IBM a toujours été dans la mouvance de l’innovation technologique « Think out of the box ». Ces 20 années qui séparent l’AS400 du Power System en sont la preuve tangible.
Des systèmes toujours plus performants, évolutifs et ouverts, mais sans rupture technologique pour les clients. Pierre Goudet, chef produit IBM Power System répond à quelques questions.
System iNews : Quelles ont été les grandes évolutions qui ont marqué ces 20 dernières années l’environnement AS4OO/Power System ?
Pierre Goudet : En 1988, l’AS/400 est né de l’unification de nos deux platesformes System 36 et System 38, le premier système virtualisé du marché en architecture CISC. Nous avons voulu donner à nos clients le meilleur de ces deux systèmes et déjà, notre souci était de les faire évoluer sans remettre en cause leur existant technologique. L’adoption des processeurs 64 bits en architecture RISC a marqué, 10 années plus tard, une étape importante en terme de performances mais aussi d’interface Homme-Machine de haut niveau. En 1999, l’avènement du partitionnement logique dynamique (LPAR) permettait déjà de faire fonctionner plusieurs instances du système d’exploitation OS 400 sur une même machine, sous le principe bien connu aujourd’hui de la virtualisation. On peut donc dire qu’IBM a été sur ce point tout à faire précurseur. Deux années plus tard, dans une optique d’ouverture, nous annoncions le support de Linux. Les années 1995-2004 ont vu défiler près de cinq générations de processeurs POWER et neuf générations de processeurs 64 bits. Puis l’année 2004 a été marquée par l’adoption du processeur Power 5 en environnement AIX, offrant 254 partitions, des fonctionnalités de virtualisation et de partitionning dynamique, en phase avec le concept d’informatique à la demande.
Cette année, avec Power System, IBM réunit encore le meilleur des deux mondes des Systèmes i (iSeries) et p (pSeries), en proposant une gamme totalement unifiée. Notre système d’exploitation i5 OS fonctionne par ailleurs sur le processeur le plus puissant du monde (Power6) cadencé à 5ghz.
Quel a été votre positionnement pendant ces 20 années ? On pense traditionnellement que les systèmes IBM sont surtout implantés dans des grands groupes et des grosses PME.
Pierre Goudet : C’est évidemment une fausse impression. Peut être tout simplement parce qu’IBM a la réputation de fournir des systèmes très performants et résilients. Il est vrai que le 64 bits cible le haut de gamme Unix. Mais dès le départ, nous avons adopté un positionnement PME-PMI. D’ailleurs nos systèmes i (i525 et i515) de par leur excellent ratio coût/performance sont véritablement conçus pour toute type d’entreprise y compris cette cible SMB en attente forte de réduction des coûts de gestion et d’administration.
De l’AS/400 à l’iSeries, au System i et maintenant au Power System, comment expliquez- vous que vos clients continuent inlassablement à parler d’AS/400 ?
Pierre Goudet : Ce n’est par dérangeant en soi et cela prouve bien que l’on a su préserver et garantir la maintenance et l’évolutivité de nos gammes. En 2000, nous avons choisi de renommer l’ensemble de notre offre serveur, iSeries (Ex AS400) zSeries pour les mainframes… C’était également pour IBM une volonté de signifier à ses clients les synergies qui s’opéraient en termes de R&D et de mise en commun des développements au niveau des processeurs.
Comment le marché a-t-il réagi à l’évolution de ces gammes ?
Pierre Goudet : Le marché est par nature sinusoïdal. Il est certes marqué par l’annonce de certains serveurs, mais très influencé par les tendances en termes de systèmes d’information.
A l’ère de la décentralisation, la tendance était à la démultiplication des serveurs sur sites répartis. Aujourd’hui, nous sommes plus dans une période de concentration et de consolidation, d’où la recherche de serveurs certes plus puissants mais offrant aussi tous les bénéfices de la virtualisation, avec pour conséquence la réduction des parcs serveurs.
L’adoption de Linux a-t-elle marquée un tournant décisif pour IBM dans cette volonté d’aller au-delà des limites du propriétaire ?
Pierre Goudet : Les clients sont assez conservateurs. Bien sûr, on trouvera toujours des "early adopters" tentés par l’ouverture, mais le comportement des entreprises vis-à-vis de Linux est encore très attentiste.
A l’heure de la virtualisation à outrance, on a l’impression qu’IBM a pêché par un excès de modestie. N’avezvous pas l’impression que l’on vous a volé la vedette ?
Pierre Goudet : La virtualisation on en parle beaucoup aujourd’hui. Ce concept inventé par IBM et des ingénieurs grenoblois n’a rien de révolutionnaire. Il est acquis et totalement intégré par IBM depuis 1988 ! Avant il ne concernait que des grands systèmes et aujourd’hui il s’est totalement démocratisé. Peut-être effectivement, qu’à l’instar de nos concurrents, nous n’avons pas assez fait de rabattage marketing.
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