Enfin un outil de « business intelligence »… intelligent pour les dirigeants Les tableaux de bord de gestion – ces superbes affichages graphiques des chiffres clés de l’entreprise, grâce auxquels les managers peuvent la « piloter » – sont devenus omniprésents, grâce à la prolifération des outils de datawarehousing et d’exploitation statistique (mining), capables d’extraire des informations condensées en temps réel.
Le terme « tableau de bord » vient de la façon particulière dont sont représentées ces données, comme le montre la figure 1. L’idée du tableau de bord est à la fois pratique et séduisante. Elle donne aux décisionnaires une image de la situation présente de l’entreprise, au côté des valeurs de performances normales afin que toute situation anormale ressorte immédiatement.
Le tableau de bord a pour objet de donner une vue d’ensemble de l’état de votre entreprise. Par conséquent, vous ne pouvez pas présenter tous les PKI que vous découvrez. Commencez votre projet de tableau de bord avec les six ou sept principaux metrics : ceux dont vous avez la certitude qu’ils seront dans le modèle final. Votre tableau de bord commence sur une feuille de papier vierge, sans virtuellement aucun élément de conception.
Cependant, toutes les zones de cette feuille n’ont pas la même utilité. L’angle supérieur gauche, par exemple, est l’endroit où vous devriez mettre votre PKI le plus important. L’angle inférieur droit est le moins important et celui qui risque le plus d’être masqué par le travail d’autres utilisateurs ; aussi, évitez d’y placer des éléments importants. Voici quelques autres considérations concernant votre dessin de tableau de bord initial : Une seule fenêtre sur un seul écran.
Un vrai tableau de bord suppose qu’un utilisateur puisse le visualiser en une seule fois sans défilement. Par conséquent, votre tableau de bord devrait se trouver dans une fenêtre unique ne dépassant pas la surface d’écran disponible pour les utilisateurs prévus. Le tableau de bord est suffisamment important pour justifier un écran dédié séparé..
Regrouper les instruments similaires dans la même zone. Disposez les instruments de telle sorte que les éléments associés soient près les uns des autres, entourés par une limite subtile mais claire. Souvent cette bordure sera un simple espace vierge. Votre but n’est pas de remplir de pixels toute la surface de la fenêtre du tableau de bord. Ce qui importe c’est la clarté de l’information.
Organiser les données par fonction ou unité de gestion est plus important que de placer tous les PKI sur l’écran. Pas trop de décoration. Il est tentant d’afficher le logo de la société : peut-être dans ce lieu privilégié que constitue l’angle supérieur gauche. Ou peut-être pensez-vous qu’un dessin en arrière plan soulignera l’objet du tableau de bord (figure 3A). Résistez à cette tentation. Vos utilisateurs savent pour qui ils travaillent et à quoi sert le tableau de bord.
Un petit texte dans l’angle inférieur droit suffira pour indiquer son objet. Peu de décoration signifie aussi moins de bordures et de séparations distrayantes et d’autres fantaisies inutiles qui ne peuvent qu’affaiblir le vrai message. Fournir un tampon horodateur. Un élément important du tableau de bord, que l’on peut reléguer dans l’angle inférieur droit, est un très discret indicateur de date et heure qui se met à jour chaque fois que l’affichage du tableau de bord se rafraîchit.
Cela permet à l’utilisateur de voir que le tableau de bord est en train de s’actualiser et indique l’heure sur les captures ou impressions d’écran. Utiliser des couleurs discrètes pour la structure et des couleurs vives pour les alertes. La couleur joue un grand rôle dans un tableau de bord, mais son intensité aussi. Des couleurs vives et intenses attirent l’attention. Si le tableau de bord ne comporte que des couleurs vives (figure 3B), il est difficile de voir des changements critiques.
Donc, en général, on choisira des couleurs pastel légères pour l’affichage ordinaire et on réservera les couleurs vives aux alertes. D’ailleurs, même les éléments critiques n’exigent pas forcément une forte densité et on peut donc avoir un affichage visuellement équilibré. Eviter des fonds d’écran noirs. Des études montrent que, sauf dans une salle entièrement sombre, des affichages sur fond noir fatiguent la vue et rendent plus difficile la discrimination visuelle.
Des couleurs plus vives, particulièrement le rouge, tendent à « sortir » de l’écran et contrarient une communication claire. Les meilleurs fonds d’écran comportent des couleurs pastel de neutre à foncé, mais il faut éviter le gris pur pour son médiocre contraste avec la plupart des autres couleurs. Faire des comparaisons pertinentes. Les PKI que les utilisateurs comparent souvent doivent se trouver proches les unes des autres. Pour des comparaisons très importantes, il faut afficher les éléments sur le même instrument, comme une courbe ou un graphique à barres (figure 3C).
Vous pouvez même utiliser des cadrans pour des paires de données, avec une aiguille de couleur différente pour chaque élément. Mais cette technique ne vaut que pour deux éléments et une aiguille doit être visuellement en face de l’autre, mais plus courte, afin que toutes deux soient visibles lorsqu’elles pointent sur des valeurs similaires. Réduire les instruments si nécessaire. Comme les utilisateurs regardent une information d’état général et pas forcément des valeurs précises, on peut fort bien réduire la taille des instruments sans nuire à leur utilité. Ainsi, les cadrans n’ont pas besoin d’être aussi grands que le compteur de vitesse d’une voiture.
On peut aussi réduire la taille verticale des courbes jusqu’à ce qu’elles ressemblent à des bandes étroites (figure 3D) ; les tendances resteront visibles. Eviter le photoréalisme. Certains concepteurs de tableaux de bord et outils de développement se laissent égarer par le réalisme : ils veulent que leurs instruments ressemblent à leurs homologues du monde réel (figure 3E). C’est un effort inutile car il ne contribue en rien à l’affichage précis des données et, au contraire, peut constituer une fâcheuse distraction. Eviter la troisième dimension gratuite.
On trouve fréquemment des camemberts et des graphiques à barres en perspective 3D : le graphique semble surgir de la surface d’un plan horizontal imaginaire et les éléments du graphique ont une épaisseur et une ombre (figure 3F). Ce sont des effets inutiles qui encombrent l’écran et accroissent la distraction sans améliorer le moins du monde l’interprétation. Pis encore, ils risquent d’accentuer faussement certaines composantes du graphique par rapport à d’autres, comme la portion la plus proche d’un camembert 3D, ou de compliquer la comparaison, si on essaie de mesurer le sommet d’une barre 3D.
Même pour afficher des ensembles de données en trois dimensions, il vaut mieux s’en tenir aux deux dimensions sur un tableau de bord. Offrir des possibilités d’approfondissement pour plus de détails. Un metric anormal appelle une explication. Rendez chaque instrument dynamique de telle sorte que les utilisateurs puissent cliquer dessus pour consulter les données sousjacentes qui alimentent le metric. Une requête d’approfondissement devrait ouvrir une nouvelle fenêtre afin de ne pas encombrer le tableau de bord principal.
Vous pouvez aussi dans certains cas permettre à l’utilisateur de modifier le metric derrière l’instrument en changeant la fourchette des données analysées ou l’ensemble des éléments de données extraits de la base de données. Ce sont toutes des fonctions secondaires et chaque instrument devrait avoir une capacité d’approfondissement.