Le 16 juin 1911, la Computing Scale Company et la Tabulating Machine Company fusionnent sous le nom de Computing Tabulating Recording Company.
Aujourd’hui renommée International Business Machines, la société fête ses cent ans.
Le 16 juin 1911, la Computing Scale Company et la Tabulating Machine Company fusionnent sous le nom de Computing Tabulating Recording Company.
Aujourd’hui renommée International Business Machines, la société fête ses cent ans.
IBM a bien évidemment l’intention de marquer le coup. Une série de célébrations va être lancée dans les jours et les semaines qui viennent. Samuel J. Palmisano, Directeur général d’IBM, a d’ores et déjà donné la première d’une série de conférences sur l’innovation et le rôle de l’entreprise dans la transformation de la société ces cent dernières années.
C’est à l’université John Hopkins de Baltimore que ce dernier a donné sa vision sur la longévité de l’entreprise. En premier lieu, le patron de Big Blue a mis l’accent sur la fragilité du succès, en rappelant le discours de Tom Watson Junior, fils du fondateur d’IBM, 50 ans auparavant. « Sur les 25 sociétés américaines les plus importantes en 1900, seulement deux se sont maintenues dans ce top jusqu’en 1961 », expliquait alors Tom Watson. « Sur les 25 premières compagnies du classement Fortune 500 au moment du discours de Watson, seulement quatre subsistaient en 2010 », poursuit l’actuel Chief executive officer (CEO).
Les activités d’IBM ont considérablement évolué depuis les débuts. Des montres et des cartes perforées tout d’abord, des machines à écrire et des bandes magnétiques ensuite, et plus récemment des mainframes, des supercalculateurs, des services et des logiciels. La liste est longue. Et pourtant, IBM « a fait exactement la même chose depuis un siècle », affirme-t-il. « Le besoin d’aller constamment de l’avant fait partie de notre business model. Nous gardons toujours en tête le fait de ne jamais nous définir par les produits que nous fabriquons, quel que soit le succès qu’ils rencontrent ».
Steve Jobs dans le viseur
En 2003, alors que Samuel Palmisano prend ses fonctions de CEO, il décide de lancer une gigantesque consultation sur les valeurs fondamentales de l’entreprise. « Le besoin de valeurs est encore plus important aujourd’hui car les changements vont de plus en plus vite, dans un espace plus grand et plus complexe que jamais auparavant ». Les 50 000 employés d’IBM ont donc été invités à participer à cette réflexion pendant trois jours, via la plateforme JAM. Trois principes en sont ressortis : « Dévouement à la réussite de chaque client », « Innovation pour le monde et pour la compagnie », et « Confiance et responsabilité personnelles dans les relations ».
Ces fondements sont, pour Samuel Palmisano, la garantie pour l’entreprise de survivre à ceux qui la font. « La culture de beaucoup de compagnies est une extension du fondateur, de ses croyances, de ses actions, de ses décisions, de sa personnalité. (…) Le culte de la personnalité a un attrait puissant dans les affaires. Les médias le cultivent. La bourse échange dessus. Mais que se passe-t-il quand le fondateur n’est plus là ? Le challenge est alors de perpétuer cette culture dans le temps. Et c’est compliqué ». Difficile de ne pas voir dans ce discours une référence à l’importance de Steve Jobs dans la réussite d’Apple et à la baisse du cours de l’action de l’entreprise suite à l’annonce de son congé maladie.
Priorité aux marchés émergents
IBM choisit donc d’axer sa stratégie sur les valeurs déterminées lors du JAM 2003, à commencer par la formation de ses dirigeants. « À mon époque, on formait les futurs leaders avec des « affectations d’outre-mer », généralement pour deux ans et dans un marché mûr », raconte le Directeur général.
Aujourd’hui, IBM a lancé son programme Corporative Service Corp, qui envoie des collaborateurs pendant un mois dans des villes de marchés émergents comme le Ghana, les Philippines, la Turquie ou le Vietnam. Ces responsables travaillent avec les dirigeants locaux et les ONG. « Cela renforce les relations sociales d’IBM et fait émerger de nouvelles opportunités d’affaires ».
Des opportunités censées permettre à International Business Machines de résister au prochain centenaire. « Je viens au travail tous les jours en gardant à l’esprit qu’IBM me survivra », conclut Samuel Palmisano. « Je crois que le siècle dernier a été rendu meilleur par IBM et je suis confiant sur le fait que le prochain le sera également. J’aime à penser que nous serons toujours dans les hauteurs du Fortune 500 en 2061 et en 2111 ». Rendez-vous est pris.
Plus d’informations : IBM
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