partie 1 – Pourquoi une DSI se trouve dans l’obligation immédiate de prendre en compte les technologies Cloud ?
Le Cloud : non plus un choix mais une obligation urgente pour toute dsi
Le Cloud est tout autant une rupture technologique qu’une rupture dans la manière dont la DSI sera perçue en interne et dont elle sera amenée à remplir les nouvelles missions qui lui seront assignées. Pour elle, il n’est donc plus temps de peser le pour et le contre sur l’adoption du Cloud mais bien de l’intégrer au plus tôt et dans les meilleures conditions possibles.
Quand 33% des projets visant à utiliser des applications métiers dans le Cloud ont été initialisés par les métiers eux-mêmes (enquête d’octobre 2014 de NetMediaEurope, pour les organisations de plus de 500 employés), toute DSI doit désormais se poser la question de la pérennité de son rôle d’exploitant/prescripteur/ fournisseur de solutions informatiques à déployer dans une architecture IT « nuagifiée ».
Alors pourquoi un tel attrait des métiers pour le Cloud ? Pourquoi cet engouement ? Pour une entreprise, le Cloud présente trois « déclencheurs d’appétit » extrêmement attractifs pris séparément et quasiment irrésistibles quand ils sont présents ensemble dans une offre :
• « Time to market » très court.
• Coût réduit.
• Innovation.
Time to market très court ? Prenons l’exemple de Coursera, leader mondial des MOOC (cours en ligne). Elle a obtenu sa mise initiale de fonds en avril 2012 et 10 mois plus tard elle accueillait 2,6 millions d’utilisateurs étudiants (et désormais plus de 22 millions). De 0 à 2,6 millions d’utilisateurs, 10 mois après le top départ, qui dit mieux ? Et Coursera est entièrement hébergée sur l’infrastructure du leader Cloud IaaS (Infrastructure As A Service) : Amazon Web Services.
Innovation ? Ecoutons alors la présentation (en anglais) de Mr Nathanel Burton de la NSA. Faisant preuve de beaucoup d’humour sur le fait qu’il ne pouvait absolument rien dévoiler des projets sur lesquels il travaillait, sa présentation était néanmoins centrée sur la façon dont un cloud IaaS interne (ici OpenStack) avait boosté la capacité d’innovation de la NSA, via la « commoditisation » des ressources informatiques internes, par la collaboration et le partage d’idées qu’elle engendrait.
Coût réduit ? Millésima, société spécialisée dans le négoce du vin, a récemment déclaré que passer sous le cloud Amazon avait réduit de 30% les frais d’hébergement de sa plateforme e-commerce. Pour SQLI, externaliser ses outils de communication vers Google a permis de diviser par 5 les coûts associés à ces services. Néanmoins quid de la sécurité, principal frein à l’adoption du Cloud en milieu professionnel ?
Les entreprises du secteur ont bien sûr travaillé sur ce thème récurrent, principal frein à l’adoption de leur technologie. Distinguons tout de suite l’aspect confidentialité des données.
C’est sans doute le plus sensible dans un monde où des révélations de type Snowden ou plus anciennement Echelon viennent régulièrement secouer les consciences vis-à-vis des moyens grandissants donnés aux Etats pour espionner toute activité sur le Net.
Le salut vient ici d’un encryptage fort des données et déjà des solutions existent pour effectuer cela de manière transparente entre les locaux de votre entreprise et les fournisseurs Cloud.
Pour le reste, externaliser vos applications procure sans doute plus d’avantages que d’inconvénients en termes de sécurité car les fournisseurs Cloud possèdent une expertise et des moyens sécuritaires que même les plus grosses entreprises ne possèdent parfois pas. N’oublions pas que votre tranquillité est ce qui assure la viabilité de leurs fonds de commerce !
Et au fait, ce trio « infernal » Time to market / Innovation / Coût réduit est-il déjà apparu dans notre histoire ? Pour les plus anciens, je n’hésiterai pas à faire le parallèle avec l’apparition de l’IBM-PC et du Macintosh au début des années 80. Au départ regardée de haut par les informaticiens de l’époque, l’informatique personnelle a profondément transformé le paysage IT de l’entreprise en l’espace de 10 ans.
Largement insufflée et soutenue par les métiers/ utilisateurs (que dire de la joie d’un comptable qui découvrait ce qu’il pouvait faire avec un tableur), l’informatique personnelle coûtait peu en regard des gros systèmes, se déployait rapidement (on déballait une grosse boîte) et apportait des innovations inouïes pour l’époque (souris, copier/coller, tableur…).
Le reste est de l’histoire, une histoire poussée par les métiers qui aboutit à un changement architectural majeur du gros système central vers une informatique décentralisée à base de PCs, stations de travail, et de serveurs avec réseaux locaux et partage de ressources.
Je pense que le Cloud a le pouvoir de transformer l’informatique de la même manière que l’informatique personnelle l’a fait… mais à la vitesse de notre époque, c’est-à-dire en une poignée d’années à peine et certainement pas en une décennie.
Dans une prochaine partie je me risquerai à un essai d’architecture à grands traits d’une informatique d’entreprise future pour tenter de fixer des objectifs à des actions pour aider à la « nuagification » de votre informatique, que je présenterai, pour conclure, dans une troisième partie.
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