendant que nous sommes.
iSeries : déjà de retour
Mais si le parallèle est intéressant et signe une certaine communauté de vision
de l’avenir (toutes proportions gardées! Loin de moi la prétention de nous comparer
à la Compagnie), il s’arrête hélas là . Au moins pour l’instant. L’annonce du 3
octobre a en effet tenu ses promesse, et n’est -quasiment (pour les rares annonces
matérielles, voir l’encadré « Matériel et options de processeurs annoncés avec
les iSeries »)-que marketing. Eric Auvray, le Directeur des Serveurs IBM, nous
l’a d’ailleurs répété à plusieurs reprises au cours de sa conférence de presse.
Il a également confirmé les dires de Drew Flaada, Director of AS/400 Product Marketing
and Magagement à IBM Rochester, dont nous nous faisions l’écho le mois dernier
dans l’article vous commentant ces annonces en avant première : la Division AS/400
a été très motrice dans ce projet, baptisé Mach1 en interne IBM.
Matériels et options de processeurs annoncés avec les iSeries
iSeries en racks
Les nombreuses demandes utilisateurs dans ce domaine semblent enfin avoir porté
leurs fruits. Les codes dispositifs des modèles 270 et 830, ainsi que les tours
d’I/O pour les modèles 840, sont désormais disponibles et montables en racks.
Une restriction pour les 270 : ils ne seront montables en rack que s’ils possèdent
une extension d’I/O. Les possibilités de montage en rack sont surtout intéressantes
pour les utilisateurs ayant plusieurs serveurs et manquent de place. Le montage
en rack implique l’acquisition d’un dispositif additionnel sur le système, mais
le code dispo du processeur reste le même.
Capacity Upgrade on Demand
La nouvelle offre « Capacity Upgrade on Demand » apporte de la souplesse en termes
de rapport prix/performances aux modèles 840 (cf. figure 1). Les nouveaux 840
seront livrés avec 8, 12 ou 18 processeurs comportant des processeurs « endormis »
en leur sein. Lorsqu’on fera l’acquisition d’un certain code dispo de la gamme
840, seul le nombre de processeurs demandés sera activé à la livraison. Lorsqu’on
décidera qu’on a besoin de plus de puissance de traitement, il suffira d’activer
un ou plusieurs des processeurs « endormis » grâce à une fonction de DST (Dedicated
Server Tools). Ces processeurs additionnels resteront actifs pendant deux semaines,
le temps de se faire une idée de la puissance supplémentaire nécessaire.
Ensuite, pour activer de façon permanente cette puissance, il faudra évidemment
passer à la caisse. En fait, la fonction de DST active l’ensemble des processeurs
endormis.
Mais au moment de payer, on pourra choisir le nombre exact de processeurs que
l’on souhaite activer en permanence. Cette nouvelle possibilité devrait résoudre
les problèmes de nombreux utilisateurs d’AS/400 haut de gamme, qui avaient tendance
à se plaindre des délais mis par IBM pour livrer les upgrades.
Avec le recul, et l’annonce officielle ayant cette fois eu lieu, nous sommes aujourd’hui
en mesure de vous apporter quelques précisions.
Avant tout, au risque de décevoir les heureux possesseurs de ces machines : les
150, 170 et 7xx sont exclus du « rebranding », et continueront de s’appeler AS/400.
IBM a l’intention de laisser les 7xx sur le marché au moins jusqu’à fin 2001,
ce qui était d’ailleurs son engagement lorsqu’elle a annoncé les modèles 8xx.
Toutes les autres machines s’appeleront iSeries. « Ceci signe notre volonté de
mettre en avant les toutes dernières technologies utilisées, comme SOI (Silicon
On Insulator) par exemple, dans la nouvelle gamme d’AS/400 », explique Eric Auvray.
Notons pour l’anecdote que les machines iSeries seront ornées d’une sticker de
cuivre, signant l’architecture du nouveau processeur qu’elles contiennent ; les
utilisateurs qui ont d’ores et déjà fait l’acquisition d’un 270 ou d’un 8xx peuvent
demander à IBM de leur expédier le sticker de cuivre, pour leur permettre de le
placer sur leur machine!
