Quand les milieux ultra-sensibles de la finance et de l’industrie pharmaceutique vous font confiance, la sécurité devient une règle d’or.
C’est le cas pour Intralinks. Cette société basée à New-York cultive un environnement particulièrement sécuritaire, « à la limite de la paranoïa », confie Marc Junes, Responsable des comptes stratégiques chez Intralinks France.
L’entreprise américaine propose des solutions d’échange d’informations sensibles en mode SaaS. Ses produits phares, Intralinks Exchange et Intralinks Courrier, permettent de partager en sécurité les documents confidentiels de l’entreprise.
Aujourd’hui, la plate-forme Intralinks Exchange séduit de nombreux grands groupes. Pas moins de 800 entreprises du « Fortune 1000 », classement qui recense les plus importantes sociétés américaines, en sont clientes. « On est quelque part la banque suisse du web », déclare, presque sérieux, le responsable. Ces clients sont d’ailleurs autorisés à venir auditer Intralinks de l’intérieur pour s’assurer que les services sont conformes aux attentes. « Ce qui différencie notre société, c’est que nous sommes devenus le tiers de confiance de l’industrie financière. La plupart des transactions de fusion-acquisition passe par notre technologie. Neuf des plus grosses faillites des banques américaines, dont celle de Lehman Brothers, ont été liquidées au travers de nos plates-formes ». Un volume d’activité important qui permet à Intralinks de publier régulièrement son propre indicateur macroéconomique, l’indicateur de flux d’affaires (Deal Flow Indicator), pris en compte par les analystes financiers.
Wall Street sur le web
Pour comprendre comment la société en est arrivée là, il faut remonter quelques années en arrière. La société a été créée il y a douze ans par des professionnels de Wall Street, familiers des procédures de fusion-acquisition des grandes entreprises. « Quand une entreprise est à vendre, les différentes sociétés en lice pour le rachat ont besoin d’un accès à un certain nombre d’informations confidentielles pour faire la meilleure offre possible », raconte Marc Junes. « Il y a quelques années, pour garantir une équité d’accès à l’information entre les acheteurs potentiels, on avait adopté le principe de la « dataroom ». Il fallait se rendre physiquement à un endroit donné pour consulter des documents papiers sous le contrôle d’avocats, notaires et huissiers. Le processus était assez fastidieux ».
Intralinks a donc transposé le processus sur le web, en créant Intralinks Exchange, sa « dataroom virtuelle ». « Nous avons développé les technologies liées a la sécurité des données pour permettre, à travers du web, domaine public par excellence, de pouvoir manipuler des informations qui soient extrêmement sensibles dans un environnement collaboratif ».
Le monde de la pharmacie et de la biotechnologie s’est également intéressé aux solutions. Intralinks est désormais certifié CFR21 par la FDA (Food and Drug Adiminstration), qui gère la mise sur le marché de médicaments. Une certification qui nécessite tout un ensemble de conditions, et notamment que tous les employés aient avoir un casier judiciaire vierge. « C’est la première fois qu’on me demande mon casier pour rentrer dans une société », s’en amuse aujourd’hui Marc Junes. « Nous avons un certain nombre d’entreprises qui font des tests cliniques dont les études passent par Intralinks, ce qui explique le haut niveau de sécurité ».
Des outils « à la James Bond »
D’autres secteurs moins sensibles ont également été séduits par les offres proposées. L’application Courrier par exemple, autorise l’utilisateur à s’affranchir des contraintes techniques des messageries d’entreprises en termes de taille de fichier. Ce plug-in permet en effet d’envoyer des fichiers jusqu’à 2 Go. « Cela a changé la donne de certaines industries, affirme Marc Junes. « On se pose en alternative aux services de messageries terrestres type FedEx. Dans le monde du cinéma par exemple, on travaille avec le festival du film de Tribeca, qui grâce à Intralinks Courrier, peut envoyer de façon tracée des films en qualité HD directement à qui de droit et limiter les risques de piratage et d’envoi de copie DivX de basse qualité. L’utilisateur a la preuve que le document a bien été reçu par le destinataire ».
Intralinks a développé d’autres outils adaptés aux besoins de ses clients, comme le visualisateur qui permet de voir des documents sans que la copie ou l’impression ne soient possibles, ou encore la solution anti-regards indiscrets. « Vous êtes devant votre ordinateur en train de consulter un document confidentiel et quelqu’un arrive dans votre dos », explique Marc Junes. « Grâce à une webcam, le système détecte alors que quelqu’un est derrière vous et floute l’écran automatiquement. Cela fait un peu James Bond, mais si nous l’avons développé, c’est que nous avons eu une demande ! ». L’histoire ne dira pas de qui. Affaire à suivre…
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