Choisir le sujet d’un article dédié au Cloud n’est jamais chose facile. Le sujet est tellement vaste qu’il faut être certain de faire le bon choix. Un sujet d’actualité qui doit être le plus proche des préoccupations des DSI.
Comment se préparer à migrer vers le Cloud Azure
Alors j’ai essayé de poser la question à GPT, pour savoir ce qu’il pouvait me conseiller comme sujet. Pas de grande surprise, je partage sa première réponse :
« En ce moment, certains sujets intéressants pour un article à destination des DSI d’entreprise pourraient être l’impact de l’intelligence artificielle ».
Bien, mais je ne suis pas la meilleure personne pour parler de ces sujets.
Heureusement, dans la suite de la liste, les sujets de l’adoption de technologies de cloud computing et plus particulièrement des considérations à prendre en compte lors de la migration vers le cloud sont proposés. Voilà une bonne idée !
Merci GPT, je prends le relai pour la suite.
Vouloir adopter le Cloud, c’est prendre en considération tout un tas de sujets de pré adoption. A minima, se lancer avec une idée claire sur quelques points majeurs.
- La conformité réglementaire
- La sécurité des données
- Les coûts
- Les avantages liés au Cloud, ce que cette migration doit apporter comme valeur supplémentaire / complémentaire pour l’entreprise
- Les aspects techniques de la migration
Une belle liste, qui, si elle n’est pas exhaustive, traite tout de même des points principaux. Il y a déjà de quoi occuper pas mal de journées pour traiter de tous ces aspects. En début de réflexion, l’aspect technique est dans la cible, mais il se traite souvent en dernier. Et c’est ce point particulier qui est présenté dans cet article.
C’est en général une partie qui se découpe en 3 phases distinctes. Elles sont toutes très importantes, avec un poids un peu plus fort pour le sujet de l’inventaire. Sans un inventaire complet et précis, difficile de pousser plus loin. Et difficile de démarrer dans les meilleures conditions.
Ces 3 phases sont constituées de cette manière
- Les évaluations ou assessment
- Les possibilités de transformation ou le chemin de migration
- La migration en elle-même.
Les évaluations
Il y a 2 sortes d’évaluation.
Celles qui se feront sous la forme de questionnaire, par exemple, ce qui va toucher au réseau. Connaitre l’existant, le comprendre, le documenter et choisir la meilleure façon de l’interconnecter avec sa nouvelle extension de Datacenter, le Cloud Azure. Ce sont des ateliers de travail et d’échanges entre les équipes.
Celles qui se feront à l’aide de l’outil d’évaluation Azure migrate pour la partie VM, SQL, VDI et WebApps. Et Azure Data Studio pour la partie PostGreSQL. Là, c’est une aide précieuse puisque c’est la possibilité de découvrir son parc virtuel (Hyper-V, VMware) et son parc de machines physiques et d’en faire un inventaire logiciel complet. Complet, c’est-à-dire prendre connaissance des systèmes d’exploitation et des bases de données, mais également identifier les dépendances entre les machines. Ce que l’on retrouve dans l’image ci-dessous. C’est donc une véritable revue vraiment précise de l’existant.
En plus de cet inventaire logiciel, c’est la possibilité d’obtenir des informations sur les besoins ressources Azure (compute, stockage…Etc.) et d’avoir une projection sur les coûts que cela va représenter.
La partie paramètres de l’inventaire a plusieurs options pour affiner la cible. Région de destination ou historique des performances de la machine source pour gagner en précision, c’est-à-dire la possibilité de s’appuyer sur un jeu de données de quelques jours, ce qui augmente la fiabilité de l’inventaire. On trouve aussi des paramètres d’optimisation des coûts avec les options d’utilisation de ses licences ou les réservations (présentés un peu plus bas). Puis un facteur de confort qui simule une augmentation de la charge à venir et va traduire cette donnée pour proposer une machine cible adaptée à cet accroissement futur. Il conviendra de lancer plusieurs fois l’outil avec des paramètres différents pour se faire une très bonne idée de ce que cette bascule On prem => Cloud propose.
Selon la qualité des données consolidées sur les ressources « sources », chaque évaluation est associée à un niveau de confiance de 1 à 5. Cette fiabilité est forte si la machine source a été parfaitement auditée et faible si ce n’est pas le cas.
Pourquoi cet écart ? Souvent parce que les comptes utilisés sur les machines sources doivent avoir les privilèges les plus élevés possibles. Sans cela, les informations collectées sont incomplètes. Les inventaires sont exportables sous la forme de Csv et consultables dans le portail dans une version plus légère avec un résumé des principales informations à retenir.
Dernier point important, puisqu’arriver sur Azure, c’est aussi vouloir optimiser sa facture, on utilisera l’outil d’inventaire avec différents paramètres de coût. Ce point a été abordé un peu plus haut, mais indépendamment des points techniques, les paramètres de coûts présents dans l’outil sont très complets.
Un zoom ici puisque se projeter sur les dépenses est un incontournable.
Voici les 4 points sur lesquels des pistes d’optimisation sont proposées :
1 : La durée d’engagement avec les instances réservées et les savings plans (une nouveauté).
2 : Le paiement à l’utilisation, l’Enterprise Agreement ou la possibilité de bénéficier d’une offre Dev / Test sous condition.