Le mois dernier, nous vous annoncions aussi que les machines NumaQ feraient partie
des pSeries (ex- RS/6000). Il semblerait qu’IBM soit revenue sur sa décision très
peu de temps avant l’annonce, puisqu’au final elles seront plutôt intégrées dans
les xSeries (ex-NetFinity).
La conservation du nombre « 400 », qui reste dans l’appellation officielle et complète
des iSeries, puisque la gamme devient « IBM e server iSeries 400 » (tout comme des
autres gammes d’ailleurs : le S/390 par exemple, devient « IBM e server zSeries
390 »), ne devrait être que temporaire. Elle est destinée à ne pas trop déstabiliser
les habitudes des clients au départ. Certains, comme Wayne Madden par exemple,
n’ont d’ailleurs pas mis longtemps à commenter l’opportunité de conserver ce nombre.
Débat d’idées!
Eric Auvray a par ailleurs bien insisté sur la globalité de l’annonce, et outre
le volet hardware, il a également détaillé les volets software et services.
Côté logiciel, cinq grands engagements de la part de Big Blue : ils concernent
le support des standards ouverts, le projet Monterey (et la version AIX 5L du
système d’exploitation AIX), un engagement fort en direction de Linux, le support
de WebSphere, et des accords de partenariat nombreux, forts et efficaces. Côté
services, la nouvelle offre d’IBM se décline en six points, dont le premier, baptisé
« Capacity Advantage », semble le plus intéressant.
Il s’agit, sur l’ensemble de la gamme (à l’exception pour l’instant des xSeries)
de livrer une machine surdimensionnée (Vertical Capacity Upgrade on Demand), équipée
de plus de processeurs que nécessaire, par rapport aux besoins du client. Lorsque
ce dernier monte en charge et que ses besoins en puissance de traitement augmentent,
IBM saura « réveiller » ces processeurs à la demande et à distance, minimisant ainsi
les risques et les temps d’interruption.
La même offre existe également en horizontal (Horizontal Capacity Upgrade on Demand),
et consiste à installer des serveurs supplémentaires en avance par rapport aux
besoins effectifs. L’offre existe enfin aussi pour le stockage (Storage Capacity
Upgrade on Demand), et assure le client de la disponibilité d’espace de stockage
supplémentaire via tout un ensemble d’offres souples et personnalisées. Pour plus
d’informations sur « Vertical Capacity Upgrade on Demand » pour les iSeries, cf.
l’encadré « Matériel et options de processeurs annoncés avec les iSeries ».
Côté nouveautés autres que marketing, l’annonce du 3 octobre en a tout de même
comporté, mais essentiellement sur S/390… pardon zSeries, avec un nouveau système
d’exploitation 64 bits, baptisé z/OS. A quand le i/OS ? Parmi les faits marquants
de cette annonce, notons la capacité de ces nouvelles machines à faire fonctionner
plus de 90.000 serveurs virtuels au sein d’un seul z900, dans lesquels on peut
notamment faire tourner Linux, ce qui en fait -potentiellement-le serveur Linux
le moins cher du marché (à condition qu’il en faille plus d’un !).
Il est aujourd’hui simplement encore un peu tôt pour le « Universal Server »,
et IBM prépare le marché
Le « Universal Server » de Roger Pence, cette machine de convergence pSeries-iSeries
est-elle enterrée pour autant ? Je ne le pense pas. Il est aujourd’hui simplement
encore un peu tôt, et IBM prépare le marché et sa clientèle à cette nouvelle étape.
Peut-être en 2002… L’unification des serveurs IBM sous la même banière constitue
un pas dans la bonne direction. Et elle était nécessaire. IBM n’est depuis longtemps
plus une entreprise de seul hardware, et c’est aussi l’un des messages que véhiculent
cette annonce et le projet Mach1. Les partenaires d’IBM doivent supporter toute
les plates-formes serveurs, et se doivent de proposer des solutions intégrant
l’architecture WebSphere. Les clients IBM, enfin, se doivent d’adhérer au nouveau
modèle, résolument tourné vers le « e-business sérieux » : New World, New Thinking,
New Servers (Nouveau Monde, nouvelle façon de penser, nouveaux serveurs).
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