Hervé Uzan, Président de VMware France, nous livre sa vision du marché de la virtualisation, tout en commentant les résultats d’une étude exclusive menée auprès d’une centaine de DSI d’entreprises françaises.
Virtualisation, comment réduire les coûts en entreprise ?
La virtualisation est une source d’économies
Les raisons principales pour lesquelles les entreprises choisissent de virtualiser leur infrastructure, c’est d’abord pour la réduction des CAPEX et des OPEX. La virtualisation permet aussi de réduire le nombre de serveurs dans l’entreprise, et engendre une source d’économie en termes d’énergie, de consommation électrique, de climatisation et de surface au sol. En outre, les solutions de virtualisation sont mises en œuvre facilement, donc opérationnelles très rapidement, « 65% des DSI interrogés voient dans la virtualisation une source de maîtrise de leurs dépenses IT » souligne Hervé Uzan.
La virtualisation est fondamentale, notamment dans les grands comptes qui se sont lancés dans l’industrialisation de la virtualisation de leurs infrastructures. Dans les PME, la virtualisation semble un peu moins étendue. « La virtualisation apporte dans un premier temps, beaucoup de fiabilité, et elle est considérée comme la première étape vers le cloud » insiste Hervé Uzan, « 77% des entreprises interrogées sont, d’ailleurs, engagées dans un processus de virtualisation ». On assiste à une vraie généralisation de la virtualisation dans les entreprises. Après la création des machines virtuelles, les entreprises investissent aujourd’hui, de plus en plus, dans le contrôle et le management de leurs infrastructures virtuelles, le tout pour une meilleure administration de l’ensemble.
Tendances et évolutions de la virtualisation
Dorénavant, la première étape est d’étendre la virtualisation au-delà des serveurs, c’est-à-dire virtualiser le réseau, le stockage, la sécurité, avec un passage vers le SDDC (Software Defined Data Center). « Après les 77 % de virtualisation des serveurs, les entreprises souhaitent virtualiser leur structure totale, leur datacenter » ajoute Hervé Uzan. L’aspect virtualisation des serveurs est validé, déployé et testé, l’idée est d’aller plus loin en apportant plus d’agilité et de fiabilité à l’infrastructure globale.
Deuxième étape, c’est l’automatisation des tâches. L’idée est d’accélérer et simplifier l’accès aux ressources informatiques et les projets se tournent vers l’IaaS, PaaS, DaaS. Dans l’étude, 73 % des entreprises sont sensibles à la mobilité car le DaaS apporte la simplification des opérations, permet de réduire le temps d’accès aux données, de diminuer les données stockées au niveau du poste de travail, et permet également à n’importe quel utilisateur d’accéder à ses ressources à partir de n’importe quel device, de n’importe où et n’importe quel moment. « Tendance déjà très présente en 2013, qui va perdurer pour 2014, les projets d’envergure de transformation du poste de travail sont une vraie tendance aujourd’hui dans les entreprises » précise Hervé Uzan.
Autre point important. Les DSI souhaitent augmenter le taux d’utilisation de leurs équipements (datacenters et postes de travail). Ainsi, il s’agit d’étendre la virtualisation au-delà de son propre datacenter, vers du Cloud public et Cloud hybride. L’intérêt se tourne vers le déploiement d’un datacenter virtuel en interne (cloud privé), avec la possibilité de transférer des applications/workloads de leur Cloud privé vers du Cloud public sécurisé. En outre, WMware et OVH ont un accord en ce sens, OVH propose du Cloud public sur la base des technologies VMware. Par ailleurs, VMware met l’accent sur son propre Cloud public, vCHS (vCloud Hybrid Service), lancé en 2013 aux Etats-Unis, à base de technologie VMware, en particulier pour les clients souhaitant passer de manière fluide dans le Cloud public. Après l’Angleterre début 2014, les prochaines étapes seront pour l’Allemagne et la France.
Autre tendance forte avec le ‘Shadow IT’. Beaucoup de Directions métier font appel à du Cloud public sans en référer obligatoirement à leur Direction Informatique, dans un but de rapidité et d’agilité et afin d’éviter les mises en œuvre de processus longs et complexes. Les métiers consomment ainsi des services, court-circuitent les process établis par les DSI, et ce phénomène s’amplifie. Les DSI ont décidé de réagir pour contrôler les ressources informatiques, et s’organisent pour proposer en interne un portail de services avec un accès, à partir de ce portail, vers des services internes (privé pour les applications critiques) et externes (public pour les applications non-critiques).
Etude VMware : les chiffres clés
L’enquête menée à l’initiative de VMware auprès de 102 DSI d’entreprises françaises et conduite à l’occasion du VMware Tour 2013, révèle les enjeux de la virtualisation. Outre l’aspect maîtrise des dépenses IT et la généralisation de la virtualisation, 50 % des entreprises ont mis en place un outil d’administration et de management des machines virtuelles pour garder le contrôle.
L’externalisation est vue par les entreprises comme un moyen de baisser la pression sur leur budget IT : cela concerne 18% des entreprises de plus de 500 salariés et 39% des entreprises de moins de 500 salariés.
Le rôle des DSI a évolué notamment dans les relations avec les Directions Métiers : celles-ci proposent de plus en plus aux DSI de les mettre en relation avec des sociétés IT avec lesquelles elles souhaitent travailler. 67 % des DSI se retrouvent ainsi mis en relation avec des sociétés de services, via leur Direction Métier. Par ailleurs, des Directions Métiers mettent les DSI en concurrence avec des sociétés IT : 48 % des DSI pensent qu’ils sont ainsi mis en concurrence. La pression des Directions Métier sur leur DSI afin qu’ils soient plus agiles et réactifs, proposent des services à valeur ajoutée plus simplement et plus rapidement, est forte. La virtualisation et le Cloud hybride sont une vraie solution pour les Directions Métiers. Jusqu’ici, les DSI n’avaient peut-être pas les moyens et outils pour répondre à ces sollicitations Métiers. On assistait encore récemment à une vraie dichotomie, entre le quotidien dans le domaine public, et le quotidien dans les entreprises (datacenters anciens, non renouvelés …), mais, l’approche informatique est en train de changer, de s’ouvrit et devient plus flexible ! Il y a une réelle transformation du business model…
Les promesses sont faites, les tendances 2014 sont là : vaste processus de modernisation et d’agilité des datacenters, généralisation des portails de services (accès cloud privé et public), et montée en puissance du Cloud et des projets BYOD notamment dans les grands comptes. Avec ses trois axes de développement majeurs à savoir SDDC, End-User Computing (amélioration du poste utilisateur) et le Cloud hybride (services provider et vCHS), VMware est paré pour 2014 !
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