Suite à une étude publiée par SunGard Availability Services pour maintenir l’entreprise toujours opérationnelle, IT Pro Magazine a recueilli les propos de Frédéric Varnieu, France IT Director & European Infrastructure Manager chez Resmed, leader mondial en Médecine du Sommeil et de la Ventilation, qui a participé à cette étude.
Les DSI et le défi de l’entreprise toujours opérationnelle !
L’entreprise toujours opérationnelle ! Un vaste débat …
Frédéric Varnieu, s’occupe de l’infrastructure pour l’Europe, c’est-à-dire il gère un certain nombre de sites, chaque site est autonome. Aussi, pour lui, l’un des défis principaux est d’avoir les arguments nécessaires pour démontrer à chaque entité européenne que « penser désastre » n’est pas quelque chose qui n’arrive qu’aux autres, bien au contraire ! Et cela peut se produire plus rapidement qu’on ne l’imagine.
Par expérience, il signale qu’il a déjà dû faire face à des désastres. L’un aux Etats-Unis avec une inondation dont un feu, et un autre en Suisse avec une inondation.
À partir de là, un process global a été engagé. « Jusqu’à présent, tout fonctionnait bien et on se croyait à l’abri, or, quand un désastre se produit, on se rend compte que plus rien ne fonctionne » souligne Frédéric Varnieu. D’où la décision d’agir en amont pour garantir la disponibilité permanente de l’entreprise.
La criticité des applications
Un processus est donc mis en place : les directeurs et équipes de management de chaque site se doivent de connaître la criticité de leurs applications, afin de comprendre ensuite leurs besoins réels. « En effet, au début, chaque application est importante pour l’utilisateur, aussi quand on remonte au niveau supérieur, le discours est un peu différent » explique Frédéric Varnieu. Et d’ajouter, « Nous avons donc relevé dans un premier temps les applications qui étaient les plus importantes et qui mettaient en péril la société et non pas les applications qui permettent de travailler tous les jours ». Chaque application est revue et des critères sont appliqués en fonction de divers paramètres.
Il faut faire comprendre au business que l’IT ne gère pas tout. Une grosse partie est liée tout simplement à la façon de travailler. Avec la technologie qui existe, il est possible aujourd’hui de mettre en place des infrastructures en cas de problème pour pouvoir récupérer ce qu’il y avait avant. Néanmoins, il faut mener en amont une réflexion : qui va être capable de travailler en cas de désastre ? Comment cela va-t-il se passer ? Et surtout où ? Il ne faut pas seulement penser ‘informatique’ mais aussi locaux par exemple.
Autre élément essentiel, « Notre datacenter actuel étant en Allemagne, il a fallu penser et se projeter sur chaque site européen en cas de souci ». Une réflexion est donc menée avec chaque entité afin de savoir quels outils seront mis à disposition. Le niveau d’avancement des réflexions est, évidemment, différent selon les sites, mais l’objectif est bien de définir une méthodologie pour tous.
Travailler et imaginer un process
Certains process sont manuels et axés sur le papier. Mais que faire en cas d’inondation par exemple ?Les données importantes de l’entreprise ne sont pas toujours sauvegardées tous les jours mais sont parfois tout simplement rangées dans des classeurs ou coffres, alors que faire en cas de désastre ? Comment alors se préparer au mieux pour faire face à un désastre ?
Telles sont les réflexions et questions qui ont été menées au sein de chaque entité. Certaines entités sont plus avancées que d’autres dans leur réflexion et cela s’appuie notamment sur « la sensibilité et les priorités du directeur de site pour le sujet » confie Frédéric Varnieu.
Des recommandations clés
D’abord, bien définir des scénarios. Il faut partir d’un constat :
– Non accès au site en raison d’un incendie par exemple, et pour ce process, que faire ?
– La salle informatique fonctionne mais elle est inaccessible (grève…) : autre process à imaginer.
La volonté du top management d’aller dans cette voie est également essentielle. « Si le top management est conscient que cet aspect est important, le budget sera affecté et à partir de là, il est possible d’avancer » explique Frédéric Varnieu.
Tous les process de gestion de projets mis en place, sont aussitôt liés à la partie secours. Pour exemple, un serveur local critique pour l’entreprise doit être immédiatement répliqué sur le datacenter en Europe, et cela engendre forcément un coût non négligeable.
Une grande implication des directions générales constitue un axe d’amélioration majeur !
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