Le clustering rend les plates-formes plus sûres, robustes et fiables pour les déploiements de messagerie. Mais Microsoft Exchange Server ne supportait pas cette fonction jusqu'à la sortie des éditions Entreprise de Windows NT Server 4.0 et d'Exchange Server 5.5. Farouche partisan des clusters depuis le VMSCluster de Digital, j'ai préféré attendre qu'Exchange supporte le clustering avant de l'adopter comme solution de messagerie. Après avoir cherché pendant deux mois le matériel adéquat, j'ai donc mis mon cluster Exchange Server en production en février 1998. La plupart du temps il tourne correctement et sans nécessiter beaucoup d'administration, mais sa mise en oeuvre a buté sur un certain nombre de problèmes et j'ai beaucoup appris en créant, configurant et maintenant un cluster Exchange l'an dernier.
Comment clusteriser Exchange Server
Exchange Server fonctionne avec Microsoft Cluster Server (MSCS) sur un mode actif/standby.
Un cluster Exchange doit donc comporter deux machines : un noeud principal et un
secondaire. Le noeud principal exécute Exchange Server (il est donc actif) dans
la plupart des cas. Le noeud secondaire n’exécute pas Exchange tant que le noeud
primaire n’a pas de problème.
En cas de défaillance, le logiciel d’administration du cluster déplace l’ensemble
des services Exchange sur le noeud secondaire, qui devient actif. Celui-ci prend
en charge les opérations d’Exchange à partir du moment où a lieu la défaillance. Le
premier défi, lors de la création d’un cluster, est d’arriver à assembler le matériel
adéquat. Microsoft recommande de créer un cluster uniquement avec du matériel
appartenant à la Liste de conformité matérielle (HCL – http://www.microsoft.com/hwtest/hcl).
La HCL indique tous les systèmes qui ont été testés et qui sont certifiés MSCS.
Microsoft la tient constamment à jour. L’écran 1 montre un échantillon des systèmes
conformes à la HCL. Il est parfois difficile de se procurer le bon équipement
pour créer un cluster. Après avoir fait le tour de mon service pour essayer de
trouver du matériel figurant sur la HCL, j’ai créé mon cluster à partir de matériels
qui se rapprochaient des impératifs de la liste, mais sans être parfaitement conformes.
(Il est difficile de justifier des achats de matériel si l’on dispose de serveurs,
même non conformes).
Je recommande toutefois de se rapprocher le plus possible de la HCL dans tous
les environnements de production.J’ai baptisé le cluster DBOIST-MSXCL. Le noeud
primaire du cluster est DBOIST-CL0 ; c’est un Digital Prioris MX 6200 avec deux
processeurs Pentium Pro à 200 MHz et 256 Mo de RAM. Le noeud secondaire est DBOIST-CLL,
un Digital Prioris XL 5200DP équipé de deux processeurs Pentium Pro à 200 MHz
et de 256 Mo de RAM.
Chaque noeud a un disque dur interne exécutant NT et les serveurs partagent une
grappe SCSI basée sur un contrôleur Compaq StorageWorks RA310.
Cette grappe comporte un jeu de disques en RAID 5 hébergeant l’Information Store
(IS) et le Directory Store d’Exchange, et un jeu RAID 1, qui stocke les journaux
de transactions du cluster. Un disque séparé contient les fichiers binaires d’Exchange.
A tout moment la grappe est disponible pour le noeud actif.Cette configuration
ne réussirait jamais les tests de conformité matérielle officiels de Microsoft,
car les deux noeuds ne sont pas identiques.
Un grand nombre d’applications sont stockées dans les paramètres du Registre,
qui varient en fonction de la configuration matérielle d’un système.
Par exemple, l’assistant d’optimisation de performances d’Exchange analyse les
composants matériels d’un système et calcule les paramètres en conséquence. L’assistant
enregistre ces paramètres dans les clés du Registre (par exemple HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Services\MSExchangeIS\ParametersSystem).
Les valeurs du Registre calculées par l’optimiseur de performance pour une configuration
matérielle particulière ne fonctionnent pas nécessairement pour d’autres systèmes.
Si les serveurs d’un cluster sont identiques, les paramètres pour ce type d’applications
conviennent pour les deux noeuds du cluster.
Téléchargez cette ressource
Travail à distance – Guide complet pour les Directions IT et Métiers
Le travail à distance met à l'épreuve la maturité numérique des entreprises en termes de Cybersécurité, d'espace de travail, de bien-être des collaborateurs, de communication et gestion de projet à distance. Découvrez, dans ce nouveau Guide Kyocera, quels leviers activer prioritairement pour mettre en place des solutions de travail à domicile efficaces, pérennes et sécurisées.