Si vous vous en tenez aux indiscrétions sur les calendriers, aux bruits de couloir concernant les délais et à l’accumulation des preuves anecdotiques et factuelles, 2010 est certainement l’année de Windows 7.
Ainsi, je réalise que les responsables de Microsoft continuent de citer leurs « trois années après la commercialisation de Windows Vista » comme date de livraison visée pour Windows 7. Mais n’importe quel fin connaisseur de Windows sait que « début 2010 » constitue un calendrier plus vraisemblable pour le lancement du produit. Microsoft a toutes les raisons d’avancer plutôt que de retarder la commercialisation de Windows 7.
En voici quelques-unes :
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Vista n’enregistre pas le succès escompté initialement par l’éditeur auprès des entreprises (ou des particuliers). Nombre de sociétés envisagent d’ignorer Vista et de passer directement de Windows XP à Windows 7.
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Quel que soit le nombre de campagnes lancées par Microsoft pour contrebalancer les impressions négatives de Vista auprès du public, rien ne semble pouvoir réparer les dommages déjà causés.
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Les premières impressions publiques des utilisateurs de la pré-bêta de Windows 7 ont été tout à fait positives, ce même si cette version présentée à la PDC (Professional Developers Conference) d’octobre 2008 est dépourvue de la « superbarre des tâches » flashy vantée à cette occasion.
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En dépit des démentis constants de Microsoft, Windows 7 n’est pas une version majeure. Elle apporte plutôt une multitude d’améliorations et de finitions qui en feront la version qu’aurait dû être Windows Vista. Ceci étant dit, la capacité de Windows 7 à gérer jusqu’à 256 processeurs est impressionnante.
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Selon l’expérience acquise par Microsoft avec Vista, il est inutile de lancer un nouveau système d’exploitation en janvier.
La commercialisation est intervenue au deuxième trimestre, afin de tenir compte du marché des PC à l’époque des vacances et de la fin des vacances scolaires. Apparemment, aucune bêta 2 n’est envisagée pour l’instant. Le produit passerait de la bêta 1 à la Release Candidate, puis à la RTM (Release to Manufacturing).
Avec toute cette dynamique, pourquoi cette question sur la pertinence de 2009 mais aussi de 2010 comme années de Windows 7 ? Un certain nombre d’obstacles potentiels sont toujours susceptibles de ralentir ce train lancé à pleine vitesse.
Un bug capable de provoquer un coup d’arrêt peut toujours pointer sa tête hideuse jusqu’à la fin des tests, mais il existe quelques autres sources d’inquiétude plus sérieuses :
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Google. Il est clair que Google est en train de peaufiner dès à présent ses arguments antitrust pour Windows 7. Parmi les points d’achoppement possibles, citons la recherche intégrée au Bureau et l’intégration plus étroite des services Windows Live. Windows 7 est conçu pour fournir les tout derniers services de messagerie, de photo, de calendrier et bien d’autres via Windows Live. Microsoft essaie actuellement de convaincre les fabricants de PC de précharger le logiciel Windows Live Wave 3 sur leur nouveaux ordinateurs. Pensez-vous que la société Google, en particulier après la réduction à néant de son accord publicitaire avec Yahoo! par les Microsoftiens, va accepter cela sans broncher ? Il faut également s’attendre à d’autres procès antitrust de la part de l’Union Européenne.
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Fabricants de PC. Une raison pour laquelle Microsoft n’a pas lancé Vista fin 2006, même si la RTM était prête début novembre, tient au fait que plusieurs partenaires OEM n’étaient pas prêts pour cette mouture. Certains des grands fabricants de PC partenaires n’ont pas pu obtenir la RTM finale en vue de la préinstaller sur les nouvelles machines dans les deux derniers mois de l’année. Par conséquent, Microsoft a retardé le lancement de Vista à la fin janvier 2007. Selon la date de passage en RTM de Windows 7, il pourrait se produire une situation similaire. Si la RTM est trop proche des dates de retour de vacances scolaires ou de la période d’interruption de préchargement liée aux vacances, la société pourrait être obligée de prolonger Vista et de retarder le lancement de Windows 7.
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