Après le focus’ catalogues de service’ de l’édition précédente, le Club de la Presse Informatique B2B s’attarde maintenant sur la mobilité et les sujets qui en découlent.
CPI-B2B : Gérer le « mobi-cauchemar »
Comme le signale d’emblée Jean-Jacques Lapauw, directeur général France et Suisse chez Landesk , « les utilisateurs de notre base de données possèdent en moyenne 2,6 devices » qu’ils soient de nature professionnelle et/ou personnelle dont 20% environ sont des appareils mobiles. D’autre part avec le BYOD, les DSI ont l’obligation de s’adapter à l’utilisateur et non plus l’inverse. Ce phénomène d’une population de plus en plus nomade pose plusieurs problématiques notamment en termes d’applications avec l’extension des processus métiers vers le mobile mais aussi en termes d’aspect juridique.
Lorsque l’on parle de mobilité, il est logique que les outils des collaborateurs au bureau, les suivent jusque dans leurs déplacements. Cependant, développer une application adaptée aux appareils de mobilité implique de faire des choix sur le plan technique en relation avec les possibilités économiques des entreprises. Eric Mijonnet, Cloud Workplace Consultant France chez T-System expliquent que « les entreprises n’ont pas forcément les moyens de développer des applications pour le mobile » et c’est là où la virtualisation, qui, par ailleurs donne une certaine souplesse devient intéressante avec un portail applicatif. En effet, lorsque l’entreprise choisit cette voie dès le départ, il lui suffit d’adapter ses outils à la taille des différents écrans.
Même lorsque ces outils sont développés en interne, se posent des questions sur les choix technologiques. Par exemple, le HTML ne prend pas en charge toutes les capacités des devices comme la caméra. Emmanuel Schupp, de Citrix reprenait le cas de Renault qui avec le phénomène BYOD s’était « naturellement tourné vers le portail applicatif ». La société s’est dès lors dotée de plus de 2900 applications disponibles sur les différentes plateformes des systèmes mobiles comme Android ou l’Apple Store mais aussi d’autres issues du cloud et pas forcément conçues à l’origine pour la mobilité. L’intervenant précisait néanmoins que pour ce qui était de la facturation, les collaborateurs ayant choisi un mobile corporate avaient leurs applications directement chargées à l’inverse des utilisateurs de BYOD qui devaient payer les applications issues des stores.
Pour le côté juridique, Maître Olivier Itéanu qui cumule les casquettes d’avocat à la Cour d’appel de Paris, de président d’honneur de l’Internet Society France et d’administrateur et secrétaire général d’Eurocloud France, revenait sur la responsabilité des utilisateurs vis-à-vis des données qu’ils génèrent. Pour lui dans le cadre de la mobilité et particulièrement celui des BYOD, « l’entreprise est entre le marteau et l’enclume ». D’un côté, elle se doit de respecter des règles de confidentialité et de sécurité à cause de l’encadrement législatif national et européen et de l’autre, elle a le devoir de respecter la vie privée de ses collaborateurs et ne peut accéder à leurs données personnelles qu’en leur présence. Il complète son argumentaire en expliquant qu’une entreprise peut établir des règles lors de la création du compte du collaborateur en lui faisant signer une charte d’utilisation mais il précise que ce dernier élément pour être valable aux yeux de la justice doit être rattaché à un texte juridique. Pour le moment, tout est affaire de jurisprudence en cas de litige et la question des données et de leur propriété devient compliquée lorsque par exemple le collaborateur quitte la société…
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