Révolution digitale, internet des objets, intelligence artificielle, blockchain, 5G … mais aussi enjeux des plates-formes technologiques, business, compétences, inclusion, recherche ... Alors, qu’est-ce que la Tech peut apporter au quotidien ? Entretien avec Nicolas Sekkaki, président IBM France.
IBM #ThinkParis2019 : « la Tech inspire notre quotidien »
Explosion des nouvelles technologies
« Les technologies se succèdent à un rythme effréné, Intelligence Artificielle, Blockchain, Internet des Objets, les machines dialoguent, réfléchissent entre elles, et analysent la donnée, … jusqu’à la 5G qui arrive de manière rapide et disruptive ». Bien plus qu’une simple accélération, la 5G va profondément changer les structures, la consommation et l’interaction avec la puissance informatique ».
Cette vague successive ne laisse pas de répit et, sans cesse, les nouveaux entrants pénètrent le marché pour répondre aux besoins non couverts. Au-delà de la compréhension des nouvelles technologies, IBM les met concrètement en œuvre au sein des entreprises.
Ainsi, avec le développement de l’ordinateur quantique, « nous développons en parallèle les compétences, l’écosystème de recherche et celui des entreprises pour que celles-ci changent leur business et prennent un avantage compétitif ».
Au cœur des plates-formes de business…
Les géants du numérique ont créé des plates-formes et proposé des services à valeur ajoutée dont il est difficile de se passer ! « Ces plates-formes collaboratives à connotation intelligence collective ne partagent évidemment pas autant que cela et les organisations peuvent par ailleurs se faire desintermédier … ».
Le monde de l’entreprise possède 80% des données non accessibles par les moteurs de recherche… Ainsi, « à l’échelle de la planète, il nous semble important que plusieurs entreprises du même secteur s’associent dans une plate-forme business pour, sans partager les données, créer des services à valeur ajoutée soit pour leurs clients, soit pour leurs fournisseurs ». Ce positionnement révèle la création de « business platforms » avec les entreprises et les partenaires de confiance.
Evoquons TrendLens, la collaboration IBM – Maersk pour allier la blockchain et la logistique et notamment numériser la supply chain du transport maritime au niveau international « une vraie chaîne de valeur a été créée au sein du consortium TrendLens pour les grands acteurs du shipping grâce à Hyperledger en vue de sécuriser toutes les transactions ». Autre exemple, les plates-formes de traçabilité alimentaire « les consommateurs veulent consommer des produits connus et certifiés, et les producteurs veulent savoir où vont les produits ». Cette traçabilité issue de la technologie Blockchain et de la coopération entre Carrefour et IBM (cas de la purée Mousline) s’inscrit au sein d’IBM Food Trust. La valorisation des filières est en jeu !
Et côté Internet des objets, la solution IoT Track&Trace, co-developpée avec IBM et Sigfox, suit les containers entre les fournisseurs et les usines de montage au sein du groupe PSA. Cette solution permet d’optimiser la rotation des containers entre les différents sites.
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L’Intelligence Artificielle avec des factory cognitive …
Si plusieurs acteurs, Orange Bank, Credit Mutuel, Bouygues Telecom, Generali …travaillent avec IBM en toute confiance « on souhaite déployer des cas d’usage pour l’entreprise mais aussi aider le personnel à utiliser les outils au mieux, les twins digitaux répondent ainsi à cette problématique d’apprentissage ».
Et pour développer les usages, il faut créer des plates-formes de compétences au sein de « factory cognitive » et incubateurs qui rassemblent les compétences et ressources multi disciplinaires (IBM, clients, partenaires).
Les plates-formes technologiques !
Avec l’acquisition de Red Hat (34 milliards de dollars), IBM entend transformer le monde applicatif, grand challenge ! « Red Hat va garder sa neutralité, son indépendance et sa culture, et mon ambition au niveau français est d’être le meilleur partenaire de Red Hat France ».
Une des technologies prometteuses est la containerisation et la plate-forme Red Hat OpenShift va en ce sens « afin de containeriser les applications ». « Les applications sont aujourd’hui développées en mode agile et on fonctionne avec des micro-services interchangeables (mais conçus et restant sur une seule plate-forme ». La technologie Red Hat va apporter toute la souplesse et l’agilité requises. Pour preuve, « nous avons containerisé Watson rapidement grâce à cette technologie. Watson Anywhere tourne désormais sur Amazon, Google, Microsoft, on prem ».
Et selon le président IBM France, les questions légitimes se multiplient pour les clients « chaque plate-forme va-t-elle intervenir avec ses outils (gouvernance, déploiement, sécurité …), y aura-t-il autant d’outils que de plates-formes ? La réponse : oui, autant d’outils que de plates-formes. Il faut désormais disposer d’un middleware adapté au cloud, nous avons annoncé les IBM Cloud Packs (donnée, application, intégration, sécurité …) pour répondre à cette problématique (outils et middleware packagés sur OpenShift), et avons porté OpenShift sur nos plates-formes matérielles (Power, mainframe) ».
« Nous pensons que la containerisation va être plus rapide et aura un plus grand impact que la virtualisation, et pour cela les compétences de services sont primordiales !». Cliquez pour tweeter
Tech & Compétences
Enfin, « si aujourd’hui la Tech est partout, les métiers doivent comprendre la technologie pour changer leur regard sur le futur. Notre rôle social est important, au lieu de se disputer les compétences, la richesse de partage va permettre l’attrait, la formation de talents, l’inclusion et la création de vocations ».
La Tech doit donc servir les enjeux de la société et d’ailleurs, « le progrès ne vaut que s’il est partagé »!