Ce récit n'est que le reflet de mon interprétation d'évènements passés, il est donc subjectif.
Il y a une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin
Il y a un an, j’ai voulu réaliser un de mes deux rêves, travailler chez Microsoft. Tous les signaux semblaient au vert : j’avais une bonne compréhension de l’écosystème de la firme de Redmond, j’étais passionné par une technologie fortement portée par l’éditeur et j’étais reconnu par les internes de la société comme une personne compétente.
Et pourtant, rien ne se passa comme prévu …
“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait” a dit Mark Twain
Revenons une vingtaine d’années en arrière : durant mes études, après le Bac, j’ai été orienté, un peu malgré moi, vers une filière électronique. Or, j’étais passionné par l’informatique. Je m’ennuyais à souder, réparer des composants, et mes notes en étaient le reflet.
Au bout de 3 mois, j’ai demandé un entretien avec le responsable du département Informatique, et croyez-moi, à l’époque, c’était très mal vu. Cet homme, Mr Andréani, a changé ma vie. Après un entretien de quelques minutes, en me regardant droit dans les yeux, il m’a dit : « Je vois quelque chose en toi, mais je ne sais pas quoi. Je te laisse une chance, mais ne me fait pas regretter mon choix ». Parfois, convaincre une personne peut changer votre vie. Par la suite, j’ai suivi ce nouveau cursus avec succès et ai donné des cours d’informatique en tant que professeur vacataire durant 10 ans. Je ne l’ai plus recroisé, mais en écrivant cet article, je l’ai appelé. A 79 ans, très touché, il enseigne encore l’informatique. En contribuant à m’apprendre le métier d’informaticien, ce professeur m’a permis de m’épanouir dans ce domaine.
J’ai toujours osé demander. Et cela a été bien souvent payant, car j’étais le seul. Dans notre société, il me semble que nous n’osons pas provoquer les situations car nous avons trop peur d’être jugés et de faire des erreurs. Nous sommes d’ailleurs fortement encouragés à ne pas en faire, très tôt, via le processus de notation. Pourtant les erreurs permettent justement d’apprendre…
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre » Steve Jobs
Cela fait plus de 15 ans que je considère ne pas travailler, car je vis de ma passion, l’informatique. Et objectivement, je me débrouille plutôt bien. Avez-vous remarqué que les gens passionnés par leur job étaient particulièrement compétents dans celui-ci ? Soyez curieux, soyez affamés ! Et transmettez. Vous récolterez bien plus que vous ne donnerez.
Téléchargez cette ressource
Livre blanc Sécurité et Stockage des documents
Découvrez dans ce livre blanc Kyocera les outils logiciels qui permettent une approche holistique et efficace de la collecte, du stockage, de la gestion et de la sécurisation des documents en entreprise.
« Beaucoup de chemins mènent à la réussite, mais un seul mène immanquablement à l’échec, celui qui consiste à tenter de plaire à tout le monde ». Benjamin Franklin
Malheureusement, ces initiatives créent un ressentiment auprès de ceux qui n’osent pas. Et justement, dans la dernière société que j’ai traversé, des tensions sont vite apparues avec mon manager, qui a tout fait pour m’isoler et me faire virer, alors que je facturais 3 fois plus que mes homologues. Suite à une réorganisation où j’avais négligé l’aspect « politique », j’ai été placardisé. Sur le moment, j’ai vécu cela comme une injustice, ne comprenant pas comment une société pouvait promouvoir des comportements à la limite de la pathologie, qui desservaient ses propres intérêts. Peu importe l’investissement dont vous faites preuve dans votre travail, si vous ne soignez pas votre réseau, votre évolution sera difficile. Les gens aiment travailler avec ceux qui leur ressemblent.
J’ai appris, dans la douleur, que le faire savoir était tout aussi important que le savoir-faire. Peu importe vos titres, certifications, publications et conférences, le travail acharné dont vous faites preuve, à la fin, votre réseau comptera aussi.
J’ai fini par démissionner, prenant un risque lié à tout changement : celui que le futur soit moins bien que le présent. Mais avec le recul, ce choix très difficile fut un des meilleurs que j’ai pu faire, car je me suis concentré sur un objectif, mon embauche chez Microsoft. Et je m’en suis donné les moyens.
Revenons de nos jours, au processus de recrutement, difficile, propre à Microsoft : pour postuler à une ouverture de poste précise, il est nécessaire de le faire sur le site https://careers.microsoft.com/us/en. Puis vient le temps des entretiens, en général au nombre de 4. Physiquement et à distance, ce processus peut prendre plusieurs mois. L’un avec la personne en charge du recrutement, l’autre orienté technique, un autre avec votre futur manager, et un dernier avec un manager qui ne travaillera pas avec vous (et qui aura donc un avis plus objectif sur ce que vous pouvez apporter à la société). Tout cela généralement en anglais. J’ai échoué 3 fois. J’ai eu des périodes de doute, refusant d’apprendre de ces multiples échecs, me trouvant des excuses … Mais un matin, j’ai décidé de plus laisser l’échec me définir, mais de m’en servir comme indicateur des faiblesses à améliorer. J’ai travaillé tous les jours mon anglais, progressé dans différents domaines, parfois éloignés de l’informatique, comme la survie et … j’ai de nouveau postulé, envoyant à la personne en charge du recrutement une dizaine de recommandations de salariés Microsoft.
Ai-je été retenu ? Est-ce vraiment le plus important ? Vous me croiserez sans doute au détour d’une conférence … sur les technologies Microsoft !
Si vous osez demander et accepter qu’une personne change votre vie, si vous acceptez que quelque chose de négatif produise un changement positif et que vos erreurs ne sont que des indicateurs des faiblesses à corriger, alors la réussite sera au bout du chemin …