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Infrastructure collaborative : les apports d’un Cloud Privé

Cloud - Par Eric Mijonnet - Publié le 25 juin 2015
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Qu’on le prenne sous l’angle des technologies, ou celui des scénarios d’usage, le thème du « travail collaboratif » en entreprise inspire au moins deux impressions fortes : foisonnement et accélération.

Infrastructure collaborative : les apports d’un Cloud Privé

•    Foisonnement et accélération des concepts et usages tout d’abord : blogs, réseaux sociaux, chat, conférences web, messagerie instantanée ou asynchrone, synchro & partage de documents, etc , les scénarios se multiplient et s’enchevêtrent.

•    Foisonnement et accélération de l’innovation technologique ensuite sur des domaines aussi variés que la voix et vidéo (1), le stockage , la sécurité (2), l’interopérabilité (3), les interfaces (4), le machine learning, les réseaux, les équipements mobiles, etc.

Lorsqu’on prend du recul, il apparait que la valeur de ces solutions collaboratives provient non seulement de la variété des scénarios qu’elles proposent, mais aussi de leur décloisonnement technique et fonctionnel : concrètement, il faut qu’un utilisateur puisse passer facilement d’une modalité de travail à une autre ; Un chat en mode texte doit par exemple pouvoir évoluer simplement en une conversation audio &vidéo, dans un environnement fonctionnel perçu comme étant « sans couture » par l’utilisateur.

Ainsi, un fournisseur du domaine du collaboratif est, aujourd’hui, jugé non seulement sur sa capacité à suivre voire anticiper l’innovation, mais aussi sur sa capacité à fournir un écosystème fonctionnel homogène, sur un périmètre – très large – que le Gartner appelle UCC (Unified Communication and Collaboration).

Autre fait marquant : les frontières du Système d’Information s’ouvrent également, sous la pression de la mobilité, et aussi de la nécessité de faire participer plus facilement aux processus collaboratifs des personnes extérieures à l’organisation.

Le Cloud, un choix quasi-inéluctable pour les entreprises

Face à un tel paysage, il devient de plus en plus difficile pour les DSIs de prétendre suivre toutes ces évolutions par une mise en œuvre interne de moyens collaboratifs modernes, dans leurs propres Datacenters :

•    Le coût et la complexité des technologies augmentent sans cesse, les obligeant à des investissements –trop- importants pour ne pas « décrocher » face à ce que proposent les solutions Cloud, tant en termes de périmètre fonctionnel que de niveau de service.

•    Les modèles technologiques et économiques du Cloud présentent des atouts difficiles à concurrencer par une approche sur-site (« on-premise ») : souplesse économique du modèle Opex versus Capex, absence de coûts cachés, garantie d’une innovation plus régulière, bénéfices liés à la mutualisation des moyens (SLAs, bonnes pratiques, …) , etc.

Bref, le Cloud s’impose aux DSI en tant que modalité de mise œuvre incontournable des scénarios collaboratifs, face au choix d’une intégration sur site difficile à maitriser à terme, et aussi de plus en plus difficile à justifier face à des directions financières ou métiers toujours plus sensibles au ratio coût/efficacité des investissements.

Cette tendance vers le Cloud n’est pas une menace pour les DSIs, mais bien au contraire une réelle source d’opportunités pour faire correspondre leurs propres offres de service aux besoins et contraintes de leurs utilisateurs.

La tendance vers le Cloud étant établie, reste ensuite à savoir s’orienter dans un paysage d’offres en perpétuelle évolution.

De ce point de vue, plusieurs critères rentrent ici en ligne de compte, parmi lesquels :

•    Un choix technologique, doublé d’un choix stratégique : nous ne développerons pas ici la thématique, mais on pense aujourd’hui aux offres et propositions de, Google, Microsoft, voire Salesforce (5), pour ne citer qu’eux.

•    le choix du modèle de Cloud, en adéquation avec les  contraintes et besoins de l’entreprise : le Cloud public et le Cloud privé proposent effectivement des différentiateurs généralement assez marqués.

Ces différentiateurs étant assez méconnus, nous nous proposons maintenant d’en présenter les particularités, dans le contexte des technologies Microsoft  qui ont la double caractéristique d’être leader du marché, et de permettre les deux modèle Cloud public (Office 365), et Cloud privé (Ex : Dynamic Services for Collaboration de T-Systems).

Soulignons tout d’abord que le Cloud privé ne s’oppose pas frontalement au Cloud public Office 365, mais peut compléter son périmètre d’usage.

