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Cinq questions à se poser au moment de choisir son fournisseur de service cloud

Cloud - Par Sabine Terrey - Publié le 14 juin 2024
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Tôt ou tard, les organisations s’interrogent sur le mode d’hébergement et de gestion de leurs données dans le cloud. Cloud privé, public, hybride ou encore multicloud... difficile de se décider quand chaque fournisseur avance ses arguments, pour convaincre de choisir sa solution plutôt qu’une autre.

Cinq questions à se poser au moment de choisir son fournisseur de service cloud

Sophie Papillon, vice-présidente régionale France et Maghreb, Cloudera évoque les 5 questions cruciales à se poser.

Chacun prétend offrir une architecture de données évolutive, sans failles, garantissant une confidentialité et une conformité de tous les instants, quelles que soient la nature et la provenance de la donnée. Mais pour ne pas se perdre dans la pléthore d’offres et de promesses, il importe avant tout de connaître ses propres données et de se poser cinq questions essentielles.

S’interroger avant d’interroger le marché

En dépit des agitations du secteur (apparition de nouveaux acteurs, recrudescence des cyberattaques, renforcement des réglementations, pénurie de main-d’œuvre, etc.) il y a une constante : les organisations modernes, quel que soit le secteur d’activité, ont besoin d’une visibilité claire sur les données dont elles disposent, qu’elles gèrent et traitent au quotidien.
Passé l’excitation autour des potentialités de la donnée, les entreprises sont confrontées à des interrogations qui imposent des décisions immédiates pour ne pas se laisser distancer par la concurrence ou pour répondre aux demandes du régulateur (NIS2, DORA ou encore IA Act).

Les données doivent-elles rester sur site (cloud privé ou géré), pour des raisons de conformité et de sécurité ? Quelles données et opérations bénéficieraient d’une migration vers des environnements de cloud public ? Faut-il avoir peur des hyperscalers (AWS, Microsoft Azure, Google Cloud Platform etc.) quand les enjeux de confiance et de souveraineté appellent à la prudence ? Pourquoi ne pas opter pour un cloud hybride, mêlant cloud public et privé pour plus de souplesse ? Et pourquoi pas le multicloud ou s’appuyer sur des services de cloud émanant non d’un, mais de plusieurs fournisseurs ?

Sophie Papillon, VP régionale France et Maghreb, Cloudera

Mais avant d’en venir à ces premières réflexions, il importe de disposer d’une première connaissance de la nature des données dont dispose l’entreprise, des évolutions potentielles de leur volume et des tendances du marché. Autrement dit, il ne s’agirait pas de consacrer du temps et du budget à des projets de migration vers le cloud, pour ensuite faire marche arrière parce que la réalité appelle l’inverse.
En somme, une fois que l’organisation a bien mesuré ses besoins et acquis une connaissance fine de la nature et de l’origine de ses données, c’est seulement à cette étape qu’elle peut commencer à réfléchir au fournisseur cloud. En d’autres termes, il faut commencer par comprendre comment l’entreprise tire la valeur de ses données à court et à long terme.

 5 questions pour se décider ou déblayer le terrain

  • Le fournisseur offre-t-il suffisamment de souplesse pour répondre aux décisions/tournants stratégiques de l’entreprise ?
    Il s’agit d’abord de s’assurer que le fournisseur de cloud est en mesure de s’adapter à vos charges de travail, actuelles et à venir ; ensuite s’il supporte les normes open source ; enfin s’il est lui-même tourné vers l’innovation, permettant de répondre aux évolutions de l’entreprise (IA ou analyse avancée). La capacité du fournisseur à se moderniser et à faire face aux évolutions du marché doit toujours être prise en compte.
  • Les budgets varient-ils en fonction des charges de travail de la société ?
    Le coût est l’un des facteurs décisifs dans toute décision relative au cloud. Il faut garder à l’esprit que certains clouds gèrent certaines charges de travail de façon plus rentable et plus efficace que d’autres. La conversation doit donc porter sur les coûts pour les charges de travail spécifiques que l’organisation devra mener.
  • Quelle politique en matière de frais de sortie des données ?
    Les fournisseurs comme AWS, Microsoft et Googlec ont annoncé une plus grande souplesse dans les frais de sortie des données (egrees fees). Une souplesse qui a cependant ses limites, puisqu’elle n’est valable que si toutes les données sont retirées du cloud. Si seule une partie est transférée les frais restent dus. Il est primordial de comprendre d’emblée ce que coûtera le transfert des données hors de l’environnement d’un fournisseur de cloud. Et pour rappel, la portabilité des données entre différents clouds est de plus en plus essentielle à l’agilité des entreprises.
  • Quelle fiabilité du service ?
    Si un cloud public tombe en panne, des entreprises entières risquent d’en subir les conséquences. Or, nous le savons, le simple redémarrage d’un serveur ne suffit plus à rétablir les services. La fiabilité et la résistance sont donc deux critères cruciaux dans le choix d’un fournisseur cloud. Un fournisseur peut être plus cher qu’un concurrent, mais s’il offre une meilleure fiabilité et subit beaucoup moins de temps d’arrêt, il peut être un meilleur choix, si l’on considère que les pannes de cloud peuvent coûter aux organisations 100 000 dollars par heure.
  • Dans quelle mesure la plateforme cloud s’intègre-t-elle à d’autres technologies ?
    Les organisations utilisent généralement une variété d’outils distincts pour gérer l’ensemble du cycle de vie de la donnée. Il faut donc s’assurer que le ou les clouds choisis s’intègrent à tous les outils qu’elles utilisent dans leur système d’information.

Bien sûr ces cinq questions ne suffiront pas à arrêter un choix définitif, mais pourront agir comme une boussole pour permettre de retenir ou au contraire d’écarter un fournisseur cloud. Engager cette phase de questionnement, c’est presque avoir déjà parcouru la première moitié du chemin. Mais attention à ne pas se précipiter et à tomber dans l’écueil qui consisterait à adopter une solution cloud parce que tout le monde en parle et dont l’entreprise n’a aucune utilité.

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