Une vraie percée ?
L’histoire des clusters Microsoft Exchange Server est faite de hauts et de bas. L’enthousiasme suscité par les nouvelles releases a fait place à la déception dès qu’on a constaté que, dans la pratique, elles laissaient à désirer. Exchange Server 5.5 a d’abord supporté les clusters Windows, mais leur déploiement était cher et ils étaient limités à deux noeuds configurés dans un cluster actif-passif...Exchange 2000 Server promettait des clusters s’étendant jusqu’à quatre noeuds actifs. Mais Microsoft a dû réduire cette promesse et demande désormais le maintien d’un noeud passif à cause des problèmes de fragmentation mémoire. En outre, on ne peut déployer des clusters Exchange 2000 à quatre noeuds que sur Windows 2000 Datacenter Server, donc la solution est coûteuse. Il s’en suit que les clusters représentent une poignée des centaines de milliers de serveurs Exchange en service aujourd’hui. Personne ne sait exactement combien de clusters sont en production, mais il semble bien que moins de 2 % de tous les serveurs Exchange déployés le soient en cluster.
A première vue, les clusters semblent très efficaces en matière de robustesse et de fiabilité. C’est pourquoi les administrateurs Unix et OpenVMS déploient des clusters depuis des années. D’où la question : Pourquoi les administrateurs Windows n’ont-ils pas déployé des clusters Exchange 2000 et Exchange 5.5 ? Les raisons sont multiples : complexité accrue, composants Exchange qui ne peuvent pas fonctionner sur des clusters, manque de produits tierce partie, fragmentation mémoire et coûts élevés.
Pour que les clusters fonctionnent bien, il faut que l’application e-mail et l’OS travaillent à l’unisson. Jusqu’ici Microsoft n’est pas parvenue à faire travailler ces deux entités en harmonie. Microsoft promet de meilleurs clusters avec Windows Server 2003 et Exchange Server 2003, mais peut-on y croire ? Pour répondre à cette question, il faut savoir plusieurs choses : comment les clusters fonctionnent, comment Exchange en général fonctionne dans un cluster, comment Exchange 2000 fonctionne dans un cluster, et quelles améliorations offre Exchange 2003.
Exchange Server 2003 : Cluster
La préparation et la configuration du matériel et du logiciel pour des clusters sont
plus complexes que pour des serveurs standard. Les clusters présentent généralement des NIC multiples. Il faut au
moins un NIC pour le réseau public et
un NIC pour la « pulsation » du cluster :
le signal réseau entre des noeuds pour
leur dire que le cluster est opérationnel.
Les clusters utilisent le stockage
partagé au lieu de lecteurs directement
connectés, parce que les services exigent
que l’on puisse déplacer
des données entre des noeuds
quand des problèmes surviennent
– et les services ne
peuvent pas déplacer les données
si celles-ci sont cantonnées
à un serveur donné.
Gérer des clusters et gérer
des serveurs standard n’est
pas la même chose. Au lieu de
contrôler l’ensemble de services
pour Exchange ou
d’autres applications par l’intermédiaire
de la console
Computer Management, on
les gère par l’intermédiaire de
la console Cluster Administrator,
illustrée figure 1. Dans
c e t e x e m p l e , C l u s t e r
Administrator montre un ensemble
de services Exchange fonctionnant
sur un cluster. La console montre
les ressources supplémentaires qui se
combinent pour constituer un serveur
v i r tuel Exchange, comme l e s
disques, l’adresse IP et le nom du réseau.
Le concept de serveur virtuel est
crucial pour les clusters. Exchange
fonctionne sur un cluster comme un
ou plusieurs serveurs virtuels.
Chacun d’eux représente l’ensemble
des ressources (disques, un nom de réseau,
the Store, par exemple) dont
Exchange a besoin pour offrir des services
aux utilisateurs. Les serveurs virtuels
Exchange fonctionnent sur des
noeuds physiques dans le cluster. Les
serveurs virtuels gèrent les données
dans des stockages de type boîte à
lettres et public, rassemblés dans des
SG (storage groups). Un SG est l’unité
de stockage de base pour les clusters
Exchange. Si un noeud physique est défaillant
et si le cluster doit déplacer du
travail à l’intérieur du cluster, celui-ci
distribue les SG à partir du serveur défaillant
vers les autres noeuds, plutôt
que de déplacer les stockages individuels.
Après le basculement, les SG
sont sous le contrôle du serveur virtuel
Exchange fonctionnant sur ce noeud
physique.
Une fois que l’on connaît les
concepts de base des clusters et la manière
dont Exchange y évolue, il faut
bien admettre que tous les composants
Exchange ne peuvent pas fonctionner
sur un cluster. Pour une raison
simple : dans certains cas, le composant
Exchange est ancien et ne peut
s’accommoder que d’un serveur standard.
Comme le composant est ancien
et peut-être pas nécessaire à la majorité
des installations Exchange,
Microsoft n’a jamais mis à niveau le
composant pour qu’il puisse prendre
en charge les clusters. Dans d’autres
cas, le composant n’est utilisé que
dans des cas bien précis (par exemple,
pour l’interopérabilité) entre des serveurs
Exchange 2000 et Exchange 5.5),
donc ce composant n’a pas besoin de
prendre en charge des clusters à long
terme. Le tableau 1 donne la liste des
composants Exchange facultatifs et le
degré de support du cluster correspondant.
Par le passé, certains ISV (Independent
Software Vendors) ne prenaient
pas en charge les clusters parce
qu’ils préféraient se concentrer sur un
marché plus vaste : le logiciel de support
pour les serveurs Exchange standard.
Le manque de logiciel additionnel
pour les serveurs Exchange en
cluster posait un problème si les entreprises
voulaient déployer les mêmes
logiciels antivirus, antispam et de sauvegarde
et connecteurs de messagerie
sur les serveurs standard et en cluster.
Heureusement, cette situation s’est
beaucoup améliorée depuis la première
apparition d’Exchange 2000. Il
existe désormais un choix raisonnable
d’add-ons pour des serveurs en cluster.
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