La combinaison des deux modalités pour une même entreprise peut même représenter une opportunité à elle-seule : on parle de la mise en place d’un Cloud hybride.

Le potentiel des architectures hybrides

Dans la terminologie Microsoft, il s’agit « simplement » de combiner les deux approches Cloud public et privé pour une même entreprise. Une acceptation plus large du terme hybride consiste à englober une implémentation sur site avec une implémentation Cloud.

Plusieurs scénarios à forte valeur ajoutée peuvent être envisagés :

1.    Héberger l’ensemble des services offerts à une population spécifiques (ex VIPs) au sein du Cloud privé, lorsque par exemple des contraintes de sécurité particulières l’exigent
2.    Héberger certains services dans le Cloud privé :
  a.    La messagerie Microsoft Exchange : par exemple lorsqu’on souhaite mettre en place des scénarios d’archivages spécifiques que n’offrent pas Exchange en natif.
  b.    La plate-forme collaborative/ECM Microsoft SharePoint : lorsqu’on souhaite par exemple installer des applications natives au sein de Microsoft SharePoint, un opérateur de Cloud privé sera plus approprié.
  c.    La communications en temps réel Microsoft Lync : la mise en place de scénarios voix en entreprise incluant l’intégration à la téléphonie n’est possible en pratique que via une implémentation Cloud privé, dans la mesure bien sûr où l’opérateur dispose des compétences pour le faire (on pense notamment aux opérateurs télécom)

Les atouts spécifiques du Cloud privé

Scénario voix en entreprise complet

Ce scénario, que l’on décrivait dans le paragraphe précédent, est à lui seul un différentiateur clair du Cloud Privé.  Microsoft Lync, et son évolution Skype for Business sont des offres de communication d’une grande richesse, et d’une grande maturité, y compris pour les scénarios de remplacement de la téléphonie d’entreprise.

Or, la mise en valeur complète de ces scénarios requiert une capacité à gérer des SIP Trunk, apanage pour l’instant de certains opérateurs Cloud privé, sans compter celle de savoir gérer de bout en bout les communications voix dans l’entreprise, à gérer des SBA/SBC (6), ou des ponts audio.

Sécurité & confidentialité

Si l’opérateur de Cloud privé est une société de droit européen, hébergeant et opérant ses offres depuis l’Europe, elle dispose d’un atout fort, pour les entreprises ne souhaitant pas être sous l’influence de Patriot Act notamment.

Les entreprises peuvent, par ailleurs, être vigilantes quant au respect des standards de sécurité européen  ENISA  (European Network and Security Agency).

En complément, certaines entreprises peuvent demander à ce que s’appliquent leurs propres stratégies de sécurité, voire peuvent demander à effectuer des audits spécifiques des Datacenters : cette souplesse est l’apanage de certains opérateurs de Cloud privés.

Flexibilité et modularité, maîtrise des évolutions

Une des caractéristiques clés d’un Cloud privé, permettant de le différentier d’un Cloud public, porte sur l’infrastructure elle-même, qui est dédiée à l’entreprise hébergée.

Si dans le meilleur des cas, l’architecture logicielle est réellement mono-tenante, des implications très intéressantes pour les entreprises peuvent apparaître :

•    L’environnement logiciel Exchange, Lync, SharePoint étant dédié à l’entreprise cliente, les montées de niveau s’effectuent sans effets de bords, ni contraintes par rapport à l’environnement logiciel d’un autre client. Cela n’est pas le cas pour un environnement multi-tenants.

•    L’implémentation mono-tenant autorise par exemple l’installation d’applications natives SharePoint, d’offres complémentaires pour Exchange (exemple : logiciel d’archivage spécifiques), ou globalement pour la plate-forme collaborative (exemple : synergie avec une offre logicielle tierce)

A l’heure où Microsoft renforce de façon régulière son offre Cloud Public Office 365, le Cloud collaboratif privé consolide naturellement une place attractive, pour le plus grand bénéfice des entreprises !

——–

(1) Par exemple les évolutions autour de WebRTC versus H264 actuellement
(2) Montée en puissance des technologies de partage et synchronisation, banalisation des scénarios de gestion de contenu (archivage & eDiscovery, Data Loss Prevention, …)
(3) Les efforts de standardisation sont encore aujourd’hui diversement accueillis par les acteurs : CMIS, Activity Stream, OpenSocial, etc.
(4) Cf. l’étendu des spécifications HTML5, les nouveaux modèles de développement Responsive Web Design/Adaptive Rendering, les développements natifs sur les mobiles
(5) Avec Chatter
(6) SBA : Survivable Branch Appliance – SBC : Session Border Controller

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