3 : Le discount éventuel
4 : L’Hybrid Benefit, c’est-à-dire l’utilisation de ses licences existantes directement dans le Cloud.
Voilà de bonnes pistes pour se faire des convictions sur ses coûts. Autres possibilités indirectes et que l’on trouve sur ce même écran, le paramétrage du stockage (HDD, SSD, SSD premium) et les modèles de machines virtuelles. Je pense que ce sont des points à prendre en compte, mais dans une moindre mesure. Pour information, le coût d’un HDD standard est bien inférieur à un SSD. Mais, il y a un mais, ce n’est pas le seul critère à avoir en visibilité. Le SLA (Service Level Agreements) est, par exemple, moins élevé sur le HDD que sur le SSD. C’est donc un tout, une vision d’ensemble qui doit guider le choix.
Les possibilités de transformation ou le chemin de migration
Le but de ces évaluations est de décider du chemin qui mène au Cloud. Il y a 3 grandes façons de procéder :
- Une migration simple sans transformation
- Un changement du socle technique
- Un redéveloppement de l’application
L’inventaire détaillé consolide donc les vues et informe sur ces possibilités de migration. Par exemple, pour la partie machine virtuelle, des informations sur la portabilité du système. Soit ce dernier est valide sur Azure, soit il ne l’est pas. Puis des informations sur l’état du support, une machine vieillissante n’est pas éligible au support ou va nécessiter un support étendu. C’est une toute petite partie des différents points de préparation à la migration.
Sur la partie bases de données, c’est un peu différent. Etendre son datacenter sur le Cloud va si possible donner lieu à une transformation. Transformer, c’est passer d’une base de données installée sur une machine à l’utilisation sur Azure d’une base de données managées, c’est dans cet exemple un changement de socle technique. Pour vraiment bénéficier des avantages liés au Cloud.
Point essentiel ici, si les informations obtenues sur les sources sont insuffisantes et que le niveau de confiance est trop faible, l’outil ne va pas proposer de modernisation. Mais une migration simple sans transformation.
Attention donc de ne pas traiter trop rapidement la phase d’inventaire. Il serait dommage de déplacer sans transformer simplement parce que les informations collectées sont incomplètes. Dans la pratique, je constate souvent un empressement considérable lorsqu’il faut démarrer ces sujets de bascule vers Azure. C’est un empressement légitime. Une fois la décision prise, tout doit aller très vite. C’est assez normal, mais attention à ce que cela ne s’accompagne pas d’une mauvaise qualité d’inventaire.
Un niveau de confiance inférieur à 4 ne donnera pas de bonnes indications sur ce qui doit se faire pour préparer sa bascule. Et c’est bien une valeur minimale. Il est même recommandé d’obtenir la note d’évaluation maximale avant de se projeter sur la suite.
Autre sujet spécifique à la base de données, les exports d’audit sont des outils fins qui intègrent dans le chemin de migration tout une partie de conseils de bonne utilisation. C’est particulièrement vrai pour PostGreSQL comme le montre l’export ci-dessous.
De précieux conseils que l’on pourrait appliquer pour élever son niveau de qualité.
Ce que l’on voit dans cette phase de préparation, c’est qu’il y a avant bascule, beaucoup de sujets à traiter. Certains points sont remontés comme étant bloquants par les outils, il faut donc effectuer toutes les remédiations possibles avant de vouloir aller plus loin. Il faut décider des actions de modernisation avant même de penser aux migrations.
C’est aussi le moment de prendre des décisions sur qui doit vraiment être conservé. L’outil d’inventaire est exhaustif pour peu qu’il ait eu accès à toutes les ressources « sources ». Il y a toujours des surprises à ce niveau. Ces machines qui tournent encore et dont plus personne ne connait l’utilité. Une bonne occasion de remettre à plat ce qui peut l’être !
La migration
La partie finale. Une partie des migrations se fera depuis l’outil Azure Migrate. Mails il existe d’autres outils pour migrer / transformer l’ensemble des ressources.
Le but de cet article n’est pas de présenter tous ces outils en détail mais plutôt de comprendre le déroulement d’une migration. A ce sujet, et c’est également vrai pour les inventaires, il y a des outils de migration complémentaires directement accessibles dans Azure Migrate. Ce sont des outils tiers proposés par différents éditeurs.
A ce stade, il faut soit transférer les ressources en l’état sans les transformer, soit adopter un parcours de transformation. Et respecter des phases de migration d’échantillons de tests pour lister les éventuels points de blocage (en termes de flux, d’autorisation sur la source / cible …Etc.).
La migration de ces premières ressources puis des premières charges de travail sont les premières étapes d’un démarrage sur le sujet passionnant qu’est le Cloud.
En résumé, un bon point de départ en 3 étapes
1 / La qualité de la phase d’inventaire est importante. Plus le taux de confiance est élevé, plus la migration dans le Cloud sera une réussite.
2 / Il faut si possible profiter du passage sur le Cloud pour moderniser ses applications. C’est une belle opportunité pour transformer ses services en services managés est ainsi bénéficier d’encore plus d’avantages liés à Azure.
3 / Les outils d’inventaire proposent des pistes d’améliorations et de respect des bonnes pratiques dans la phase de Pré migration
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