Focus sur l’évolution des mentalités en matière de cybersécurité au sein des directions générales.
Evolution de la maturité Cybersécurité des dirigeants
La sécurité ne se négocie pas !
Pour près de six entreprises sur dix, la sécurité numérique était perçue comme un sujet technique ou un centre de coûts, il y a deux ans.
Aujourd’hui, cette part est ramenée à 31% (22% en 2023) en raison de l’implication des directions générales. Les RSSI portent aussi leurs messages au plus haut niveau :
- Le RSSI peut passer directement des messages en Comex plusieurs fois par an – 75% des organisations françaises.
L’indice CESIN-ENEID
IDC a mesuré l’implication des dirigeants au travers de « l’indice CESIN-ENEID de maturité cyber des dirigeants ».
Cet indice repose sur plus de 60 critères rattachés à 4 axes d’analyse :
- qualité de la relation DG / Responsable cyber
- pilotage de la cybersécurité
- actions de sensibilisation à la cyber
- capacité de réactions aux attaques
Il mesure le niveau actuel des entreprises françaises, avec un score de 47/100 en moyenne pour les 80 entreprises interrogées, et la marge de progression des organisations françaises (pilotage de la cybersécurité ou actions de sensibilisation). « L’analyse des résultats obtenus à l’indice CESIN-ENEID montre que deux facteurs jouent un rôle essentiel dans la maturité cyber des directions générales : la présence au Comex de la direction de rattachement du RSSI et la prise en compte des risques cyber de façon proactive », détaille Reynald Fléchaux, Research Manager chez IDC France.
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Le risque financier évalué
La bonne prise en compte de la cybersécurité au sein des projets IT est réelle. Ainsi :
- tout projet doit systématiquement se conformer à un cadre de sécurité pour 3 entreprises sur 4
- bonne évaluation du risque financier associé aux cyberattaques par les organisations.
Est-ce que les DG et Comex anticipent les pertes financières découlant d’une attaque ? 75% des DSI et RSSI sont tout à fait ou plutôt confiants dans la pertinence de cette évaluation.
Le manque de préparation de crise
Mais des progrès restent à accomplir, et notamment :
- Les procédures de gestion de crise sont soit inexistantes, soit insuffisamment ou pas du tout testées – 54%
Pour Alain Bouillé, le délégué général du CESIN, les entreprises doivent travailler sur deux points, « d’abord, sur une meilleure compréhension de leur cyber-dépendance : de qui l’entreprise dépend elle en termes de chaînes de fournisseurs et de partenaires ? Ensuite, sur la capacité à détecter, réagir et reconstruire. Détecter au plus vite une cyberattaque, c’est ce qui fait aujourd’hui la différence et permet d’en limiter les conséquences. »
Source – Etude IDC en partenariat avec le CESIN, Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique, et ENEID-Transition, cabinet spécialisé dans le management de transition.
Février et mars 2021 – 80 entreprises du secteur privé comptant au moins 1000 employés dans l’Hexagone. IDC a interrogé des RSSI ou CISO (58% du total) et des DSI, responsables informatiques ou de la production (42%). Huit entretiens avec des directions générales complètent l’enquête.
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