On admet aujourd'hui que le premier objectif de la virtualisation est de stabiliser l'inflation des dépenses informatiques : faire plus et mieux avec le même budget !
Les bases d’une infrastructure virtualisée en pleine santé
C’est-à-dire enrichir les services rendus aux utilisateurs en améliorant notamment les processus des environnements de développement et de pré-production. L’autre atout majeur des technologies de virtualisation est d’offrir en quelques clics et sans arrêt d’activité une grande facilité d’interventions à chaud telles que le déplacement ou la duplication de serveurs, la simulation d’incidents, le remplacement de composants physiques ou des opérations de maintenance. Pour atteindre ces objectifs légitimes au travers d’une infrastructure en bonne santé, il convient de partir sur de bonnes bases :
1 – Cartographier son système d’information
Un audit complet des serveurs permet de réunir dans un même sousensemble les serveurs pouvant cohabiter en termes de missions et de cycles d’activité. Cet inventaire initial évite d’associer des futures machines virtuelles (VMs) qui seraient incompatibles lors d’exécution de tâches simultanées ou de la sauvegarde. La répartition méticuleuse des VMs est une première mesure vitale d’anticipation des messages d’erreur ou des problèmes de performances.
2 – Soigner l’espace de stockage
Partagé entre tous les noeuds de l’infrastructure virtualisée, l’espace de stockage doit être pensé et réparti en fonction des flux des différents serveurs au risque de provoquer de la contention. Quelles VMs feront simultanément appel au même volume de stockage ? Comment positionner les VMs dans les différents réseaux virtuels qui seront créés ? On évite ainsi les baisses de performances ou les VMs subitement introuvables.
3 – Sauvegarder sans agents
Issus des technologies de virtualisation, les outils de sauvegarde sans agents apportent une rapidité d’exécution et une fiabilité accrue. Ils reposent sur les snapshots (images à chaud des VMs) générés par les hyperviseurs. Ces mécanismes de snapshots sont néanmoins source de nombreuses E/S, si bien que le système de stockage doit être adapté à ces pics d’activité tout en préservant la performance des applications en cours. Dans un contexte de sauvegarde sans agents, l’API (interface de programmation) de l’hyperviseur gère l’accès aux ressources nécessaires à l’ensemble des VMs qui lui sont attachées. A l’inverse, les solutions traditionnelles de sauvegarde avec agents engendrent des risques de contention, chaque VM se comportant comme si des ressources propres lui étaient affectées.
4 – Viser une granularité de restauration
De nombreux outils travaillant au niveau de la machine virtuelle se limitent à la restauration de VMs complètes ou aux fichiers dans les VMs pour quelques systèmes de fichiers principaux. Il serait dommage de se priver des solutions modernes de protection des données qui tirent pleinement partie des technologies de virtualisation pour être capable de couvrir la restauration de tous les filesystems, ainsi que celle d’un objet applicatif pour une majorité d’applications virtualisées. Au-delà de la granularité, cette solution doit idéalement permettre de réduire au maximum le RTO (Recovery Time Objective) tel que la restauration instantanée de VMs.
5 – Oser un PRA
La virtualisation simplifie la mise en oeuvre d’un Plan de Reprise d’Activité qui implique trois copies des données : une primaire et deux sauvegardes, dont l’une réalisée sur un média externalisé. Dans l’hypothèse du transfert d’une sauvegarde ou d‘une réplication sur un site distant ou dans le cloud via un réseau WAN, il faut bien dimensionner les liens inter-sites. Ceux-ci peuvent d’ailleurs être optimisés grâce à la déduplication et compression des données. Des fonctions de tests automatisés garantissent désormais la qualité des sauvegardes et des réplications pour oser lancer en toute confiance un PRA plutôt que d’imposer un arrêt d’activité qu’implique la restauration totale d’une baie de stockage ou l’arrêt d’un Datacenter pour une maintenance électrique.
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